L'Islam traverse l'Indus
Les Arabes traversent l'Indus, atteignent l'Inde déjà promise à la décomposition, et lui apportent l'Islam. Les Goupta ne sont plus là pour défendre l'Inde : la conquête du Sind par Muhammad ibn al-Qasim, pour le compte du califat omeyyade, et les massacres du port de Debal (embouchure de l'Indus) durant trois jours laisseront entre 6'000 et 16'000 personnes tuées à Brahminabad.
C'est un aspect de la foudroyante expansion arabe dans les premières décennies de l'Islam, mais elle se produit alors que partout l'élan retombe : la nouvelle province arabe ne peut servir de base de départ pour la conquête du reste de l'Inde.
Les 3 siècles qui suivent laisseront un goût mitigé, amertume et nostalgie. Les Arabes dans leur façon de traiter leurs sujets hindous, font preuve de tolérance et d'habileté : ils leur accordent le statut de dhimmi, les "protégés" (qui ne s'applique, en principe, qu'aux "gens du livre") et laissent les hindous libres de pratiquer leur religion et de vivre selon leurs coutumes tant qu'ils paient l'impôt spécial, le jiziya. En outre, ils s'intéressent à la culture et surtout à la science des Indiens. Pendant les trois siècles qui suivent, l'Islam reste donc en bordure de l'Inde.

Les Turcs en Inde
La situation change quand le Turc Mahmud de Rhazni (dit de Ghazna) inaugure une série d'expéditions de pillage et de massacre contre les villes indiennes et les temples hindous.
En vingt-neuf années de règne (998-1030), Mahmoud envahit l'Inde dix-sept fois. En 1008, l'Inde du Nord assiste à une levée en masse des Râjpouts. Les princesses vendent leurs bijoux et travaillent de leurs mains pour équiper l'armée. L'islamisme et l'hindouisme se rencontrent dans la région de Peshâwar. L'armée musulmane plie sous le nombre, déjà les Râjpouts voient le croissant de l'Islam rebrousser chemin dans le ciel de l'Occident… Mais l'éléphant du général en chef, le Râjpout Anandapâla de Lahore, prend peur et tourne court ; ses hommes, croyant que leur chef s'enfuit, sont pris de panique, une charge de cavaliers afghans change la défaite en victoire. Le pillage de l'Inde livre aux Turcs un butin fabuleux et de milliers de prisonniers pour le coltiner jusqu'à Ghazna - ceux du moins qui ne trouvent pas la mort dans les défilés entre l'Inde et l'Afghanistan, si nombreux à périr que fut donné à ces montagnes le nom qu'elles portent encore: Hindou Koush, « le tombeau des Hindous ».
De raid en raid, Mahmoud le Terrible étendit son empire jusqu'à Bénarès. Chaque fois, il retournait à Ghazna gavé d'or. Il n'en avait pas moins le culte des sciences et des arts; comme les princes de la Renaissance, il entretenait à sa cour des savants, des artistes et quatre cents poètes, dont le plus illustre de l'Iran Firdousi, et al-Birouni, l'homme complet de la civilisation musulmane.
Quand meurt Mahmoud, en 1030, l'Inde du Nord est aux mains des Turcs Ghaznévides. Mais les jours des Ghaznévides sont comptés par les Seldjoukides qui vont déferler jusqu'à Bagdad, jusqu'aux portes de Constantinople. L'Inde du Nord pourra encore s'adonner à ses tournois guerriers, Râjpouts contre musulmans, jusqu'à ce qu'un nouveau Turc soit assez fort pour refaire le chemin de Mahmoud.

braves hindoux.... trop d'hypocrites médiocres en pensé ,cachez vous