+ Répondre à la discussion
Page 4 sur 6
PremièrePremière 1 2 3 4 5 6 DernièreDernière
Affichage des résultats 31 à 40 sur 57

Discussion: Contre le pessimisme

  1. #31
    Burps Guest

    Par défaut

    Les phrases typiques du pessimiste...

    En fait, ma réaction précédente vient du fait que la plupart des exemples que tu donnes sont plutôt typiques de quelqu'un malade qui ne voit plus de solutions plutôt que d'un pessimiste, non dépressif, qui argumente correctement.

  2. #32
    Date d'inscription
    December 2003
    Messages
    49

    Par défaut

    Il me semble ici qu'il y ait une légère confusion ou peut-être une imprécision quant à l'emploi du mot "pessimisme"; en effet, devons nous discuter du pessimisme dans son acception actuelle qui le rapproche, de manière erronée, du fatalisme, comme le souligne lusa, ou bien du pessimisme schopenhauerien, qui constitue une critique de l'optimisme naif de Leibniz ( cf. "le meilleur des mondes possibles") que désigne déjà, avec bcp d'humour Voltaire.

    S'il faut parler de la deuxième acception, à mon sens la plus intéressante, alors faudrait-il noter que nécessairement ce pessimisme n'est pas figé ; Si Schopenhauer établit le constat d'une nature foncièrement mauvaise de l'homme et d'une indifférence totale du monde à l'egard de la souffrance humaine, il rapproche par là même les malheurs de l'homme de la répétition incessante du désir et de la volonté. L'important est donc désormais de sortir, de s'échapper de la volonté par la contemplation de l'art, par la morale de la pitié ou bien encore par l'ascétisme.

    Vous l'aurez compris : entre un boudhiste et un disciple de Schopenhauer, la différence n'est que sémantique et non pas essentielle. Le plus intéressant peut-être est qu'alors que Schopenhauer condamne l'idée de progrès (etym. progressus en latin signifie "faire un pas en avant"), le dépassement qu'il tente sur la volonté est un pas en avant! L'idée de progrès reste présente au sein de toute velléité de dépassement.

    De plus, la volonté de dépassement du désir constitue en elle-même un désir. Le sage qui ne désire que l'ascétisme n'est alors pas véritablement un ascéte mais un sage qui désire ne plus désirer.
    Tout n'est pas à jeter dans le pessimisme puisqu'il fût la source d'inspiration de philosophe tel que Nietzsche et même Freud!

    Mais dans son acception actuelle de "fatalisme", il est à refuser nous dit Alain car il "se prouve lui-même dès qu'on y croit". La messe est dite avant même que l'on puisse agir, on n'agit donc jamais. Qu'importe t-il d'agir puisque les dès sont truqués dès le départ. Wait and See. Voilà la démarche du pessimiste actuel. Et quelle erreur! Puisque tout philosophe fait le pari inverse que sa pensée puisse l'amener à vivre et non pas à exister. Nul philosophe ne peut accepter le fatalisme s'il le résoud à s'asseoir, amer et désespéré. Le pessimiste meurt seul et degoûté où le stoicien avait le bon ton de s'asseoir, heureux, et de profiter du monde lorsque le bateau coulait.
    Voilà où nous sommes arrivés : avant c'était mieux pour sûr

  3. #33
    bulletin Guest

    Post

    En effet Raizod, comme cela avait été dit quelques messages avant, la confusion est grande car le pessimisme est défini selon les impressions de chacun, ainsi on avait le droit à une réflexion du style...le mauvais pessimisme est pas bien, le bon pessimisme est bien ..ou encore on a le droit à un chapelet de préjugé ("Les phrases typiques du pessimiste:"), le tout mélangé à une déféquation intellectuel, vulgairement appelé Démagogie :

    "Le réalisme optimiste que je défend c'est plutôt se rendre compte de ce que va mal, rélativiser pour mieux comprendre, et après essayer de trouver des solutions et agir..."

    Au passage, merci pour ta contribution, qui j'espère sera forte utile .
    J'aurai une question à te poser, crois tu au pouvoir du libre arbitre?
    Dernière modification par bulletin 31/05/2004 à 18h00

  4. #34
    lusa Guest

    Par défaut

    C'est vrai que j'ai exagéré un peu le trait, mais ce que je voulais récreer c'étaient les "discussions de bistrot". Je ne crois pas du tout que se soient des phrases typiques du dépressif ou malade, le dépressif s'en prend beacoup plus à lui-même qu'à la sociète (et je sais très bien de quoi je parle!). De même que la distinction entre fataliste et pessimiste est un peu difficille à faire, mais pour moi le fataliste est quand même quelqu'un qui juge que toute est déterminé, qu'il y a rien à faire. Alors que le pessimiste il se place plus dans l'optique du "si ça dépendait de moi, ou si c'étai moi, ça se passerai pas comme ça"!
    Par rapport à la démagogie pour étre trés sincère, ça ne m'atteint pas, je ne vais pas dire que le monde est horrible, que les gens sont des cons, juste pour ne pas être demagogue ou politiquement correct, j'écrit toujours avec sincérité, si mes écrits sont demagogiques alors moi aussi je le suis intimement, parce que je n'ecrit pas pour faire plaisir à qui que soit ou pour me faire "elire".
    C'est même de ça un peu que je parle dans ma première message, je parle du "style". Je ne vais pas être méchante juste pour avoir un "style", pour faire "mon intéressante". Je ne suis plus une ado, je n'ai plus besoin de prouver certaines choses!
    Mais j'aimerais bien savoir, Fibule, ce qui t' inspire pour me répondre, si ça ne t'intéresse pas, si t'as rien de nouveau à nous dire, je ne vois pas pourquoi tu t'obstine sur ce sujet! Que peut-on répondre à la défécation intellectuel?
    La question sur le libre-arbitre est pour moi?

  5. #35
    bulletin Guest

    Par défaut

    "Mais j'aimerais bien savoir, Fibule, ce qui t' inspire pour me répondre"
    --->Un egocentrisme démesuré...non je ne pense pas... pourtant il me parait très clair que je répondait à Raizod:"En effet Raizod..."
    et non à toi lusa

    "si t'as rien de nouveau à nous dire"
    --->C'est vrai que je n'ai pas "les phrases typique du pessimiste" sous la main... je m'en excuse mais nouveau ne veut pas dire interessant... comme tu me l'a appris

    "Que peut-on répondre à la défécation intellectuel?"
    --->Il est étrange que tu te sente visé par défécation intellectuel...tes propos étaient fort instructif, et digne d'interet
    Cependant tu remarquera que je répondait à Raizod (bis) qui n'est pas ciblé dans défécation intellectuel.

    "La question sur le libre-arbitre est pour moi?"
    --->A l'origine non, mais si tu veux ajouter quelque chose de nouveau (ou interessant au choix )... cela ne tien qu'à toi.

  6. #36
    lusa Guest

    Par défaut

    Quand je dis "me répondre" je le fais parce que je suis à l'origine du sujet et parce que dans ton message tu citais une de mes phrases!
    C'est dommage que tu gaspilles du temps avec des conneries puisque t'est quand même pas Manhs2, mais il suffit d'un peu plus de critiques non constructifs et des insultes et tu va le devenir très vite! C'est dommage je te croyais plus fin! Je croyais pouvoir aprendre quelque chose avec toi, même si t'aprend rien avec moi, tant pis! En tout cas le sujet sur le libre-arbitre est intéressant, j'èspere que je vais aprendre quelque chose avec toi et tes conversations avec Raizrod!

  7. #37
    bulletin Guest

    Par défaut

    Je suis décu... je m'attendais à une réponse pleine de répartie et d'humour...



    Non...je déconne...
    Dernière modification par bulletin 02/06/2004 à 21h56

  8. #38
    Gian Guest

    Par défaut

    Et ben moi je suis pas déçu par la réponse de Raizrod qui élève le débat ! Merci !

    Mais j'ai du mal à comprendre le lien que l'on peut faire entre cette définition de l'ascète ( // absence totale de désir ) et le pessimisme. Pourrais-tu développer stp.

  9. #39
    eric.r Guest

    Par défaut

    moi , petit , rien , que puis-je contre l'hollocaust , le cancer , la famine , la haine des hommes , l'armement nucléaire , les guerres de religions ; . . . rien même ma mort n'achevera pas les souffrances d'autrui . On ne peut être optimiste face au sang qui coule autour de nous , ou bien : égoïste !

    l'homme a tous les éspoirs , même celui de disparaitre !
    eric

  10. #40
    Date d'inscription
    December 2003
    Messages
    49

    Par défaut

    Provient du message de Fibule
    J'aurai une question à te poser, crois tu au pouvoir du libre arbitre?
    Pour répondre à celà, il me faudra croire au déterminisme qui est la condition du libre arbitre puisqu'il est son corrolaire. Sommes-nous déterminés par des puissances intérieures comme le pensait Spinoza ou même Freud? La question mérite que l'on s'y arrête car lorsque l'on croit se déterminer par soi-même est-on assuré que cela soit le cas? Autrement la liberté n'est-elle qu'un sentiment éprouvé face à ce que nous pensons comme un choix libre et spontané.

    Le determinisme intérieur, celui des forces obscures qui oeuvrent en nous, est bien plus problématique, il me semble, que le déterminisme extérieur contre lequel il est toujours possible d'agir. Il eût suffit par exemple que Buridan choisissat un homme plutôt qu'un âne pour penser le libre arbitre et la solution lui serait apparue : un homme peut se laisser mourir de faim et de soif volontairement, comme il peut totalement abitrairement, rationnellement ou contre toute logique privilégié l'eau plutôtt que la nourriture. Le problème reste entier en considérant que son choix n'est jamais libre car déterminé par son expérience, sa personnalité, sa pensée, sa raison, etc.

    Ce qui nous ramène au problème plus général de la liberté : suis-je libre de vouloir ce que je veux? C'est bien ce que Diderot pose dans Jacques le fataliste : "Puis-je n'être pas moi? Et, étant moi, puis-je vouloir autrement que moi?"

    Si la liberté est possible, c'est qu'il m'ait été donné de choisir d'être moi. Autrement, je ne suis pas libre mais déterminé par mon expérience, mes gènes... Gygès, as-t-il choisi d'être Gygès? Il le faut sinon il n'est pas responsable comme l'explique Nietzsche.
    Seul l'âme pour Platon nous fait échapper aux hasards et aux circonstances! C'est cette part d'atemporalité qui échappe au déterminisme et qui nous fait nous choisir nous-mêmes, Gygès ou Socrate, injuste ou juste.

    Nous voilà encore plus embourbés alors : il nous dès lors croire à la transcendance du monde des Idées et à l'existence de l'âme. Voilà qui est au moins aussi dur que d'affirmer la liberté, cette séparation du corps, le mal, et de l'âme, vertueuse et libre;


    Gian : Le pessimisme constate la souffrance que le désir produit en tant qu'il est manque. La renaissance incessante des désirs perpétue un balet de souffrance car chaque désir comblé provoque un ennui, qui provoque un nouveau désir engendré par la volonté pour s'échappe de l'ennui. Cette répétition eternelle des désirs vient donc de la volonté pour le pessimiste et l'ascétisme constitue une voie possible afin d'éteindre la volonté. L'indifférence aux désirs permet au pessimiste d'échapper de ce balet incessant de souffrance et ainsi d'accèder au bonheur.

    Merci pour vos remarques chaleureuses sur mon précédent message

+ Répondre à la discussion

Règles de messages

  • You may not post new threads
  • You may not post replies
  • You may not post attachments
  • You may not edit your posts