Chacun d'entre nous est gouverné par ses.. MOTIVATIONS.
Et, ceci depuis bien avant les..
est ce le désir qui vous gouverne, ou bien autre chose ? la raison ?
a quels désirent êtes vous soumis le plus ?
Chacun d'entre nous est gouverné par ses.. MOTIVATIONS.
Et, ceci depuis bien avant les..
Il est à mon avis largement artificiel de séparer aussi nettement le désir et la raison. Bien souvent la raison n'est qu'un alibi pour se "trouver des raisons"… alors que la pulsion profonde est déjà là.
Ceci est particulièrement frappant chez les ascètes, qui transfèrent pour ainsi dire leur libido vers leur désir d'auto-suffisance.
(Attention, sujet à polémiques )
"La raison n'est qu'un alibi pour se "trouver des raisons"… alors que la pulsion profonde est déjà là."
Je pense cela aussi..
"Ceci est particulièrement frappant chez les ascètes, qui transfèrent pour ainsi dire leur libido vers leur désir d'auto-suffisance."
Par contre, là, je ne vois pas ce que tu veux dire..
Peux-tu développer ? Merci !
La raison n'est qu'un alibi pour se "trouver des raisons"… alors que la pulsion profonde est déjà là."
oui je le pense peut être ausssi.
Mais quelle est pour toi la signification de pulsion? Juste pour savoir si je suis en définitive aussi d'accord que cela.
Il est bon de temps en temps de laisser ses désirs parler, au lieu de toujours y mettre de la raison et de se dire : quelles seront la conséquence d'un certain laisser aller à la gourmandise dans tous les sens du terme par exemple.
Mais c'est encore la vie en société et notre éducation qui jouent les garde fous.
Désirs réprimés de colère, de vengeance, de tendresse, d'amour, d'entreprise, de création.
Désir de s'exprimer librement mais avec retenue pour ne pas dépasser les limites d'une censure.
Beaucoup de brimade en résumé.
Bon désirs à tous.
Par analogie à la tendance générale que j'évoque, ce cas particulier se présente me semble-t-il ainsi : l'ascète croit qu'il choisit d'être ascète parce que cela correspond à une vérité morale transcendante ou même seulement à ce qu'il juge le meilleur pour lui ; en tous les cas, il y a derrière cela l'idée d'un choix, d'une libre volonté - pour preuve il en tire souvent du mérite, il aimerait même dans l'idéal répandre partout ses préceptes tant il les jugent élevés.Posté par Corinthe
Alors qu'en réalité ces aspirations me semblent éminemment pulsionnelles, donc personnelles, et certainement pas universelles ou objectivables. Ici, la Raison (ou la raison invoquée) n'est donc qu'un alibi, peut-être pour justifier, tenter de comprendre une tendance/inclinaison largement inconsciente (la pulsion).
Pour l'histoire du transfert de libido, j'évoquais la transmutation des pulsions naturelles ancestrales inscrites en l'humain (les pulsions sexuelles) en "pulsions" auto-centrées (ce peut être la réflexion, l'examen de conscience, la discipline que l'on s'impose, etc.). Oui, le refoulement nous guette
ps. Je précise que ce que je dis n'est pas très original, vous l'aurez peut-être remarqué mais je l'emprunte d'une lecture de ce cher N.
Dernière modification par Augustin 13/01/2005 à 10h30
Oui !
Les pulsions émisent, pour l'essentiel par la libido, seraient à l'origine de la plupart de nos motivations, de nos désirs. Soit directement. Soit par retournement (refoulement).
En fait, donc, toutes les philosophies (qui se croient: objectives) seraient donc des créations de la libido.
Autrement dit : ce serait des taux de testostérone, de progestérone ou d'oestrogène qui CREERAIENT ce que nous pensons être nos DESIRS.
Pour changer la mentalité d'un individu, plutôt que perdre du temps à lui enseigner des principes de philosophie, mieux vaudrait rééquilibrer ses taux hormonaux qui OBJECTIVEMENT déterminent et PROGRAMMENT ses COMPORTEMENTS, ses aspirations, ses désirs..
Toutes les ratiocinations philosophiques du passé seraient donc devenues inutiles, puisque la pharmacologie hormonale et la science en général les auraient rendues totalement obsolètes ?
Cela correspond assez bien à la réalité je crois
Qui ne connait pas un seul cas de ces personnes seules et prétendant l'assumer - qui d'un seul "coup" si j'ose dire - et j'ose! - voient la vie autrement? Parfois même au point que ces effusions soient assez impudiques…
J'en profite pour ajouter - car tout ce qui touche à la psychanalyse n'est pas forcément en odeur de sainteté dans les milieux intellectuels -, que ce mouvement de la libido guidant les désirs et la raison correspond à une réalité bien connue par l'artiste (je parle de l'artiste au sens noble).
Effectivement l'analogie entre création artistique et procréation est frappante lorsque l'on la considère sous ce point de vue… une forme de sublimation du désir sexuel au fond, dans une métaphysique ou une imagerie quasi-mystique quelconques.
Reste le mystère de ceux qui sont à la fois intellectuels, artistes et "libertins" (le cas de Hugo par ex.) : le fruit d'une libido exceptionnelle? Ou peut-on imaginer des phénomènes de renforcement mutuels entre les différents pôles?
Dernière modification par Augustin 13/01/2005 à 12h52
A mon avis il reste quand même pas mal de progrès à faire…Posté par Corinthe
On limite souvent le domaine matériel aux hormones, par opposition au domaine psychologique qui concernerait l'intellect. Mais la psychologie également appartient à la matérialité!
Par conséquent si l'on veut une solution plausible il faudrait une solution qui satisfasse à la fois les hormones et l'intellect/le psychisme. Ce n'est pas juste une histoire de taux (pur résultat) mais aussi de mouvement de prise de conscience.
Alors, à quand le comprimé qui prendra aussi soin de notre psychisme?