Qu'est devenu le monstre sous le lit quand vous étiez enfant?

[_zeross]

Pour certains, il était sous le lit, pour d'autres, derrière la porte, ou alors il vous attendait caché au détour d'un angle de la maison prêt à vous bondir dessus quand vous iriez dans votre chambre ou ailleurs dans la maison.

Dans tout les cas, nous avons tous eu ce monstre qui aimait particulièrement se cacher dans le noir et qu'il fallait demander à nos parents d'allumer et de passer devant nous.

Evidemment aves l'age, ce monstre est parti. Il est bien revenu de temps en temps pendant notre adolescence, après un bon film d'horreur on allumait toute les lumières pour le chasser, on écoutait tout les bruits pour essayer de deviner où il était.

Moi je ne l'ai pas vu depuis un moment déjà, maintenant il se cache dans les ruelles sombres les nuits d'hiver quand je rentre tard du travail.

Et pour vous, qu'est-il devenu ce monstre? A t'il changé depuis votre enfance?

N'hésitez pas à ajouter quelquechose.

[ipseïte]

Bonjour!

Ce monstre là, je l'ai "rencontré" également... Il se cachait rarement sous mon lit mais il m'attendait régulièrement au coin d'un couloir un peu sombre. A l'époque, j'habitais dans une grande maison, un ancien presbytère agrandi ,construit à 10m d'un vieux cimetière, alors mes peurs n'avaient rien d'étonnant pour moi. Je me rappelle encore du brouillard auréolant les tombes lorsque je partais chercher mon chien égaré. Quelle angoisse!
Je marchais toujours à grands pas, bruyamment, en espérant le faire fuire, mais il me semblait toujours présent, guettant mes moindres faits et gestes. Puis j'ai déménagé, pour une maison plus récente mais ce monstre, que je qualifierai d'avantage de "fantôme agresseur" me menaçait toujours le soir tombé. J'ai ensuite mis un visage à ce fantôme, en me disant qu'il s'agissait de ma mère et je l'implorais alors dans le ciel en la suppliant de ne jamais m'apparaître tellement l'idée de l'apercevoir morte une nouvelle fois m'effrayait.
Aujourd'hui, j ai 22 ans, et cette peur m'habite encore quelque peu. Mais je dirai qu'elle s'est davantage transformée en phobie, sociale notamment. Notre psychique évolue avec le temps, il grandit et se complexifie. Ainsi la peur du monstre de l'enfant naïf peut revêtir plus tard la forme de l'angoisse, par exemple la peur du regard de l'autre. Chez un névrosé, la peur de l'imaginaire peut devenir la peur du réel, même si ce réel reste imaginaire, enfin, je ne sais pas si vous me suivez...

[Sopor]

Hum, quand j'étais petit, je dormais sur un lit superposé...
Sous le lit, il y avait ma soeur...Ca compte?..:/..

Dans tous les films où il s'agit d'exorciser une peur, il disent de l'affronter, la combattre face à face...C'est surement de la philosophie Hollywoodienne, j'ai beau essayer de regarder derrière les portes, à travers la vitre pour observer au dehors, si il n'y a pas deux yeux rouges brillants me scrutant... Rien n'y fait, je pars toujours à grands pas en éteignant la lumière au tout dernier moment...

La question, je pense, n'est pas où est t'il, ni même est ce qu'il va s'en aller, mais d'où vient-t'il?...Freud doit surement en parler dans ses textes ( : Mais vu ma flemmardise, j'aimerais que quelqu'un résume un peu ce qu'il en dit..Soit Freud soit d'autres auteurs sur les rêves... Ce " monstre " fait parti des nombreux rêves eveillés...

...Bon, maintenant, je ferme maggle et je range ma chambre | : ...

[Pandora]

Ce dont je me souviens le plus, du "fantome de sous le lit", c'etais que javais devellopé un rituel avant de me coucher.

Mon interupteur étant à l'opposé de mon lit, lorsque jeteignais la lumiere je sauté du plus loin possible sur mon lit afin de ne laisser aucune prise à mon potentiel agresseur, ensuite, evidemment je n'osai plus rien laisser depasser des couvertures.

Mais c vraiment ce rituel qui ma le plus marquer!!

Avez vous aussi eu ce genre d'experiences??

[petitedodidoune]

Moi c'était les vampires.
Tous les soirs avant de me coucher, j'enroulais soigneusement la couette autour de mon cou, au risque de m'étouffer, même en été. J'appelai ça mon "anti vampire", toute ma famille se moquait de moi, mais rien n'y faisait, sans cette protection autour du cou, impossible de dormir. Il m'arrive encore aujourd'hui de le faire quand je suis un peu angoissée.

[snowangel]

heu...et bien moi j'ai comment dire,...encore peur :-) pas moyen que mes pieds depassent du lit, que mon oreille soit pas couverte par les draps, dormir sans drap meme par 50 degres. ma pire hantise: les noyes tout bleu qui serait pas tout a fait morts!! oui oui je me soigne

[Gy Reymondon]

Ce n'était pas un monstre, mais plein de petits,dehors derrière les fenêtres qui me suivaient dans toutes les maisons où on a pu habiter. Et ce très longtemps aprés l'enfance envolée et l'adolescence passée.
Je ne sais pas à qui j'ai "refilé" mes monstres-lutins, je pense que c'est un sale héritage qui passe de génération à génération. Ne nous moquons pas des enfants qui ont peur. Rappelons-nous de nos angoisses, de nos craintes et n'ayons pas peur de dire que nous aussi . . . et pourtant nous sommes encore bien vivants.

Aujourd'hui deux monstres me font bien plus peur: le pouvoir et l'orgueil. Eux bien réels et habitant des esprits et des coeurs.

[dugogh]

Il est bien connu que les monstres habitent le néant ou on envoye toutes les choses indésirables, les points de passage comme la cuvette de WC, par exemple, sont extrémement dangéreuses, notament au moment ou la passage est ouverte par la chasse de l'eau. Gloub-blablabla-glou-glou-glou...sschss...
Les monstres sortent avec les bruits horrribles pour engloutir l'offrande et l'enfant qui a négligé le charme de barrage. Rien que de les voir rends fou si non pire, il faut bien fermer la cuvette, ouvrir la porte, et simultannément avec le premier pas de la fuite tirer la chasse...Inutile d'essayer d'en parler aux grands, ils seraient encore capables de se moquer de vous car les monstres n'existent pas parce-qu'ils sont dans le néant. Inutile de dire que le fait que ces saloperies n'ont pas le droit d'exister les rends de mauvais humeur et il faut inventer les charmes de plus en plus puissants.
Pis il vient le soir, on vous oblige de vous coucher dans une piéce horriblement sombre, mais ça va encore, le pire est que vous fermez les yeux pour ne pas voir les ombres menancants sur le platfond et dans les coins qui se perdent dans le noir absolu, pis vous étez tout à coup ailleurs, exactement là ou vous ne voudriez jamais arriver, dans le néant, et ils vous cherchent pour vous bouffer ou encore pire, encore heureusement que vous avez quelques pouvoirs magiques..sauf, ouf, la magie ne marche jamais quand vous en avez vraiment besoin, ouf, mais ouf, je me suis au moins reveillé.. J'en ai eu de ces cauchemars!

Pis je me suis une fois endormi, j'ai rêvé d'étre dans mon lit (classique), et voilà, il arrive une espèce de diable, zut, plus de question de fuir, je me cache de mon mieux dans mon lit, heureusement que le monstre n'a pas l'air tellement méchant, on dirait presque quelqu'un de famille..et il était effectivement plutôt gentil le bon diable, il m'a racconté je ne sais plus quoi, pis on a joué les cartes..on est devenus les copains, quoi. Au fait un type vachement sympa, tout-à fait comme mon papa avant la divorce.
Ca m'a donné à refléchir quand je me suis reveillé, et après j'ai moins et moins peur, les cauchemers n'ont pas disparus tout-suite, ils sont devenus d'abord une sorte de divertissement...enfin j'ai rèvé une de ces conneries encore une fois, il n'y a pas longtemps.

[baruchette]

les monstres n'ont jamais été sous mon lit, ils étaient juste derrière moi. Frôlant mon dos.. peut-être, mon ombre.. et donc, une partie de moi.
les grandes personnes ne peuvent pas voir les monstres, parce qu'ils sont dedans : dans les dedans de l'ombre, dans le dedans des yeux des enfants, et de ceux qu'ils deviennent, qui ne sont plus enfants, ne seront jamais des grandes personnes et vivent avec les monstres. Les monstres se font oublier parfois, comme quand on allumait la lumière, tout haletants. Mais la lumière qui les éloigne n'est pas celle du soleil, c'est celle qui émane des autres êtres. Parce que la lumière du soleil, elle a même tendance à les faire sortir parfois, en montrant la crudité des choses de la vie.