Message de Palerme.

Le jasmin vibre sous la treille
Et les oiseaux soyeux sont lumières de l’aube
Comme les oliviers sous le souffle du sirocco
Mes pensées frissonnent dans le jardin Garibaldi
Aux couleurs solennelles
Et mes chagrins s’enfuient dans l’ombre de la Martorana
Chapelle polychrome, fantaisie rococo, mosaïque d’azur…
La trattoria, tapie dans le chaud des ruelles, offre ses poissons de corail.
Le crépitement suave des fritures délectables…
Palerme de la joie, Palerme de la vie
Au café Spinato, j’écoute Giuseppe…

Puis la nuit, la quiétude…
Les marbres flamboyants se font chimères de velours
Sur la plage de Montebello rafraîchie de bleu limpide
Je guette sans impatience le matin languissant
Et mes nostalgies futiles s’envolent, scintillantes, vers le détroit de Messine.
Pupi de Cuticchio, marionnettes narquoises,
Vous me donnez ce soir le spectacle de mon destin confus
J’ai coupé les fils d’or de mon lourd quotidien
Pour oublier le monde, je m’isole en Sicile
Palerme de la joie, Palerme de la vie
Villa Malfitano, je t’attendrai, lundi …