Cathédrale d’Amiens.


Tes pierres de miel chaud gorgées du soleil d’or,
Douze petits apôtres accrochés aux perrons.
Un portail ombragé,
Un doigt levé bien haut sur l’horizon douillet des cités accroupies.
L’écho majestueux d’une clameur médiévale.
A l’heure pourpre et sanguine des horizons picards.

La pénombre y est refuge apaisant
Sur le vitrail Nord d’un éclat audacieux ;
La caresse des cierges s’alanguit doucement.
Le long des corniches folles de mousse tapissées
Se tend l’arc farouche des puissances aériennes
Les arches veloutées sont support minéral
d’une éternelle étreinte.

Tu es chanson de pierre et musique du vent.
Dans le fracas bruyant de l’époque mercantile.
Le flux intemporel glisse sur ton fronton,
Sentinelle nimbée de lumière bienfaisante.
De nos vies si avides d’instants-sérénité…