Provient du message de francois2
a augustin

Comment pouvoir croire au determinisme absolu si on admet une transcendance. La transcendance ne donne-t-elle pas justement la liberté; dans le déterminisme cette notion me semble absente.

N'y a t-il pas antonomie entre les terme "eternel présent déterminé" et le terme "conscience".

la difficulté de vivre ne provient-elle pas de l'absence de "sens à la vie". Un déterminisme pur n'est-il pas incapable de donner un sens ?




amicalement
La transcendance n'est pas nécessairement synonyme de liberté ; je l'entends en réalité comme le fait suivant : la conscience qui prend conscience de sa propre conscience. que celle-ci soit déterminée ou non ne change rien. on peut tout à fait concevoir qu'un être déterminé prenne conscience de son propre déterminisme, et que ceci-même soit "inscrit" dans les "chaines" du déterminisme.
ce qui est beau est transcendant dans cette prise de conscience c'est ce mouvement de l'individu vers le Tout. l'individu s'aperçoit qu'il n'est rien en lui-même et pourtant que c'est par l'identité de sa conscience qu'il arrive à percevoir la réelle unité de ce qu'est la Vie.

par ailleurs, il ne faudrait pas voir le déterminisme comme une sorte de Destin extérieur qui vienne s'abbatre sur l'individu et le rendre passif. car c'est l'individu tout entier qui est Destin. la conscience est un déterminisme à l'oeuvre, et c'est en cela que l'on est éternel présent déterminé.

pour ce qui est du sens, je crois que l'idéologie sociale est pour beaucoup dans le fait que l'on n'arrive plus à concevoir de valeur sans utilité. car qu'est-ce qu'avoir du sens signifie sinon être dans un rapport d'utilité, de fonctionnalité? il faut arriver à voir que l'utile, le sensé n'est pas la seule source de valeur, qu'il y a un au-delà. cet au-delà c'est à mon sens la chose qui est, et cela-même est certainement beaucoup plus riche que toutes les réductions humaines que l'on voudra bien opérer sur le réel.