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Discussion: recherche fables LF thème l'homme et l'animal

  1. #1
    ch00my Guest

    Par défaut recherche fables LF thème l'homme et l'animal

    Voila je cherche les fables de La Fontaine qui montreraient une évocation de la cruauté ou de l'absence de scrupule de l'homme envres l'animal. Si vous pouvez me donner un coup de pouce pr les trouver ce serait sympa

    merci d'avance.

  2. #2
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    En lisant attentivement les deux pigeons.....réseaux= piège et le pigeon reste pris et vivant..etc....
    Qui dit mieux?


    http://www.philagora.net/cgi/pg-rech...search=Valider

  3. #3
    adline Guest

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    tu pouré aussi utiliser la fable de l'homme qui tue le serpent ss raison.jC plu le titre.bon courage

  4. #4
    lucie1 Guest

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    Citation Posté par adline
    ...la fable de l'homme qui tue le serpent ss raison.jC plu le titre.bon courage
    L' Homme et la Couleuvre
    Livre X - Fable 1

    Un homme vit une couleuvre :
    « Ah ! méchante, dit-il, je m'en vais faire une oeuvre
    Agréable à tout l'univers ! »
    A ces mots, l'animal pervers
    (C'est le serpent que je veux dire,
    Et non l'homme : on pourrait aisément s'y tromper),
    A ces mots, le serpent, se laissant attraper,
    Est pris, mis en un sac ; et ce qui fut le pire,
    On résolut sa mort, fût-il coupable ou non.
    Afin de le payer toutefois de raison,
    L'autre lui fit cette harangue :
    « Symbole des ingrats ! être bon aux méchants,
    C'est être sot, meurs donc : ta colère et tes dents
    Ne me nuiront jamais. » Le serpent, en sa langue,
    Reprit du mieux qu'il put : « S'il fallait condamner
    Tous les ingrats qui sont au monde,
    A qui pourrait-on pardonner ?
    Toi-même tu te fais ton procès. Je me fonde
    Sur tes propres leçons ; jette les yeux sur toi.
    Mes jours sont en tes mains, tranche-les ; ta justice,
    C'est ton utilité, ton plaisir, ton caprice :
    Selon ces lois, condamne-moi ;
    Mais trouve bon qu'avec franchise
    En mourant au moins je te dise
    Que le symbole des ingrats,
    Ce n'est point le serpent, c'est l'homme. » Ces paroles
    Firent arrêter l'autre ; il recula d'un pas.
    Enfin il repartit : « Tes raisons sont frivoles.
    Je pourrais décider, car ce droit m'appartient ;
    Mais rapportons-nous-en. - Soit fait, » dit le reptile.
    Une vache était là : on l'appelle ; elle vient :
    Le cas est proposé. C'était chose facile :
    « Fallait-il, pour cela, dit-elle, m'appeler ?
    La couleuvre a raison : pourquoi dissimuler ?
    Je nourris celui-ci depuis longues années ;
    Il n'a sans mes bienfaits passé nulles journées :
    Tout n'est que pour lui seul: mon lait et mes enfants
    Le font à la maison revenir les mains pleines :
    Même j'ai rétabli sa santé, que les ans
    Avaient altérée ; et mes peines
    Ont pour but son plaisir ainsi que son besoin.
    Enfin me voilà vieille, il me laisse en un coin
    Sans herbe : s'il voulait encor me laisser paître !
    Mais je suis attachée : et si j'eusse eu pour maître
    Un serpent, eût-il su jamais pousser si loin
    L'ingratitude ? Adieu, j'ai dit ce que je pense. »
    L'homme, tout étonné d'une telle sentence,
    Dit au serpent : « Faut-il croire ce qu'elle dit ?
    C'est une radoteuse ; elle a perdu l'esprit.
    Croyons ce boeuf. - Croyons, » dit la rampante.
    Ainsi dit, ainsi fait. Le boeuf vient à pas lents.
    Quand il eut ruminé tout le cas en sa tête,
    Il dit que du labeur des ans
    Pour nous seuls il portait les soins les plus pesants,
    Parcourant sans cesse ce long cercle de peines
    Qui, revenant sur soi, ramenait dans nos plaines
    Ce que Céres nous donne, et vend aux animaux ;
    Que cette suite de travaux
    Pour récompense avait, de tous tant que nous sommes,
    Force coupS, peu de gré ; puis, quand il était vieux,
    On croyait l'honorer chaque fois que les hommes
    Achetaient de son sang l'indulgence des dieux.
    Ainsi parla le boeuf. L'homme dit : « Faisons taire
    Cet ennuyeux déclamateur ;
    Il cherche de grands mots et vient ici se faire,
    Au lieu d'arbitre, accusateur.
    Je le récuse aussi. » L'arbre étant pris pour juge,
    Ce fut bien pis encore. Il servait de refuge
    Contre le chaud, la pluie, et la fureur des vents ;
    Pour nous seuls il ornait les jardins et les champs ;
    L'ombrage n'était pas le seul bien qu'il sût faire :
    Il courbait sous les fruits. Cependant pour salaire
    Un rustre l'abattait : c'était là son loyer,
    Quoique, pendant tout l'an libéral il nous donne,
    Ou des fleurs au printemps, ou du fruit en automne,
    L'ombre l'été, l'hiver les plaisirs du foyer.
    Que ne l'émondait-on, sans prendre la cognée ?
    De son tempérament, il eût encor vécu.
    L'homme, trouvant mauvais que l'on l'eût convaincu,
    Voulut à toute force avoir cause gagnée.
    « Je suis bien bon, dit-il, d'écouter ces gens-là ! »
    Du sac et du serpent aussitôt il donna
    Contre les murs, tant qu'il tua la bête.

    On en use ainsi chez les grands :
    La raison les offense, ils se mettent en tête
    Que tout est né pour eux, quadrupèdes et gens
    Et serpents.
    Si quelqu'un desserre les dents,
    C'est un sot. - J'en conviens : mais que faut-il faire ?
    - Parler de loin ou bien se taire.

    ------------------
    L’histoire était bien connue durant le Moyen Age. Taine signale que toute la fable (comme « Le Loup et l’Agneau », Livre I, fable 10 mais en plus pessimiste) d’ailleurs tourne autour du thème de l’ injustice


    Couleuvre: On ne distinguait pas entre couleuvre et autres serpents.

    Payer de raison: Lui donner une bonne raison.

    Tu fais ton procès: « De tous les animaux, l’homme a le plus de pente / A se porter dedans l’excès » (« Rien de trop »). Voir aussi « Le poème du Quinquina », chant II : « L’homme se porte en tout avecque violence / A l’exemple des animaux ».

    Symbole des ingrats: Voir « Le Villageois et le Serpent » où le serpent est traité d’ingrat : « Ingrat, dit le manant, voilà donc mon salaire ! / Tu mourras ! » (vers 18-19).

    Rapportons-nous en : reportons-nous à quelqu’un qui tranchera l’affaire.

    « Ainsi dit, ainsi fait » : nous retrouvons ces mots dans « Les Membres et l’Estomac » vers14.

    Ce long cercle de peines: La Fontaine fait allusion ici au vers de Virgile : « Le travail revient en cercle pour les laboureurs. » («Georgiques », II, 40).

    Cérès : la déesse romaine des moissons (la Déméter des Grecs).
    Dernière modification par lucie1 15/01/2005 à 15h05

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