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Discussion: l'empathie

  1. #1
    lusa Guest

    Par défaut l'empathie

    c'est un sujet passionant, que je juge au fondement de la morale, on ne fait pas à l'autre ce qu'on n'aimerait pas qu'on nous fasse parce que je reconnais l'autre comme ayant les mêmes capacités de sentiments que moi, et je souffre avec sa souffrance parce que je me sens dans l'autre. pardon pour le français, je suis étrangère!

  2. #2
    Sur le Fleuve Guest

    Par défaut Attention!

    Ne pas confondre morale et empathie ce n’est pas du tout la même chose.
    La morale est un système réfléchi, au demeurant cela reste le dernier espoir de « l‘honnête homme » de sauver ses acquits…

    L’empathie est une pulsion irrépressible qui pousse à ressentir l’émotion de l’autre voir l’émotion ressentie par l’autre face à sa propre situation.
    Cette faculté est bien la marque de l‘humanité pour le reste c’est parfois un avantage, mais pas toujours…
    En effet si cela augmente notre capacité à percevoir et à comprendre.
    Il se peut que parfois ce soit un frein à notre liberté d’action.
    Dernière modification par Sur le Fleuve 12/05/2004 à 07h16

  3. #3
    LIcares Guest

    Par défaut L'empathie

    Tout d'abord Lusa, ton francais est admirable.

    Je ne suis pas tout à fait d'accord avec sur le fleuve, mais je ne suis pas certain d'être sûr de quoi ce soit.

    Tout d'abord, une précision de vocabulaire.
    A mon sens, la morale est un ensemble de règles extérieures imposées au sujet. L'éthique est un ensemble de règles comportementale fondées par sujet lui-même. En ce sens, on peux parler de morale chrétienne. Les règles d'une morale peuvent fournir la base à une éthique si le sujet sondent leurs fondements et les approuve.

    L'empathie peut être une base de l'éthique.
    La rencontre avec autrui peut être l'acte salvateur du soi retourné sur lui-même et en proie tôt ou tard au dégoût de soi, à la lassitude de soi.
    Et la philosophie devient éthique.
    Cependant l'empathie est dangereuse en ramenant l'autre au même (c'est-à-dire en assimilant ses problèmes aux siens, etc). Il faut savoir laisser l'autre dans toute sa différence, dans toute son altérité.
    Et alors on plonge dans l'infini...
    Je sais, je lis trop de Lévinas en ce moment.

    Certes, la liberté du sujet est alors limitée.
    Mais il faudrait s'accorder sur ce qu'est la liberté.
    Et que pourrait bien faire un sujet auto-suffisant recroquevillé sur lui-même d'une liberté considérée comme possibilité d'agir entièrement à sa guise ?

    Je ne sais pas si j'ai été clair.
    J'essaie moi-même de clarifier ce que je pense.

    Prynn

  4. #4
    Sur le Fleuve Guest

    Par défaut

    Voici la definition du petit Larousse concernant le mot "empathie: nom féminin
    Psychol. Faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui, de percevoir ce qu'il ressent"
    (c) Larousse.

    Ainsi ce mot reste du domaine de l'émotion et en aucun cas de la pensée.
    Cela ne peut donc pas être une base à l'ethique qui elle est un système fait de pensées.

    Definition du petit Larousse pour le mot:éthique

    éthique nom féminin
    1. Partie de la philosophie qui étudie les fondements de la morale.
    2. Ensemble de règles de conduite.
    3. Éthique médicale : bioéthique.

    (c) Larousse.

  5. #5
    Sur le Fleuve Guest

    Par défaut A votre service

    altruisme nom masculin
    (latin alter, autre)
    Litt. Tendance à s'intéresser aux autres, à se montrer généreux et désintéressé.

    (c) Larousse.

  6. #6
    LIcares Guest

    Par défaut

    Tout d'abord, je voudrais exprimer mes doutes sur la possibilité de philosopher à partir de définitions de dictionnaire. Il faudrait peut-être savoir se réapproprier les mots et leur sens. Cependant, en aucun cas échapper à un rigoureux encadrage du terme.

    Voilà pourquoi j'avais préciser le sens que je donne à l'éthique (et je crois ne pas être le seul à donner ce sens, même si monsieur Larousse n'est pas d'accord). Deleuze ne disait-il pas que le philosophe est un créateur de concepts ? Je ne suis pas philosophe, mais ceci est également une mise en garde contre les lectures trop rapides sans s'imprégner du vocabulaire propre à chacun.

    On en arrive à un problème de fond, si je ne m'abuse. Peut-on bâtir une pensée qui se voudrait philosophique à partir d'éléments non entièrement rationnels ? La philosophie est-elle donc un système de pensées rationnelles (comme le laisse à penser Sur le fleuve) ou un système rationnel de pensée ?
    A mon sens, la première possibilité risque de manquer l'humain et donc de tourner dans le vide. La seconde doit rester prudente et toujours remettre en cause ses fondements (et peut-être l'empathie en est un qui n'est pas suffisant).

    Prynn

  7. #7
    Sur le Fleuve Guest

    Par défaut En réponse à LIcares

    Si les mots ont une fonction, ils appartiennent à plusieurs types d'évenements.
    Ce sont des symboles qui sont liés les uns aux autres par des chaînes qui ne peuvent être que personnelles.
    Ils sont également le lieu privilégié du sens c’est à dire scène de l’indicible, du devenir et du transcendant.
    Dans ce cadre peu importe le dictionnaire.

    Mais pour ce qui est de la fonction, établir et conserver une communication entre les individus, servir de véhicule au concept, à la pensé, au raisonnement et à l’historique il est nécessaire qu’un espace commun soit lieu de communication aussi dans ce cadre le dictionnaire est un point de référence nécessaire.

    Dans la discussion concernant l’empathie ce qui m’intéressait c’était d’affirmer que ce mot correspondait à un sentiment qui s’imposait de lui même et devant lequel la pensée se trouve passive. Et que donc l’empathie n’avait rien à voir avec la morale pas plus qu’avec l’éthique qui eux sont pensées et ont une forme de système.

    Si j’ai pu laissé penser que la philosophie est « un système de pensées rationnelles », je le regrette car cela ne correspond pas à ma vision, qui est plus proche de l’idée «d’un système rationnel de pensée», à cette distance près que tout événement prête à un système rationnel même, une émotion qui reste irrépressible telle que l‘empathie.
    Dernière modification par Sur le Fleuve 13/05/2004 à 12h29

  8. #8
    lusa Guest

    Par défaut

    Tout d'abord merci à licares pour ses compliments à mon français, ça m'encourage, vraiment! Par rapport au sujet je trouve interessant que certains ont tout de suite voulu diviser les sentiments et la pensée. Je trouve que s'il y a un domaine où les sentiments et la raison sont présents c'est dans la morale et l'éthique. Peut-on être morale sans sentir quelque chose pour l'autre, sans le reconnaître comme égale comme avant les mêmes sentiments que moi? D'ailleurs souvent on est immoral avec des personnes qu'on ne juge pas à notre "hauteur", de là sortent "les racismes", les discriminations, etc. Je pense que se serait bien d'oublier les dictionnaires, d'oublier tel et tel auteur, si on est ou pas philosophe, pour une fois on pourrait discuter avec notre vécu, avec des considérations vraiment personnels! Si l'empathie n'est pas au fondement de une "théorie" de la morale, je ressent que pour une attitude morale ou éthique si on n'a pas d'empathie, pas de pitié, de compassion, de bienveillence, la "thèorie" par elle même, nous fait juste être des gens bien élévés, ou civilisés, mais la vrai éthique ce n'est pas ça!
    La différence entre éthique et morale est aussi très intéressant, même si c'est encore assez discutable. Moi je suis assez d'accord avec licares, d'ailleurs j'ai du mal à parler de morale, parce que je juge qu'elle a une conotation trop religieuse, trop particulariste. Je préfère l'éthique qui est quelque chose de personnel mais au même temps d'universel. C'est pour ça que je juge important les "sentiments moraux" parce qu'ils sont universaux indépendament de sa religion, son pays, sa philosophie. Même si ces derniers contribuent beaucoup à develloper ou à restreindre ces sentiments. J'essaye de dire et de croire que l'homme n'est pas par nature qu' un loup pour l'homme!

  9. #9
    Estelle br Guest

    Par défaut

    si l empathie est une faculté qui permet de ressentir ce que l autre ressent, est ce que l empathie existe réelllement?

  10. #10
    Sur le Fleuve Guest

    Par défaut

    Provient du message de Estelle br
    si l empathie est une faculté qui permet de ressentir ce que l autre ressent, est ce que l empathie existe réelllement?
    Autant que la douleur existe...

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