+ Répondre à la discussion
Page 2 sur 5
PremièrePremière 1 2 3 4 5 DernièreDernière
Affichage des résultats 11 à 20 sur 50

Discussion: a quoi sert la philosophie ?

  1. #11
    Augustin Guest

    Par défaut

    Provient du message de francois2
    a augustin

    Comment pouvoir croire au determinisme absolu si on admet une transcendance. La transcendance ne donne-t-elle pas justement la liberté; dans le déterminisme cette notion me semble absente.

    N'y a t-il pas antonomie entre les terme "eternel présent déterminé" et le terme "conscience".

    la difficulté de vivre ne provient-elle pas de l'absence de "sens à la vie". Un déterminisme pur n'est-il pas incapable de donner un sens ?




    amicalement
    La transcendance n'est pas nécessairement synonyme de liberté ; je l'entends en réalité comme le fait suivant : la conscience qui prend conscience de sa propre conscience. que celle-ci soit déterminée ou non ne change rien. on peut tout à fait concevoir qu'un être déterminé prenne conscience de son propre déterminisme, et que ceci-même soit "inscrit" dans les "chaines" du déterminisme.
    ce qui est beau est transcendant dans cette prise de conscience c'est ce mouvement de l'individu vers le Tout. l'individu s'aperçoit qu'il n'est rien en lui-même et pourtant que c'est par l'identité de sa conscience qu'il arrive à percevoir la réelle unité de ce qu'est la Vie.

    par ailleurs, il ne faudrait pas voir le déterminisme comme une sorte de Destin extérieur qui vienne s'abbatre sur l'individu et le rendre passif. car c'est l'individu tout entier qui est Destin. la conscience est un déterminisme à l'oeuvre, et c'est en cela que l'on est éternel présent déterminé.

    pour ce qui est du sens, je crois que l'idéologie sociale est pour beaucoup dans le fait que l'on n'arrive plus à concevoir de valeur sans utilité. car qu'est-ce qu'avoir du sens signifie sinon être dans un rapport d'utilité, de fonctionnalité? il faut arriver à voir que l'utile, le sensé n'est pas la seule source de valeur, qu'il y a un au-delà. cet au-delà c'est à mon sens la chose qui est, et cela-même est certainement beaucoup plus riche que toutes les réductions humaines que l'on voudra bien opérer sur le réel.

  2. #12
    Date d'inscription
    August 2004
    Localisation
    est
    Messages
    1 073

    Par défaut

    a augustin


    "la transcendance n'est pas nécessairement synonyme de liberté"

    j'ai tendance à penser que justement c'est la cas. En effet ce qui est transcendant est inaceccible à la connaissance humaine. C'est justement lorsqu'il existe du mystère que l'homme ne peut etre prévisible ou determinable. Il est possible d'approcher la connaissance totale mais jamais de l'atteindre. Je suis persuadé qu'il restera toujours du mystere dans les notions de conscience, de vie, de nature, de temps. Cette zone inconnue me parait sacrée.


    " la conscience qui prend conscience de sa propre conscience"
    je ne concois pas la conscience "transcendante" comme determinée. Ce qui n'est pas connaissable est indeterminé pas définition.

    "la conscience est un déterminisme à l'oeuvre"
    cf ci dessus

    par contre en parfait accord pour : la "réelle unité de ce qu'est la vie" et "qu'il y a un au dela, cet au dela c'est à mon sens la chose qui est"

    Mais il faut d'abord vivre et souffrir pour comprendre cela.



    tres amicalement



    l'homme est la mesure de toute chose

  3. #13
    Augustin Guest

    Par défaut

    Provient du message de francois2
    "la transcendance n'est pas nécessairement synonyme de liberté"

    j'ai tendance à penser que justement c'est la cas. En effet ce qui est transcendant est inaceccible à la connaissance humaine. C'est justement lorsqu'il existe du mystère que l'homme ne peut etre prévisible ou determinable. Il est possible d'approcher la connaissance totale mais jamais de l'atteindre. Je suis persuadé qu'il restera toujours du mystere dans les notions de conscience, de vie, de nature, de temps. Cette zone inconnue me parait sacrée.

    je crois qu'il y a 2 concepts que tu associes mais qu'il faut bien séparer:

    1. le déterminisme compris dans le sens de ce qui est déterminable, connaissable, prévisible par l'homme. est alors déterminé quelque chose que l'on peut anticiper à l'avance par des lois, etc.

    2. le déterminisme compris comme concept équivalent à celui de Destin. celui-ci n'est pas nécessairement connaissable étant donné la complexité du réel et l'incapacité du langage à définir ou circonscrire du devenir, des choses.

    on peut ainsi tout à fait imaginer qu'il existe effectivement un "Destin" càd que tout le réel est Unité sans pour autant que celui-ci soit accessible à l'homme en totalité pour les raisons évoquées au paragraphe précédent : la complexité du réel et l'incapacité du langage à définir ou circonscrire du devenir, des choses.

  4. #14
    Date d'inscription
    August 2004
    Localisation
    est
    Messages
    1 073

    Par défaut

    A augustin

    Effectivement il existe une certaine mésentente lexicale
    Pour moi, le déterminisme pur ne correspond qu’à ce qui est potentiellement déterminable par l’homme.
    Si tu y inclus un déterminisme non déterminable ( destin), il devient alors concevable d’associer les notions de déterminisme et de transcendantale

    Lorsque tu écris sur ton post de 6/10 « l’individu s’aperçoit qu’il n’est rien en lui même….unité de vie », dois je comprendre : « l’individu pense par raison qu’il n’est rien mais sent qu’il est quelque chose ». Ce quelque chose appartenant au Tout, une conscience parmi la Conscience, une vie parmi la Vie, un destin parmi le Destin.

    De même lorsque tu évoques le langage, dois comprendre que l’homme raisonne grâce à un langage déterminé par l’éducation et ce qui ne peut être définit exactement par le langage appartient au transcendantal ; ceci expliquerait la difficulté qu’ont les philosophes d’appréhender la notion de dieu et même de l’évoquer sans lui donner un autre nom. Un tout c’est quand même moins engageant que dieu et cela permet de se dire athée.

    Je n’arrive vraiment pas à comprendre comment un philosophe peux être athée. Je ne dis pas religieux. Ceci est complètement hors sujet dans ce forum .




    Amicalement





    L’homme est la mesure de toute chose.

  5. #15
    Estelle br Guest

    Par défaut

    " mais en fin de compte on s aperçoit qu en maitrisant les idées, les pensées, on arrive mieux à s en détacher. ce ne sont jamais que des moyens, pas des finalités. ils sont là précisément pour nous aider à être plus sage, plus subtills dans nos raisonnements. mais aucun ne constitue le but, la finalité."

    je suis d accord avec ceci. on peut voir là une limite à la pensée même. et heuresement, il faut en prendre conscience. croire qu une pensée, qu un concept seul, sans expérience, peut nous révéler une vérité sur nous mêmes peut être très dangereux. mais je pense que la démarche de chercher est en soi admirable. mais comme tu le dis , il faut savoir ne pas savoir. être sage.

    peut être que la transcendance s est vivre au delà des pensées, entre autres. si la transcendance est bien dépassement des limites

  6. #16
    Date d'inscription
    August 2004
    Localisation
    est
    Messages
    1 073

    Par défaut

    estelle

    je te disais que mon id***233;e globale du tout rejoignait da tienne bien que les chemins soient diff***233;rents.

    En revanche je suis pas d'accord avec ton post ci dessus

    si je pense comme toi qu'il existe un tout unique , j'ai tendance ***224; croire que seule une partie de ce tout est accessible en chacun de nous. Ce n'est donc pas en nous qu'il est possible d'un approcher la totalit***233; ( m***234;me si tout en en tout). La fa***231;on la plus pratique me parait d'aller chercher en dehors de nous. En effet il me semble que l'exterieur poss***232;de une autre partie du tout qui ne demande qu'***224; etre appr***233;hend***233;e. C'est donc surtout chez l'autre qu'il faut chercher la partie manquante.

    Pour en revenir ***224; la sagesse: je me demande s'il n'existe pas deux voies ***224; la sagesse. Une personnelle relativement facile tourn***233;e vers soi et une peut etre diff***233;rente tourn***233;e vers l'exterieure. mais peut ***234;tre est ce la m***234;me. La dualit***233; retrouvant l'unicit***233;.

    de m***234;me la recherche du savoir doit pour moi etre pr***233;conis***233;e. En effet la recherche du savoir correspond ***224; l'***233;tude de l'exterieur. La r***233;flexion permets de faire "coller", s'emboiter des diff***233;rentes parties du tout appr***233;hend***233;es et de mieux sentir la globalit***233;.

    amicalement

  7. #17
    Estelle br Guest

    Par défaut

    tu as du interprété ce que j ai dit d une façon différente que ce que je voulais exprimer car je suis toujours d accord avce ce que tu dis, sans être en désaccord avec mon post précédent.

    " j ai tendance à croire qu une seule partie de tout est accessible en chacun de nous. ce n'est donc pas en nous qu il est possible d approcher la totalité.. chercher en dehors de nous.. l extérieur possède une autre partie du tout.. c'est chez l autre qui faut aller chercher la partie manquante"

    tout à fait d accord, et comme tu l as dit ensuite " la dualité retrouvant l unicité"
    ce qui se passe dans la relation à l autre et à l extérieur, c'est qu ils nous enseignent, quelque part, une vériyé sur nous mêmes . c'est " l effet miroir". l autre me met en face de mes peurs, de mes doutes et que sais je encore.. après cela dépend de l expérience de chacun.
    comment expliquer clairement ce phénomène?
    l autre apporte son "grain de sel" : les réactions que nous vivons quand il y a un échange avec une personne sont plus ou moins liées à notre vécu. je prends exemple sur moi pour peut être mieux illustrer mes propos : il y a quelques années, j ai vécu une période "schizoprhénique" ( comment appeler cà ?) bref, ce qui s'est passé, c'est qu une dépression a mal tourner; et mon rapport au monde s'est stoppé net.
    ces derniers jours, j ai constaté ( toujours dans cette approche dont je parle dans "le vivant" ) la façon dont je réagissais par automatismes/réflexes avec un ami très proche. il m a fait remarqué que j entretenais avec lui des réactions datants de cette période " mal lunée"; pourtant je ne le connnaissais pas à cette époque. grâce à lui , à son effet "miroir", j ai vu cette réaction, j ai vu mes blocages, j ai vu la façon dont je pensais.

    et ce que tu appelles " l étude de l extérieur", j aime beaucoup aussi. en fait j aime tout ce que tu dis, je m y retrouves mais je l exprime différement aujourd hui. c'est pour moi une forme de sagesse que de savoir se trouver dans l ouverture au monde.
    bien à toi

  8. #18
    Date d'inscription
    May 2003
    Messages
    388

    Par défaut

    Provient du message de Augustin
    les dichotomies ne me semblent pas tout à fait superposables. on peut tout à fait croire au déterminisme et pour autant également à une transcendance. on peut en effet s'efforcer de vouloir ce pur présent, affirmer notre désir de vivre et ainsi ne pas sombrer dans le nihilisme. car même si cet éternel présent est déterminé, on en est sans cesse l'acteur, la conscience. peut-être est-ce même peut-être là toute la difficulté de vivre : tenir en équilibre sur ce fil...

    Monsieur,

    En toute politesse :ce que vous racontez est un vieux "navet"

    Existe-t-il quelque chose qui ne serve à rien?
    Connaissez-vous un seul mot(du dictionnaire,par exemple) qui ne serve`"à rien"?

    Comment le mot "philosophie" peut-il donc ne servir à rien?
    Ce que vous dites n'est pas non seulement "absurde matériellement"( dans la mesure où une langue[la langue française dans le cas présent]existe"matériellement) mais une insulte pour tous ceux qui pratiquent(ou théorétisent) en matière
    philosophique.....
    Ne font-ils rien?
    Penser est donc un attribut pour abruti ou rêveur idiot,sans doute...
    Penser ne sert à rien....
    Car philosopher sans penser quelle ânerie cela doit-il être?

    Ainsi peut-on donc s'imaginer l'image que vous vous faites des
    philosophes:sans réflexion,comme au premier envoi,il ont écrits
    des heures et des années"pour rien",inutilement.....
    Car "inutilement" cela signifie "pour rien"....

    Ou,est-ce que vous allez inventer un nouveau mensonge pour justifier votre usage "irréfléchi" du mot utilité....
    Quel usage "analphabétique" faites vous de ce mot,s'il vous plaît?
    Une pauvreté de sens qui tourne au non-sens,facile et sans valeur......

    Et puis,malheureusement,ce que vous disez manque tellement d'originalité,le savez-vous?

    Philosopher c'est savoir penser...et certainement pas comme son voisin,sans le savoir:ça c'est UTILE!!!!!

    Avec l'expression de mes salutations distinguées,Brezing-Hamm


    P.S. Si je vous ai fait un tord injustifié je le regrète amèrement
    et vous prie en conséquence de me le DÉMONTRER....

  9. #19
    Augustin Guest

    Par défaut

    pour faire court et reformuler ce que j'ai déjà dit dans les posts précédents - si vous les avez bien lu - ma formule "la philosophie ne sert à proprement parler à rien" était volontairement polémique et ne servait qu'à traduire l'idée qu'on ne saurait jamais circonscrire la raison d'être de la philosophie à un but à atteindre, un enseignement ou une sagesse ultimes. évidemment le langage n'est pas parfait et l'on peut faire dire à cette phrase ce qu'on veut si l'on écarte les explications y afférant.

    ce que je voulais donc dire c'est qu'on ne philosophe jamais en vue de quelque chose, tout du moins ce n'est pas là l'essence de cette démarche en premier lieu. à mon sens la démarche de philosopher se suffit à elle-même, tout comme une oeuvre d'art se suffit à elle-même, et cela sort donc d'une fonction d'utilité.

    loin de moi l'idée que les philosophes sont méprisables…

  10. #20
    Xence Guest

    Par défaut

    Bonjour,
    Je ne sais plus qui a dit "Il n'y a pas de philosophie, il n'y a que des phiolosophes". Je crois que ça résume un peu la problématique. A savoir que nous sommes en présence d'un ensemble de systèmes de pensée construits autour de quelques questionnements fondamentaux inhérents à la nature même de l'humain (au sens le plus large possible): qui suis-je? d'où viens-je? pourquoi la conscience, la mort, l'univers? etc.
    On peut dès lors avancer que la philosophie est un champ de connaissance possible au même titre que la science, l'art ou la religion, avec prédominance de l'un ou l'autre de ces champs tout au long de l'histoire. Si on en arrive donc à poser aujourd'hui la question de son "utilité" c'est qu'elle n'est assurément pas (ou plus) en position avantageuse. Certains ne sont-ils pas allés jusqu'à évoquer sa mort?
    En tout cas, une éventuelle réhabilitation auprès du "large public" ne passerait pas, à mon avis, par le bachotage philo-scolaire, mais par, d'une part, la libre diffusion d'oeuvres d'auteurs authentiques (dont certaines occultes) et, d'autre part, en encourageant l'auto-réflexion et non l'hypnose collective qui sévit hélas dans des proportions de plus en plus exponentielles !
    Ainsi, au lieu d'avoir une "élite" de philosophes qui, monopolisant la pensée humaine, nous expliquent le monde et ses visions probables, nous aurons tout bonnement autant de philosophes que d'humains. Nous n'aurons plus alors à "philosopher" sur la philosophie, mais simplement à en manifester l'essence: l'amour de la sagesse, en attendant la sagesse de l'amour...

+ Répondre à la discussion

Règles de messages

  • You may not post new threads
  • You may not post replies
  • You may not post attachments
  • You may not edit your posts