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Discussion: les systèmes d'échanges locaux (SEL)

  1. #1
    sorcer Guest

    Question les systèmes d'échanges locaux (SEL)

    bjr ns sommes 4 filles de 1°ES et ns faisons un tpe sur les systèmes d'échanges locaux (sel ou lets). Ns recherchons ttes les infos que vs posséderiez, car on est assez ds l'urgence étant donné que notre 1° sujet a capoté... merci bcp!!!

  2. #2
    géo Guest

    Par défaut

    Historique

    I - Les origines du SEL

    Les monnaies locales ont été la règle avant d’être l’exception : les monnaies locales, régionales, ou urbaines, étaient presque universelles avant le 19e siècle et la centralisation générale du système bancaire et financier. Il était normal d’utiliser les monnaies locales pour le commerce local, parallèlement avec diverses monnaies à valeur internationale pour le commerce avec l’étranger.

    Ce système financier à plusieurs niveaux permettait aux villes et régions de maintenir leur cohésion et leur sécurité économiques, et en même temps de prendre part aux échanges internationaux.

    En Europe, de nombreuses expériences de "monnaie franche" (monnaies locales se dépréciant dans le temps) ont été réalisées au sortir de la 1ère et 2ème guerres.

    Aujourd’hui, dans les pays occidentaux, il y a de nombreux échanges différents : les réseaux d’échange de savoir; le troc traditionnel ; les "barter system"; les c de mains, cadeaux, etc. entre ami-e-s, voisin-e-s ou parent-e-s,etc.

    On voit donc que le SEL n’est pas inventé de toutes pièces, mais qu’il reprend des idées et des modes d’échange parfois anciens. C’est donc de ces nombreuses origines que s’est dégagé le principe du SEL, ou plutôt du LETS (SEL en anglais) puisqu’il a commencé dans les pays anglo-saxons.

    II- Les LETS

    Cette partie est une traduction d’après les pages 6 à 11 du LETS Infopack 95 Anglais, 7ème édition.

    4 Au Canada

    Les années 60 et 70 aux Etats Unis ont vu de nombreuses expérimentations sociales, et entre autres des systèmes d’échange de savoir et des réseaux de baby-sitting, souvent basés sur une mesure en heures ou en points.

    Dans les années 70, la région de Vancouver, au Canada, connaissait un fort mouvement de retour à la terre, avec des expériences coopératives et communautaires. De plus la fermeture de l’industrie minière avait provoqué une augmentation du chômage. Les gens manquaient d’argent.

    En 1976, dans la ville de Vancouver, David Weston lance un système d’échange appelé Community Exchange (échange communautaire), où la mesure des échanges est fondée sur le temps. Puis il lance un système semblable sur l’île de Vancouver, tandis qu’il donne des conférences-ateliers, où un jeu montre aux gens comment l’argent normal va toujours aux plus riches, et manque aux personnes et aux régions pauvres.

    Inspiré par cette idée, Michael Linton démarre, toujours sur l’île de Vancouver, un système d’échange fondé non plus sur l’unité de temps, mais sur le Green Dollar (dollar vert), qui a une valeur équivalente au dollar canadien. Il appelle ce système Local Exchange Trading System, LETS (Système d’échange et de commerce local). Il réalise un logiciel informatique de gestion des échanges. Il créée une entreprise, Landsman Ltd., afin de mettre en place un système expérimental et de diffuser ses idées.

    Dans le même temps, d’autres systèmes se développent, dont celui de David Weston devenu le Green Dollar Exchange (échanges en dollars verts). Ce sytème recommande le rapport de salaires 1:3, c’est-à-dire, salaire minimum de 6 dollars/heure, maximum 18 dollars/heure (on est loin du rapport actuel de plus de 1 à 100). Il apporte aussi une limite au solde négatif, afin d’éviter des débits trop grands. De plus il s’appuie sur la participation et la responsabilité des adhérent-e-s, avec des réunions régulières.

    Le LETS de Michael Linton se développe très vite, des entreprises locales y participent...

    Mais deux ans et demi plus tard, le système s’effondre. Des adhérent-e-s du système expliquent qu’il a "mal tourné". Afin de ne pas refaire ces erreurs, voyons les raisons qu’elles-ils donnent :

    Le sytème était dirigé par une seule personne, sans participation des adhérent-e-s. Cela contribuait à un manque de confiance, et les membres ne pouvaient pas intervenir losque les choses allaient de travers.

    On a appris qu’un participant avait un débit de 14 000 "dollars verts". On a eu l’impression qu’il profitait du système sur le dos des autres. Une telle dette, par rapport au taux d’intérêt de 12% à l’époque, représente un gain de 140 dollars par mois.

    Le système s’est révélé non transparent. Bien que les règles prévoient qu’un-e adhérent-e puisse demander le solde et le mouvement de chaque compte, en fait, personne ne le faisait. On invoquait la Confiance. En réalité, une demande de connaître le solde d’un compte devait être transmise à la personne concernée, démarche difficile et dissuasive.

    Les entreprises atteignaient des hauts crédits sans possibilité de les dépenser. Deux ont fait faillite. Elles auraient aussi souhaité la possibilité de gérer informatiquement leur compte.

    Linton espérait que le système puisse augmenter jusqu’à des proportions énormes, ce qui s’est révélé irréaliste. De plus, il comptait sur le LETS, considéré comme une entreprise de services, pour assurer son propre revenu tandis qu’il développait et diffusait le concept LETS. Mais c’était une charge financière trop importante pour un groupe expérimental local.

    Sur les 25 LETS lançés au Canada, seulement la moitié fonctionnait encore en 1992..



    4 En Australie

    Jill Jordan diffuse le concept du LETS, mais métissé de caractéristiques issues du Green Dollar Exchange. Et ça marche ! 45 LETS en 1991, 200 en 1994, dont Blue Mountain, le plus gros LETS au monde avec 1800 adhérent-e-s.

    Ces LETS sont gérés collectivement, et reprennent de nombreuses caractéristiques des Green Dollar Exchange, par exemple les bons d’échange. Certains posent des limites au débit. En fait chaque groupe redéfinit le système à sa convenance, introduisant une grande variété de fonctionnements. Le nom générique LETS a été adopté.



    4 En Grande-Bretagne

    A partir de 1984, David Weston introduit ses idées en Grande Bretagne par une série de conférences. Le premier LETS britannique démarre à Norwich en 85. Le nombre de LETS augmente très lentement. Puis un climat favorable se développe, avec l’aggravation de la récession économique, la publication d’un livre sur les LETS, et l’intérêt des médias. En 1991, Liz Shephard organise une conférence nationale sur les LETS. Avec l’appui unanime de la conférence, elle lance Letslink UK, réseau de LETS et agence de développement, et y travaille à temps complet.

    A partir de 91, le développement est exponentiel, et il y a aujourd’hui au moins 600 LETS en Grande Bretagne.

    III- Les SEL en France

    Une convergence d’idées et d’informations en provenance des LETS (SEL) de Grande Bretagne et de Hollande provoque le démarrage de quelques SEL. Par exemple, Richard Knights du LETS de Totnes, de Grande Bretagne, donne une conférence pendant les journées d’été du CIEPAD*. Trois Ariégeois-es sont présent-e-s, et le SEL Ariège est lancé en octobre 94. Ce SEL prend en charge la traduction et la diffusion de l’Infopack ("SEL mode d’emploi" anglais). Cet Infopack, l’engouement des médias, et l’enthousiasme des pionnier-e-s provoquent un développement rapide, et aujourd’hui (01/97), il y a environ 200 SEL en France.

    * Carrefour d’Echanges et de Pratiques Appliquées au Développement - BP 3 - 34380 Viols-le-Fort Cedex 12

    IV- Et ailleurs?

    Des LETS et des SEL se sont développés dans de nombreux autres pays : en Europe : Hollande, Allemagne, Pologne,... et aussi en Amérique, en Asie et en Afrique.

    Un article super ici: Les Sels : une autre façon de faire de l'économie http://www.place-publique.fr/mag/mag01/enquete.php
    Dernière modification par géo 21/04/2004 à 14h04

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