Provient du message de pascalcg
Samarkand,

Tu écris : "Alors que normalement c’est la notion de sujet [étant] qui est et doit être au centre de la question philosophique, d’une part parce que c’est un sujet [étant] qui pense et non une chose, et d’autre part parce que la pensée de ce sujet [étant] a pour objet un sujet [étant] et non une chose. "

C'est un sujet qui pense, mais ce qu'il pense n'est pas d'abord lui-même : la primauté de l'objet s'impose à toute pensée dans la mesure où toute pensée est d'abord pensée de quelque chose. Ensuite, tu ne peux opposer "sujet" et "chose", car si l'étant dit "chose", c'est au sens de "res", et en ce sens le sujet est lui-même une res, chose existante au titre de substance.
Salut Pascal.

Pourquoi ce que tu penses n’est-il pas d’abord toi-même ? C’est toi le sujet de ta pensée, c’est toi le terme de ta pensée et c’est toi qui es au centre de ta pensée. Je ne vois rien en dehors de soi comme origine et fin de l’être et de la pensée. Je ne comprends pas comment tu arrives à faire de la notion de "chose" une catégorie ou un concept essentiel de la pensée, la notion de "chose" n’a aucun sens, le vocable "chose" ne désigne aucune réalité concrète, c’est juste un outil grammatical à l'image des prépositions ou des conjonctions. Le mot "chose" ne nomme rien du tout, c’est un mot vide qui a pour seule fonction de désigner un objet indéfini qui ne représente pour l’esprit, le mot "chose" est l’irreprésentabilité même de l’objet, c’est tout et rien à la fois. Considérant que le terme "chose" est le mot d’ordre d’un état primitif de la pensée, je n'ai rien contre l'usage du vocable "chose", mais je trouve son usage dans le raisonnement philosophique et linguistique extraordinairement "significatif" et "signifiant", je trouve franchement malheureux que l’on en fasse un concept sur lequel on fonde toute une pensée.

Cordialement.