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Discussion: Fonder le droit

  1. #11
    astroide Guest

    Par défaut

    ( Citation de Thirifays ) Que les communautés interagissent, cela amène toute sorte d`autres négotiations, d`autres consensus, le plus souvent cela se déroule dans la violence (on est pas sorti des réflexes primaires ) et l ìnvention de droits supracommunautaires ( telle tribu, telle nation, tel Etat, tel empire, telle union, etc.), Cela exige l`invention de d`autres droits -- dont par exemple une charte de droit que l`onvoudra bien universelle. Elle ne peut l`être que si toutes les communautés (société, nation, Etat, etc) s`entendent sur ce qu`est un être humain. Cela semble évident, mais en fait ce ne l`est pas car le dit humain semble être rarement en distance par rapport à lui-même et aux autres. En d`autres mots, les droits humains universels demeurent une fiction utopique tant qu`il n`y aura pas d`entente réelle sur qui est un être humain.
    - Je suis assez d'accord avec le point de départ qui consiste au niveau des faits à partir de l'"animal humain" et de l'apparition progressive d'instruments "culturels" de distanciation par rapport au vécu local immédiat des situations de survie des groupes humains.

    - Je suis aussi d'accord sur l'idée qu'une meilleure connaissance distanciée de l'homme par lui-même ( connaissance biologique des mécanismes évolutifs qui ont produit l'"animal humain" , ensuite "sciences humaines" qui permettent de comprendre les spécificités des organisations socio-culturelles humaines

    - Mais je ne suisi pas sûr qu'il faille attendre qu'un accord universel se fasse sur "ce qu'est un être humain" ( développement d'un savoir anthropologique suffisant ) , pour pouvoir définir en commun des "droits humains universalisables" :
    Je pense en effet que l'essentiel ici n'est pas de "savoir" ce que nous avons été ou ce que nous "sommes" encore, comme êtres biologiques ou comme êtres socio-culturels,
    mais ce que, quelles que soient nos origines ou notre passé évolutif, nous VOULONS être, devenir collectivement dans un projet suffisamment large et englobant pour permettre à chaque être humain , comme LIBERTE justement ( donc comme pouvoir de choisir de rester OU de devenir autre chose que ce qu'il a été ou qu'il est aujourd'hui ) de pouvoir exercer au maximum une telle liberté sans compromettre l' EGALE LIBERTE ainsi reconnue à tout autre.
    Que les conditions concrètes d'exercice de ces libertés supposent une analyse précise des situations particulières auxquelles sont confrontées les différents individus et groupes humains , j'en suis bien sûr d'accord. Et ces instruments sont nécessairement complexes et ... pour l'essentiel encore à construire .
    Mais je pense que le "préalable" actuel le plus important serait de s'assurer, non d'un "savoir commun" , mais d'une volonté commune : qui est d'accord pour aller vers quoi :
    En particulier qui est réellement d'accord et jusqu'où pour considérer que "Tous les êtres humains " ( s'ils le désirent ) ont un droit d'accès égal aux conditions de possibilité de leur LIBERTE , et donc un droit égal à définir pour eux-mêmes le "contenu" particulier propre de l'exercice de cette EGALE LIBERTE, sous la seule restriction que cet exercice de leur propre liberté ne nuise pas à celle des autres , mais permettent même si possible , en termes d'égale liberté à développer , un "jeu gagnant / gagnant ) pour tous.
    Une telle idée générale peut être suffisamment claire pour tous , même en l'absence d'un accord sur "ce qu'est un être humain" : car il ne s'agit pas dans cette proposition , de s'appuyer sur ce qu'il "est", mais sur la liberté commune universalisable qu'il pourrait se donner de devenir "ce qu'il veut". et d'analyser en commun les conditions de réalisation progressives ( à long et très long terme ) d'un tel projet.

  2. #12
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    Par défaut

    astroide

    tout a fait d'accord sur le principe

    Il faut des lois garantissant l’application de l’éthique reconnue par chacun des signataires.
    La problématique me semble résider dans le fait que l’on s’adresse non à la conscience mais plutot à l’intelligence. J’ai assez tendance à penser que l’intelligence ne guide pas la conscience mais plutot l’égoisme. L’homme, ayant une vie limitée, pourra me semble-t-il profiter de cette finitude pour ne pas craindre les sanctions possibles en cas de manquement à l’éthique.

    En revanche une société basée essentiellement sur la conscience de ses individus me paraît être plus adéquate

    Je pense que la notion de sacré est inhérente à l'être humain. Il peut l'oublier, ne pas le voir, le deguiser mais c'est en lui. Je crois que tout être humain aimerait en conscience faire le "bien"
    C'est quant même incroyable que tous les posts cherchent la "meilleure solution". Je ne connais pas de philosophe ne cherchant pas le bonheur de l’être humain. De même les principes de base de chaque religion est le bien etre de l’homme
    Qu'ils ou elles se trompent sur le moyen peut être mais le but est toujours le bien être de l'humanité.

    Alors pourquoi ne pas utiliser cette faculté, ce trésor pour fonder une société idéale. Il me semble utile de favoriser cette "bonne conscience". L’étude des religions me semblent aussi nécessaire que l’étude de la philosophie. Je pense qu’elles se complètent, se fortifient mutuellement.

    Malheureusement la conscience collective n’existe qu’à l’état fœtal à l’heure actuelle mais progresse me semble-t-il.

    Pour resumer
    je suis assez en accord avec Astroide et essayer de définir une éthique laîc commune et acceptée par chacun des membres de la société. Mais il faut par ailleurs favoriser et renforcer la notion de transcendance qui est pour moi inhérente en chacun de nous. Il me semble qu’en rejetant les religions nous avons aussi oublié une partie non négligeable de l’homme.
    Sans notion de sacré l’éthique me semble incomplète.

    Bref une société intermédiaire fondée sur l’égoisme limité avant une sociète fondée sur l’altruisme. Une société intelligente avant une société consciente.

    Passage d’une société d’animaux humains à une société d’intelligences avant une société de consciences

    cordialement

  3. #13
    Thirifays Guest

    Par défaut fondement (suite)

    En particulier qui est réellement d'accord et jusqu'où pour considérer que "Tous les êtres humains " ( s'ils le désirent ) ont un droit d'accès égal aux conditions de possibilité de leur LIBERTE , et donc un droit égal à définir pour eux-mêmes le "contenu" particulier propre de l'exercice de cette EGALE LIBERTE, sous la seule restriction que cet exercice de leur propre liberté ne nuise pas à celle des autres , mais permettent même si possible , en termes d'égale liberté à développer , un "jeu gagnant / gagnant ) pour tous. "

    Lorsque la séparation des lignées simiesques s`est faite pour que se forge éventuellement (sur des millions d`années) l`animal-humain, on peut supposer -- à partir de l`évolution ultérieure qui est plus documentée, et surtout à partir des premiers vestiges clairs de signes, de représentations imagées et de marques rituels -- que la capacité de distanciation est telle qu`elle est indicatrice d`un mode d`être qui montre l`humain "saisie" par sa différence : de fait, ne serait-il pas sidéré par l`effroi, car il se doit d`inventer littéralement son existence. Qu`est-ce qui fait qu`il se situe dans un monde préhabité et déjà régi par des pouvoirs qui dit-il le transcende et le mesure ?

    Les mythes sucessifs inventés dans chaque communauté qui se crée sont tels qu`ils offrent une représentation du monde, dont on croit qu`il "est" tel que dit dans les mythes.. Mais là les mythes ne sont pas des mythes, ce sont des récits sur le réel. Or, dans tous ces récits, il est question de fondement, plus encore de création et de formation de l`identité et du destin; le réel étant ainsi fait.

    Cependant, depuis la critique du mythe, une toute autre anthropologie se forme au gré d`une réflexion critique. Et ce sera la prise de conscience d`un recul -- à l`infini --, d`une ana-lyse, capacité de diviser -- à l`infini -- comme le dit le jargon l`infinitisimal -- et de la synthèse, remise ensemble -- rendre général à souhait -- Or ce recul indique un sans lieu d`où ltelle distance manifeste que rien ne peut envelopper et fixer l`humain, même pas ce qu`il dit être son identité, composée de tel et tel trait (lesquels au juste et pourquoi ceux-là plutôt que d`autres, et ainsi de suite ) . Quand l`humain se fixe en s`autodéterminant, il peut le faire en s`arrimant définitivement ( le fondamentalisme et l`absolutisme) --pourquoi le définitif? -- ou avec la "conscience" d`être en transit, en trans -port, en voyage ou celle qui lui indique qu`il demeure un autocréateur. Il me semble que l`image de l`inhérence ne traduit pas cela ; au lieu sans lieu de l`humain, --état de transcendance au sens où aucune "forme" ne peut le manifester. en d`autres mots, toute épiphanie de l`humain est transitoire. Ce "mode" dèxister ne peut que favoriser, il me semble, l`extension des négociations possibles.

    Pour cela, il est souhaitable, j`allais dire, d`"être le non-être de soi",; ou de négocier ce qu`il en est de l`humain tout en sachant qu`il est en état de création dans une évolution qui se poursuit. Si on veut utiliser le terme sacré -- qui signifie séparé de -- pour caractériser cet être étrange, soit ; il subsiste au-delà de la coupure qu`impose nécessairement toute forme -- d`image, d`idée, de pensée, de récit, d`action -- , il est en "séparure" même vis à vis lui-même. Voilà le paradoxale, il me semble.

    Ce que le terme liberté signifie, je crois. C`est donc une excellente stratégie que d`anticiper une forme qui récite le droit de l`humain et ses droits, comme s`il existait déjà. Actuellement, il y a tant et tant d`organismes qui oeuvrent dans cette tâche immense qui est celle de créer les conditions de possiblités d`une telle liberté chez tous ceux et celles qui souhaiteraient être happés par ce grand mouvement. Autrement, le droit dans une communauté dit en essence le droit possible de l`ensemble des communautés : la question très concréte sera celle du dépassement des limites d`une identité idolâtrisisée.

    Cordialement, pour le moment. Thiri

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