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Discussion: Tpe sur les rêves, demande de conseils ...

  1. #1
    Les rêveuses Guest

    Lightbulb Tpe sur les rêves, demande de conseils ...

    Nous sommes 3 filles de TL et on a choisi de faire notre Tpe sur le thème du rêve ( il faut croiser philo et littérature : en philo l'inconscient et en littérature, le langage de l'image).
    Après avoir pensé à travailler sur Magritte (mais les deux tableaux qui correspondaient : La clé des songes et L'art de la conversation n'étant pas trouvables sur le net, d'ailleurs si qq'un les a déjà trouvé, nous sommes preneurs), puis sur Abre los Ojos de Alejandro Amenabar (mais on trouvait que c'était déjà subjectif au départ car tt le monde ne comprend pas le film pareil), on vient de trouver un autre idée : Alice au pays des merveilles.
    Mnt, reste à voir si les profs vt être d'accord (on s'appuie aussi sur le bouquin de B.Bettelheim : Psychanayse des contes de fées), et si on travaille sur le dessin animé ou le film.
    Mais on voulait avoir d'autres avis, als si qq'un peut nous dire ce qu'il en pense, ce serait cool.
    Comme production finale, on avait penser à un site internet, là encore, est ce que vous trouvez ça adapté au sujet choisi ?
    Bref, on aimerait l'avis de personnes extérieures sur le travail auquel on a pensé .....

    Et puis aussi, si jms qq'un a déjà travaillé sur le rêve et qu'il a d'autre idée de production finale, ou d'oeuvres sur lesquelles on pourrait bosser, ns sommes ouvertes à ttes les propositions . Et enfin, si qq'un qui n'a jms travaillé sur ça a d'autres idées, il faut aussi proposer ...

    Voilà, merci bcp ...

  2. #2
    géo Guest

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    Le siècle des rêves

    = Il y a tout juste un siècle, avec sa fameuse «Traumdeutung», Sigmund Freudpensait avoir découvert la clé des songes. Il ouvrait en tout cas une voie nouvelledans l’exploration des mystères de l’esprit

    «Je cherche l’or du temps», disait André Breton. Le XXe siècle ne fut pas seulement le siècle des guerres mondiales, mais aussi le siècle de l’interprétation des rêves. Depuis la nuit des temps, les rêves avaient appartenu aux amoureux, aux poètes, aux prophètes, aux devins, aux chamans, aux fous, aux enfants. Prophètes, mages et sibylles avaient interprété les songes comme étant des visions envoyées par les esprits, par la gent ailée des anges, voire des messagers de l’avenir. Le rêve était un moyen de communication entre le visible et l’invisible, le passé et l’avenir, l’homme et les dieux, une sorte de boîte postale entre la nature et la surnature.

    L’humanité vient d’entrer dans son âge de raison, et les rêves, eux aussi, vont tomber dans l’escarcelle de la science, déesse des temps modernes. Dans une formidable introduction, Freud prend la peine de compiler la littérature sur le rêve depuis l’Antiquité, d’Aristote à Maine de Biran, en passant par Novalis. Il se compare lui-même au Joseph de la Bible, celui qui interprète les rêves du pharaon. Et constate que parmi ses illustres prédécesseurs aucun n’a trouvé la clé des songes, celle qu’il pense avoir découverte.
    Le rêve, dit-il, est «la voie royale» pour accéder à la connaissance des «activités inconscientes de l’esprit», de la face cachée de la nature humaine, de nos désirs inavoués. Le rêve est un message adressé au rêveur non par Dieu mais par son propre inconscient. Si nous y prêtons l’oreille de la bonne façon, nos rêves nous révéleront des secrets que nous n’ignorons pas tout à fait... Avec la témérité du génie, Freud postule que le rêve est la réalisation fantasmatique d’un désir inconscient. Réaliser son rêve, n’est-ce pas accomplir son désir? A l’appui de sa thèse, il raconte près de cent soixante rêves, dont une cinquantaine de rêves personnels, issus de ses nuits tourmentées. Interpréter les songes revient à décoder ces messages issus de l’inconscient, et que le rêve condense et déforme à plaisir, comme pour rendre le jeu plus amusant. La vie onirique devient une chaîne cryptée. Si le rêve s’arrange pour «réaliser» nos désirs les plus secrets, il peut donc nous informer sur la nature profonde de nos désirs... D’abord traduit en France sous le titre infidèle «la Science des rêves», puis rebaptisé «l’Interprétation des rêves», et enfin correctement traduit aujourd’hui par l’équipe réunie autour de Jean Laplanche aux PUF: «l’Interprétation du rêve», ce livre étrange est l’un des grands textes de l’humanité pensante, et peut-être le plus grand livre de Freud, le plus visionnaire.

    Cependant, ce qui restera de la révolution freudienne est peut-être moins sa fameuse clé des songes que l’idée neuve que le rêve peut faire l’objet d’une observation rationnelle.
    En 1953, l’observation des mouvements oculaires du rêveur par Aserinsky et Kleitman (Rapid Eye Movements, ou REM) permet de déterminer la durée et la périodicité de l’activité onirique au cours de la nuit. Un nouveau domaine de recherches s’ouvre par un coup de théâtre. Quand ils enregistrent l’activité du cerveau pendant le sommeil, stupéfaits, les chercheurs s’aperçoivent que l’activité du cerveau qui rêve est singulière et ne ressemble ni au tracé obtenu pendant le sommeil sans rêves, dit sommeil profond, ni au tracé obtenu pendant la veille. Ces modifications sont si inattendues qu’ils vérifient leurs appareils. Ce n’est pas une mince découverte, en effet. La mise en évidence du sommeil «paradoxal» correspond ni plus ni moins à la découverte, ou à la redécouverte, d’un nouvel état de conscience. La bonne vieille alternance binaire du sommeil et de la veille est remise en question au profit d’un modèle triangulaire – veille, sommeil, rêve – qui a ses lettres de noblesse: «Nous avons retrouvé les trois états de conscience distingués par les Veda de l’Inde depuis la nuit des temps: la veille, le rêve, le sommeil profond», dit le professeur Michel Jouvet. Selon la philosophie du Vedanta, ces trois états de conscience ne sont que des aspects différents, aussi illusoires les uns que les autres, d’une seule et même réalité, la conscience universelle.
    La polysomnographie analyse les ondes du cerveau, les mouvements oculaires, les changements de tonus musculaire. Il ne s’agit plus de déchiffrer le message du songe, mais de comprendre ce que signifie le fait même de rêver, de comprendre comment cela se passe concrètement. Les chercheurs constatent l’existence de cycles du sommeil, qui durent environ quatre-vingt-dix minutes. Si on les réveille pendant le sommeil REM, 80% des dormeurs se souviennent de leur rêve en cours. Cette technique du réveil programmé est utilisée par les observateurs dans le but de récolter des récits de rêves. Le sommeil d’une personne jeune est en général constitué de quatre à cinq cycles, mais chaque personne a sa propre horloge biologique, aussi caractéristique que ses empreintes digitales. Cette alternance veille-sommeil est l’aspect le plus stable de notre comportement. «Nombreux sont ceux qui donneraient cher pour réduire leur temps de sommeil, mais le sommeil ne manque pas de les submerger en quelques jours, ajoutant un poids supplémentaire à celui de leurs paupières déjà lourdes», écrit le docteur Peretz Lavie dans un livre passionnant, «le Monde du sommeil» (Odile Jacob). Dans son laboratoire Technion de Haïfa, il reçoit toutes les nuits une vingtaine de personnes venues consulter pour des troubles du sommeil – insomnie, mais aussi hypersomnie, somnolence, somnambulisme, etc.

    Par ailleurs, l’observation des animaux, notamment à l’état sauvage, nous apprend que le rêve n’est pas le propre de l’homme, loin de là, puisque les animaux rêvent aussi, et ce à tous les niveaux de l’échelle du vivant.

    La clé des songes que Freud croyait avoir trouvée n’a pas ouvert toutes les portes. L’histoire de la psychanalyse est passée par là avec ses gloses, ses bagarres, ses avancées.

    Chez les nourrissons, le rêve qui succède au «sommeil sismique» semble nécessaire à l’acquisition des capacités motrices et perceptives. Le rêve est-il, comme le pense Michel Jouvet, une sorte de recyclage permettant de réactiver périodiquement les circuits de notre personnalité? Ainsi le rêve ne nous sert plus à prédire l’avenir, à nous les modernes, mais tout de même à le préparer – à préparer la journée du lendemain, à programmer nos comportements.

    Alors peut-être est-il temps, au début du XXIe siècle, de changer de disque. Oublions un peu la vieille question piège: «Pourquoi rêvons-nous?» pour en venir à question plus pratique: «Que faire de nos rêves?»
    = Michèle Decoust: Australie, la Piste des Rêves.
    http://www.philagora.net/lettres/decoust.php

    = Raymond Queneau, Les fleurs bleues : le bleu des rêves!
    http://www.philagora.net/lettres/queneau7.php

    = Julien mille rêves ! reves pour enfants
    http://www.philagora.net/contes/mille-reve.php

    = Rimbaud, Les illuminations -page 7 - des rêves qui rendent fous! http://www.philagora.net/rimbaud/illuminations7.php



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