Posté par
Timshel
L'homme une erreur de la nature ? Non je ne pense pas..
L'espèce humaine a fait comme tous les animaux qui ont dominés la Terre à un moment ou à un autre : il a exploité un avantage "naturel" (pour les dinosaures s'était la force physique, la résistance aux changements climatiques) au point d'en faire une puissance lui permettant de se hisser en haut de la chaîne alimentaire.
La seule différence, c'est que l'avantage exploité n'a pas de réel précédent dans l'histoire: l'intelligence.
D'où ce sentiment de rupture.. Car si les avantages issus de la force physique existent à des degrés tellement multiples qu'ils en deviennent banalisés, l'intelligence (ou plutôt ce qui vu de l'extérieur peut passer comme tel) est quasiment inexistante dans le règne animal (et ne me parlez pas de l'aptitude d'un singe à appuyer sur un bouton, ou d'un chien à aller chercher un baton).
L'homme n'a fait, et ceci en s'inscrivant parfaitement dans les "lois" de la nature, qu'exploiter des outils déjà présents.. Il n'a rien bénéficié d'aucune "création", "innovation" propre à son autonomie, sa morphologie. Il a juste pu développer les mouvements de ses mains suite à la bipédie.. De là, bénéficier de plus de temps libre, au profit de son cortex préfrontal.
Tout est une question de développement.. C'est-à-dire de continuité. Et ce à partir de cartes dont chaque espèce aurait pu bénéficier. La seule particularité de l'homme est d'avoir choisi (ou plutôt bénéficié) de la bonne. Mais c'est un jugement qui dépend de l'époque à laquelle on se place.. Peut-être que dans 1000 ans l'intelligence passera pour une malédiction, quand la Terre ressemblera à la Lune.
Si Freud a raison, et que toutes nos actions sont dirigées (pour schématiser énormément) par le sexe, alors en quoi sommes-nous différents des singes ou des poissons dans nos réelles motivations ?
Je ne vois pas pourquoi l'homme serait tellement démarqué de la nature.. Pour moi il y est toujours inscrit. Il pousse juste sa vanité au point de vouloir s'éloigner de tout. Il n'y a jamais eu de rupture, l'intelligence n'est pas sortie de rien. Elle n'est pas transcendantale. Sans instrumentaliser Dieu (ou l'inventer), le point de vue contraire est difficilement défendable.