Mon vieil ami, l’ennui…



Les jours sommeillent…
Sous les hésitations muettes des vents de février.
Le jardin attend au détour d’un brouillard.
Dans le sofa profond d’un salon endormi
Les heures de sursis, le beau temps de l’ennui…
Drapée de souvenirs et de lambeaux de rêves.
Parenthèse douce et tiède donnée à ma paresse.
Je languis, attentif, délectation morose.
J’attends…
Le bleu des ciels de juillet.
Les brins d’herbe folâtres chatouillent les narines.
Le visage dans la verte…
Et le rire cristallin des soirées de velours.
Ton rire qui s’écoule comme rivière limpide…