Posté par
Corinthe
Je suis assez d'accord avec Aloui.
J'ajouterai que "le bonheur" n'existe pas.
Sauf pour les mystiques comme François, ou Aloui qui atteignent, peut-être à la béatitude..
En ce qui me concerne, il y a "des" bonheurs, des plaisirs et non.. "le bonheur".
Et, ces plaisirs sont (pour moi) toujours très matériels. Même lire un bon bouquin.. Même le sourire d'un enfant..
La spiritualité, je ne connais pas..
Ces plaisirs dépendent de notre degré de sensibilité, de notre maturité.
Par exemple : Il n'y a pas que le contenu d'un livre qui est important, il y a aussi l'aptitude du lecteur à capter le message. On ne comprend pas un même livre de la même façon à 13 ans qu'à 30 ans..
Et, aussi, cela se cultive.
D'où un certain sens du mot "culture".
Et, Zeross, lorsque tu évoques les "plaisirs" des plus primaires aux plus sophistiqués. Tu sembles faire un lien entre le degré de sophistication du plaisir apparent (télé, bouffe, baise / concert philharmonique, ortolans, érotisme précieux) et le plaisir ressenti par les personnes.
Or, il n'existe pas de lien obligé, de la cause à l'effet. Tout est affaire de perception.
Je crois qu'on peut éprouver plus de plaisir à dévorer un sandwich au jambon près d'une cascade, qu'à se délecter d'un mets compliqué servi par trois loufiats.
Ce qui ne convient pas à l'un (télé, bouffe,sexualité..) peut être le nec plus ultra d'autres tempéraments moins raffinés, moins cultivés.
Des goûts et des couleurs.. on ne discute pas.
Et, je ne comprends pas cette notion de "souffrance" que tu pré-supposes à la recherche des plaisirs les plus raffinés ?
Celui qui a accès à des plaisirs "sophistiqués" dispose nécessairement de davantage de temps, de moyens pécuniaires, d'instruction.. Nous sommes inégaux face à la culture.
Mais celui qui trouve son bonheur dans des plaisirs simples semble avoir plus de facilités à y accéder souvent que celui qui est obligé de se livrer aux complications contortionnistes du Kama-Sutra.. pour atteindre la jouissance.
C'est donc un avantage certain de savoir rester simple.
Ce qui n'oblige pas à demeurer éternellement dans la primarité.
Alors que celui qui est trop habitué à vivre sur les sommets de la jouissance, est très malheureux dès qu'il doit en redescendre un peu.
D'où l'intérêt de ne jamais gravir trop vite les marches du plaisir.
Cela fait partie d'une philosophie de la vie..