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Discussion: le drh est-il responsable du taux de chômage?

  1. #1
    tinou Guest

    Exclamation le drh est-il responsable du taux de chômage?

    bonjour,
    je dois rendre une dissert sur ce thème et j'aimerai avoir le plus d'avis possibles
    merci à vous!!!

  2. #2
    géo Guest

    Par défaut

    DRH = développement des ressources humaines
    «Après 55 ans, les employeurs fuient»

    La réforme mise sur un allongement de l'activité. Pourtant, les seniors sont poussés à la retraite. Enquête auprès des salariés, DRH et patrons.

    Avant de pouvoir toucher sa retraite en 2020, il faudra avoir travaillé pendant 42 ans. Seulement voilà, en France, les carrières professionnelles s'arrêtent bien plus souvent à 55 ans qu'à 60, avec une entrée dans la vie active entre 25 et 27 ans. Le taux d'activité des plus de 55 ans en France est l'un des plus bas d'Europe :
    seuls 34 % des hommes travaillent encore à cet âge-là. Réussir à faire augmenter ce taux, c'est une des conditions de succès de la réforme des retraites mise en route par François Fillon, qui compte sur une négociation entre syndicats et patrons. Mais on ne met pas les «vieux» au travail sur ordonnance : «Les DRH se fichent de ce problème, explique un consultant en entreprise. Aujourd'hui, il leur suffit de se baisser pour trouver les candidats formés et jeunes qu'ils recherchent. Alors, recruter des vieux...» Car le salarié de plus de 50 ans traîne une mauvaise réputation : peu productif, peu adaptable «Grognons et peu motivés».

    Or, quand on réalise des enquêtes auprès de ces salariés, on se rend compte que ce n'est pas toujours vrai», Lors d'une enquête menée à la Sécurité sociale, on a montré que les salariés des caisses, entrés jeunes et affichant une moyenne d'âge de près de 47 ans, s'étaient adaptés sans aucune formation, ni trop de casse, à l'introduction des nouvelles technologies dans les bureaux.

    Un schéma que l'on retrouve dans le privé. Malgré l'angoisse persistante de paraître vieux ou vieille et inexpérimenté à côté de de jeunes collègues qui, ont toujours travaillé sur ordinateur l'ancienneté et la connaissance des rouages des ateliers sauvent. Les chefs de service, qui changent tous les quatre matins, ont besoin de personnel d'un certain âge et d'ancienneté dans la boite.

    «Le frein de l'expérience»

    MAIS, les directions sont de plus en plus nombreuses à se moquer de l'expérience et de la connaissance du fonctionnement de l'entreprise. «Il y a une croyance absolue dans les vertus du management, analyse un consultant. N'importe qui doit être capable de faire tourner une boîte. On mise le plus souvent sur l'énergie des jeunes. L'expérience est même un frein pour certains dirigeants. Tout comme l'ancienneté, elle relèverait de la sclérose.» Le salarié type en France reste un homme de 30 à 50 ans et les entreprises ne se posent pas de questions en recrutant : elles veulent des jeunes. «C'est aussi le signe extérieur du dynamisme d'une entreprise... .

    Pourtant, le Medef fait semblant de croire que l'allongement de la durée d'activité ne constitue pas un problème pour les chefs d'entreprise français. «Les entreprises sont décidées, bien entendu, à faire en sorte que l'allongement de durée de cotisation s'accompagne d'un allongement de la présence dans l'entreprise, a ainsi déclaré Ernest-Antoine Seillière sur Europe 1, le 25 avril. On prendra donc des mesures pour cela, on fera de la formation, on fera de l'aménagement de poste de travail, on espère pouvoir mettre en place de l'emploi-retraite, un temps partiel tout en profitant de sa retraite. Bref, il y a un immense chantier.» Tellement immense que, même en période de croissance, on est vieux à 55 ans dans une entreprise privée.

    «Loyaux envers l'entreprise»

    Pendant l'embellie économique qu'a connue la France entre 1997 et 2001, le privé a ainsi continué à recruter des jeunes, diplômés. Les menaces de pénurie dans certains secteurs, comme l'informatique, n'ont guère profité aux «vieux», pourtant présents dans ce secteur. «Leur taux d'activité n'a pas grimpé, poursuit Yves Chassard, alors même que la croissance a profité à toutes les autres catégories de chômeurs. Il y a une vraie fuite des employeurs devant le travail après 55 ans.» Une tendance qui n'est pas obliga toire, quand on regarde ce qui se passe à l'étranger. Aux Etats-Unis, avant 1990, les plus âgés étaient les premiers à faire les frais de la mauvaise conjoncture. «Dès l'élection de Clinton, avec la reprise brutale qu'a connue le pays, les entreprises se sont mises à les parer de toutes les vertus, poursuit-il. Loyauté envers l'entreprise alors que les jeunes sont zappeurs, capacité d'auto-organisation... Les choses peuvent changer assez vite dès lors que le marché du travail est vraiment tendu.» En Finlande, c'est une grande campagne de mobilisation nationale en plus d'une démographie catastrophique qui a fait grimper le taux d'activité des plus de 55 ans à près de 43 % (lire ci-contre). Raté pour la France, visiblement : à l'heure où le chômage repart à la hausse, les «vieux» sont les premiers à être incités à partir. Parfois contre de confortables primes, comme chez Hewlett-Packard à Grenoble (Libération du 30 avril).

    Mais les plus de 50 ans ont-ils envie de travailler au-delà ? Cette question, François Fillon ne la pose pas, les syndicats non plus d'ailleurs. «Il y a une culture du départ anticipé en France, dit Nicole Raoult, d'Equallité. Tout le monde s'en arrange. Ce sera peut-être ça, le plus difficile à combattre.» Ce qu'a effectivement confirmé Ernest-Antoine Seillière : «Vous savez, si les salariés ne travaillent pas actuellement tard, comme on le souhaiterait, c'est parce qu'il y a une vraie complicité entre ceux qui veulent partir, les entreprises qui trouvent avantage à ce qu'ils le fassent et l'Etat qui les y encourage.»

    «Mieux vaut s'en débarrasser»

    Dans la fonction publique, un tiers des agents _ électriciens, infirmières, certains enseignants _ quittent leur travail avant 55 ans, grâce à leurs années de «service actif». Dans le privé, la majorité des départs se fait avant 58 ans. Or ces cessations d'activité sont rarement justifiées par la pénibilité (seuls 1,5 % de ces départs sont liés à la difficulté du travail, selon les chiffres du Conseil d'orientation des retraites). Dans le secteur bancaire, de fausses préretraites ont été mises en place après accord entre les partenaires sociaux pour rajeunir les troupes en même temps que baisser les effectifs en douceur. Ailleurs, pour peu que l'entreprise ait un peu d'argent, elle peut se débrouiller pour financer ces départs elle-même, sans l'aide de l'Etat.

    Et, une fois à l'ANPE, le chômeur de plus de 55 ans était jusque-là dispensé, implicitement, de chercher un travail. «De toute façon, il n'y a rien pour nous », fait remarquer Jacques, 57 ans, ancien cadre dans l'informatique et responsable d'une association de seniors au chômage. « On ne cherche pas, on s'occupe, on fait semblant en attendant de liquider notre retraite dans les meilleures conditions.» La réforme de la convention Unedic en décembre a un peu changé la donne. Aujourd'hui, un chômeur de 55 ans ne peut rester au chômage que deux ans sans obérer sa retraite. «Mécaniquement, les gens sont incités à chercher du travail, analyse Yves Chassard, du cabinet Bernard Brunhes. Mais si les postes n'existent pas, le taux d'activité des plus de 55 ans ne va pas remonter.» Certaines entreprises expliquent aussi que la «contribution Delalande», qui renchérit le coût du licenciement d'un plus de 55 ans, a un effet pervers au lieu de protéger les seniors : «Il vaut mieux s'en débarrasser avant, dit le DRH d'une petite entreprise de service informatique. Sinon, ça coûte trop cher, tout le monde sait ça. Et, sauf exception, je ne me risquerai pas à recruter un senior. Aujourd'hui, la conjoncture est trop incertaine pour prendre ce risque si demain il faut à nouveau comprimer les effectifs.»

    «Bonnes pratiques»

    Comment alors expliquer les tentatives de certaines entreprises pour garder leurs seniors, comme Air France ou Peugeot ? «Ce sont des initiatives isolées, qui viennent toujours de grandes, voire de très grandes entreprises», analyse Nicole Raoult, d'Equallité, qui dirigera un colloque sur le sujet le 15 mai (1), afin de valoriser ces «bonnes pratiques.» Chez Peugeot, des groupes ont travaillé sur l'ergonomie pour éviter une trop grande lassitude au travail des anciens sur chaîne. Les postes de travail ont été aménagés pour limiter les déplacements ou les efforts physiques trop durs. Un boulot de longue haleine, qui ne portera ses fruits que dans quelques années : «Mais ça profite aux jeunes aussi», dit un syndicaliste du groupe. Chez Air France, les anciens sont entendus lors d'entretiens annuels pour savoir ce qu'ils veulent faire, comment ils souhaitent évoluer dans leur travail. Chez Boiron, on mise sur le tutorat et le passage de relais entre jeunes et vieux. Chez Renault Véhicules Industriels, certains «vieux» sont devenus tuteurs de jeunes recrues, un moyen aussi de faire baisser les tensions dans les ateliers. Mais, «c'est quand même bien souvent de l'affichage, tranche un syndicaliste. Un truc au même titre que les actions pour le développement durable». D'ailleurs, les consultants le notent : les DRH qui mettent en place ces politiques de «diversité des âges» le font souvent après avoir fait des efforts en direction de l'emploi des femmes, ou de la non-discrimination envers les homosexuels... Un constat qui fait dire à certains spécialistes des ressources humaines que la solution c'est peut-être «l'emploi-vieux», comme il y a eu des «emplois-jeunes». Une proposition que soutenait notamment le candidat Jospin et qu'une partie du patronat appelle de ses voeux par la mise en place de baisses de cotisation drastiques sur les salaires des seniors.

    Envisageable quand les plus de 55 ans sont minoritaires chez les salariés. Quand ils pèsent de plus en plus dans la démographie d'un pays, impossible. «On paye 25 ans de gestion des ressources humaines démente, tranche Nicole Raoult. Malheureusement, je n'ai pas l'impression qu'on soit prêt à faire la révolution mentale qu'il faut pour qu'on accepte à nouveau des seniors dans les entreprises.» Réforme des retraites ou pas.

    Voir l'article sur La gestion des âges ici http://www.equallite.com/article.php?p=30

    lire aussi l'exemple de l'Estonie :
    Les Fonds structurels européens stimulent le développement des ressources humaines
    Le développement des ressources humaines est prioritaire pour le gouvernement estonien. Un cofinancement du Fonds social européen (FSE) facilitera la réalisation des mesures prévues.
    http://www2.trainingvillage.gr/downl...03/C33JAFR.php

    Dernière modification par géo 01/06/2004 à 15h24

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