Citation Posté par Syrex D.
J'ai grandi en province "blanche" dans les années soixante-dix (1970). A l'époque, j'ai vu arriver les deux premiers collégiens qui n'avaient pas la peau blanche "comme nous", et après la surprise du premier jour, l'habitude de les voir au collège s'est installée.
J'habite maintenant un quartier de la périphérie parisienne dans le 93 (Seine Saint Denis) depuis 5 ans.
Mes gosses vont au collège public du coin. Le garçon a 15 ans et la fille pas encore 12. Tout n'est pas rose au collège. Mais la diversité culturelle n'y est pour rien. Il s'agit surtout d'un manque de moyens d'encadrement. Ma femme et moi avons choisi de les envoyer au collège public parmis une population très haute en couleurs. La carte de l'intégration de se joue pas que dans un sens.
Tous les deux jours environ, je vais faire des courses chez l'épicier (maintenant, chez moi, on dit "l'épicier" et non plus "l'arabe") pour les produits frais et en dépannage lorsqu'on a pas eu le temps d'aller à notre supermarché préféré. Cet épicier se lève tous les jours sauf le Dimanche, en pleine nuit, pour aller à Rungis (25kms) chercher de quoi remplir ses étalages. Une fois, il m'avait rendu 50 francs de trop, et m'appercevant de son erreur, lui ai fait remarqué aussitôt. Depuis ce jour, les comptes sur la balance sont souvent arrondis au centimes inférieurs et il y a quelques jours, on a même échangé des blagues sur les arabes. Enfin, moi, je n'en connaissais qu'une... Et on a bien rit ensemble. Dans ma ville, et dans toutes les villes du 93 ainsi qu'à Paris dans le quartier chinois du 10 arrondissement, où nous étions avant, les épiciers sont presque tous arabes. Immigrés. Sans eux, nombres de quartiers de banlieue seraient morts d'inanimation. La pharmacienne, qui habite dans mon immeuble est d'origine asiatique, le marchand de tabac est d'origine caucasienne, le petit restaurant est sino-cambodgien et on y mange des sushis hors du commun. La boulangère est slave et il y a une boucherie hallal mais je n'y vais pas (sans doute par ignorance). Depuis 5 ans, je n'ai pas entendu parler de viol collectif (ni individuel d'ailleurs). Ma famille et moi, ainsi que les gens qui nous entourent n'ont pas été agréssés. Tous les ans nous faisons un repas de quartier où nous échangeons. Des plats africains au ragoût gaulois, en passant par l'amérique du sud et l'inde, etc, la diversité des mets ravi.
Je constate surtout l'incivilité des un(e)s et des autres au volant, toujours pressés parce que toujours embouteillés. Et quand la route est dégagée, il vont trop vite et se précipitent sur le feux rouge pour mieux attendre et ainsi accoitre encore un peu plus leur stress. Ainsi, en septembre dernier, un collégien, connu de nous, est mort devant le collège qu'il venait de quitter pour rentrer chez lui, renversé par une voiture. Le collégien, dont les parents venaient des iles du Pacifique, a été tué par un autre ressortissant qui venait d'ici.

Il y a la race des humains qui, à mon sens, se divise en deux catégories: les femmes et les hommes. Car si on peut distinguer les races (humain, chien, cheval, etc) par leur génomes, il y a moins de différences entre moi (grand, chatain, yeux bleus) et un pygmée d'Amazonie, qu'entre moi et ma femme. Mais bizarrement, je préfère ma femme à un pygmée. Pour les choses intimes, j'entends.

"Touche pas à mon pote" Coluche.

"Durafour-crématoire" le pen.

Et ça, je l'invente:
Au commisariat.
- Dis donc, ton histoire n'est pas claire. Les truands ont-ils été blanchis ?
- Il reste encore quelques points obscurs, mais tout n'est pas si noir.


Ô Culture.

Et bien tant mieux pour toi si il n'est rien arrivé à ta famille ou à toi même, ou encore à tes voisins. Moi et ma famille au contraire, c'est souvent arrivé, l'autre jour à ma grand mère qui revenait de faire ses courses. Elle va bien heureusement.
Malheureusement, cela arrive de plus en plus fréquemment à de plus en plus de gens. C'est pas une invention, c'est un constat. Plus 72% d'agression en seine st denis ces 8 dernières années. Espérons que la chance continuera à te sourire.