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Discussion: Fonder le droit

  1. #1
    pascalcg Guest

    Par défaut Fonder le droit

    Je trouve très intéressante la réponse de la Comission Nationale Consultative des Droits de l'Homme au projet de loi sur les discriminations (homophobie notamment) consultable sur http://www.commission-droits-homme.f...=726&iClasse=0

    Les droits de l'homme, fondés sur la dignité inhérente à toute personne humaine, sont le patrimoine de tous et sont placés sous la responsabilité de chacun »[1]. Parce que c’est l’être humain en tant que tel, et non en raison de certains traits de sa personne, qui doit être respecté et protégé, la CNCDH émet des réserves sur la multiplication de catégories de personnes nécessitant une protection spécifique.


    Cette segmentation de la protection des droits de l’homme remet en cause leur universalité et leur indivisibilité. Légiférer afin de protéger une catégorie de personnes, risque de se faire au détriment des autres, et à terme, de porter atteinte à l’égalité des droits. Cette méthode empruntée à la tradition juridique anglo-saxonne, fondée sur le traitement des cas est peu compatible avec le système juridique français, fondé sur la notion de principes. Favoriser ainsi les lois de circonstance ne pourra que réduire finalement les droits et libertés de tous. De plus, s’il est indéniable que l’Etat doit assurer une protection aux personnes vulnérables de la société, il semble que ce principe n’a pas matière à s’appliquer en ce qui concerne l’homophobie. L’affirmation du contraire consisterait à ériger l’orientation sexuelle en composante identitaire au même titre que l’origine ethnique, la nationalité, le genre sexuel, voire la religion, et donc à segmenter la société française en communautés sexuelles, accentuant ainsi l’émergence de tendances communautaristes en France. En outre, il n’est pas démontré que l’orientation sexuelle d’une personne ou d’un groupe d’individus génère une vulnérabilité nécessitant une protection spécifique de l’Etat.
    .

  2. #2
    Corinthe Guest

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    Un "prince", surtout s'il se dit démocrate (et c'est la suprême habileté), ne peut régner innocemment

  3. #3
    Corinthe Guest

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    Il faut apprendre à vivre sans Dieu et sans idéal.

    Autrement dit : "Il faut que le coeur se bronze ou se brise.".

  4. #4
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    Corinthe

    je n'arrive pas à comprendre ce que tu veux dire.

    sans ideaux?

    Quelle est ta définition d'un idéal?

    désolé je ne peux pas avoir de réponse plus constructive sans comprendre ton idée.


    cordialement

  5. #5
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    a pascalcg


    Il me parait "bien" qu'il existe une telle commission. Heureusement qu'il existe de telle instance permettant de limiter les intérêts catégoriels.

    je suis François mais d'abord un être humain.


    cordialement

  6. #6
    Corinthe Guest

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    François,

    Il me semble que Dieu et l'idéalisme constituent deux béquilles dont la collectivité s'obstine, depuis des siècles, à vouloir doter l'être humain.
    Et, ces dotations n'ont jamais été.. désintéressées, pour les "avides" de pouvoir..

    Alors, il me semble, qu'après des siècles de claudication, il serait peut-être important de tenter de montrer enfin aux humains qu'on peut très bien courir sans ces.. deux béquilles.

  7. #7
    pascalcg Guest

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    Franchement, je crois que ce n'est pas possible : ce ne sont pas des béquilles, ce sont les seules jambes que nous ayons ! Dieu, ou de quelque nomù que nous nommions la transcendance. Nietzsche lui-même l'avait compris, qui constatait avec effroi qu'ayant tué Dieu seule la volonté pouvait arrêter la volonté.

    Il n'est pas d'idéal auquel nous puissions nous sacrifier, car de tous nous connaissons les mensonges, nous qui ne savons point ce qu'est la vérité
    (Malraux)

    A méditer également :

    L'Etat démocratique, l'Etat véritable, n'a pas besoin de la religion pour son achèvement politique. Il peut s'en passer parce qu'en lui le fondement de la religion est réalisé d'une manière profane.
    'Marx) On a vu ce que cela pouvait donner...

    Quant à l'idéalisme, je ne sais en quel sens vous employez ce mot. Si c'est seulement le fait de tendre vers un idéal, comment s'en passer ?

    Cordialement,

    Pascalcg

  8. #8
    Corinthe Guest

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    Pascal,

    Je crois que Nietzche était pas mal émietté, d'ailleurs, n'a-t-il pas fini au cabanon ?
    Quant à Malraux ses compagnes ont déclaré que c'était un vrai croquemort !

    Choisis mieux tes citations, si tu veux qu'elles aient du poids..

    Ah ! ces philosophes : il suffit qu'un écrivain soit célèbre pour qu'il ait le droit de nous faire gober n'importe quoi.

    Non ! beaucoup de scribouillards ont dit n'importe quoi..

    Tu dois bien savoir que :

    " Les institutions maintiennent l'Homme dans une médiocrité d'idées qui les prédispose à obéir et à être gouvernés.."

  9. #9
    Corinthe Guest

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    Pascal :

    "C'est notre crédulité qui fait toute la science de nos élus.."

    Tu otes Dieu et les grands sentiments héroïques et idéaux, et il reste des humains avec leur cerveau reptilien (les instincts) siège (vas-tu dire) de tous leurs vices, mais avec, quand même la volonté humaine et raisonnable de les maîtiser. C'est cela être libéré, donc libre.
    Non ?

  10. #10
    Thirifays Guest

    Par défaut fondement du droit

    Plutôt que de répondre directement aux interventions que j`ai consultées, je propose un point de départ. Il me semble que tout ce qui se perçoit, s`imagine, se pense, et s`exprime dans le langage --inventé par l`animal particulier qui se nomme humain -- a à être considéré, examiné de l`intérieur des récits. Si on s`accorde pour dire que le fondement c`est la dignité inhérente à l`être humain, il est nécessaire de supposer que celle-ci a été reconnue, pensée, exprimée selon et selon au préalable. La dignité est une attribution à l`être-animal accepté par tel groupe ou communauté (qui d`ailleurs se forme à partir d`une volonté délibérée de coexister en regard de tel ou tel projet de vie). Pour être bref, il me semble que le vouloir-être-ensemble est la source de toutes les valeurs autour desquelles les volontés se rassemblent. Or, le dit animal-humain demeure apte à s`autoexaminer -- donc à être en distance -- par rapport à tout ce qu`il invente ou crée, même par rapport à son auto-création --. En ce sens, il n`y a pas d`inhérence de ceci ou cela. Puisque c`est cette capacité de distanciation qu`a (et peut développer) le dit animal qui le rend si particulier. Une autre façon de le dire, c`est qu`il se transcende constamment.

    Le droit sera alors l`ensemble des règles de conduite que telle ou telle communauté se donne et dont elle se dote en les institutionalisant (à divers degrés -- ceci est premier, cela découle de, ceci a tel poids, cela a telle sanction, etc.) afin de mieux poursuivre son ou ses projets communs.

    En ce sens, il y a des droits, chacun propre à chaque communauté. ( Si une communauté a choisi de valoriser les rapports de sang --consanguinité -- avec tel coefficient de valeur -- de telle sorte que cela structure son identité -- représentation qu`elle se fait d`elle-même --, c`est libre à elle -- c`est un effet d`une volonté pensée avec plus ou moins de conscience et d`autocritique ) ( Si en telle autre, on invente tel au-delà du monde avec tels et tels personnages ayant x,y,z dramatiques, cela demeure une invention qui peut être modifiée --et qui de fait se modifie au gré de la vie et des siècles ou générations )

    Que les communautés interagissent, cela amène toute sorte d`autres négotiations, d`autres consensus, le plus souvent cela se déroule dans la violence (on est pas sorti des réflexes primaires ) et l ìnvention de droits supracommunautaires ( telle tribu, telle nation, tel Etat, tel empire, telle union, etc.), Cela exige l`invention de d`autres droits -- dont par exemple une charte de droit que l`onvoudra bien universelle. Elle ne peut l`être que si toutes les communautés (société, nation, Etat, etc) s`entendent sur ce qu`est un être humain. Cela semble évident, mais en fait ce ne l`est pas car le dit humain semble être rarement en distance par rapport à lui-même et aux autres. En d`autres mots, les droits humains universels demeurent une fiction utopique tant qu`il n`y aura pas d`entente réelle sur qui est un être humain.

    En pratique, par exemple, que tel gouvernement et son chef et son appareil protecteur domine au point de catégoriser les animaux humains en fonction de leur utilité -- ceux-ci sont de première zone, ceux-là sont des esclaves, ceux-ci sont rejettables, méprisables, condamnables à cause de telle caractéristique (sans voir que celle-ci ne peut caractériser un tout ), au point de s`opposer à l`existence même de " l`autre" (celui qui n`est pas selon le soi prédéfini comme universel), est-ce qu`il est humain. Selon eux, oui, car ils se disent avoir le monopole sur la vérité de l`être humain --et combien aujourd`hui encore demeure à ce niveau là -- ce que je caractérise comme des être encore prisonniers de leur bulle ou de leur bande dessinée. Ainsi, la question si simple de ce qu`est un être humain n`est pas si simple.

    La réflexion devient plus complexe si on se demande comment se fait-il que les dits humains se forment en communautés différentes et se dotent d`une "identité" multicaractérielle auquelle ils attribuent une valeur universelle et qu`ils s`enferment dans cette identité en la rapportant à des puissances supposées exister dans un au-delà -- ou à une puissance -- puissances qui elles sont incontournables et fondent toute leur identité. Et cela depuis, disons près de 100,000 ans. ??? Ou autrement, le droit est sacré parce qu`il se fonde dans un au-delà OU il est sacré parce que des humains - et un jour tous les humains -- le veulent ainsi.

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