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Discussion: La philosophie est-elle un "sacerdoce "?

  1. #1
    boudika91 Guest

    Par défaut La philosophie est-elle un "sacerdoce "?

    Plus j'y pense et plus je me dis qu'etre philosophe c'est dédier sa vie entière à la recherche du vrai, de la sagesse, au prix du renoncement à la vie "normale". Bien sur, il y a philosophe et philosophe, lorsque que je parle de la philosophie en tant que sacerdoce, je pense surtout à de grands penseurs comme Platon, Descartes, Pascal, Kant... ce dernier n'a -t-il pas d'ailleurs passé sa vie enfermé dans un bureau à refléchir encore et toujours (et je lui en suis gré ! ? . Non pas que je critique les philosophes, en leur reprochant de se détacher délibérement du monde "réel", au contraire, je leur en suis reconnaissante et les admire. Et vous, Pensez-vous que pour etre vraiment philosophe il faille renoncer à sa vie "dans le monde" ? Les philosophes sont-ils des "gens à part" ?

  2. #2
    CroNo Guest

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    En fait je trouve ca super intéréssant car ca se raproche du sujet " qu'est ce qu'un philosophe ".

    Jtente une réponse :
    en fait je suis d'accord avec toi de ce que je sais ( cad pas grand chose ) bcp dentre eux passaient leur vie " normale " complètement à coté et se consacraient entierement à la réflexion.

    Disons que pour moi la sagesse a un versant pratique et là j'ai un peu l'impression qu'il passe à la trappe... A quoi ca sert de travailler sur les vertus si ce n'est pour en faire aucun usage pour la vie réelle ? si il ya un pur plaisir spéculatif mais bon...

    Je me rassure en disant qu'il ya quand meme des philosophes engagés, qui vivent leur pensée jusqu'au bout, et je trouve ca génial.

    Et ce qui ont abandonné le pratique,( tu fais référence à Kant qui a séjournée toute sa vie dans la meme ville, c vrai que ca fait trop bizarre mais en meme temps il avait des pathologies ca peut expliquer pas mal de choses )
    ben des fois on peut pas leur en vouloir tellement ils ont écrit des livres précieux lol

    Bonne continuation !

  3. #3
    Viri Guest

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    Je pense qu'il y a possibilité de concilier théorie et pratique. A cela s'ajoute que la vérité émerge de l'action, à mon sens. L' ascétique ne connait pas grand chose du monde. Pour beaucoup de philosophes, la vérité n'est pas un idéal désincarné (cf Nietzsche, Hegel, Freud ou Marx, l'ensemble des philosophes du soupçon)

  4. #4
    benan Guest

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    je ne peux pas faire autrement que réfléchir, toujours et tout le temps, mais je me sens tout à fait vivante. Par contre je sens bien que, pour mes contemporains, je ne suis pas tout à fait "normale" (mais tant pis). Spinoza disait :"en ce qui concerne les choses humaines, ne pas rire, ne pas pleurer, ne pas s'indigner, mais comprendre".

    A mon âge, j'ai 60 ans passé, je constate que les jeunes réfléchissent beaucoup plus que les générations passées, et j'en suis heureuse. Réfléchir n'est pas un sacerdoce, c'est un devoir d'être humain. Or les prédécesseurs (à part les philosophes) le faisaient peu. Ils préféraient s'engageaient dans la recherche de leur image, de leur influence sur la société(cf la politique ou l'enrichissement)

  5. #5
    Estelle br Guest

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    CroNo "a quoi çà sert de travailler sur les vertus si ce n'est pou en faire aucun usage pour la vie réelle,si il y a un pur plaisir mais bon..."

    une des bases de mon approche de la vie passe par le corps
    je situe la philo et les vertus dans des "endroits" différents de ma personne. tu l'avais compris pour moi la philo c'est une jouissance intellectuelle, ou je me sens puissante ,qui ne peut pas trop s'appliquer dans la vie

    ce n'est pas la philo qui m'a instituer une ligne de conduite
    le respect, la tolérance et l'amour des autres ne passe pas par le mental, mais par le coeur

    tu le sens quand tu éprouves de l'amour, çà ne se passe pas au niveau du mental

    pourquoi les philosophes ne sont pas attentifs au corps?
    l'inconditionné, qui nous projette?

  6. #6
    Gian Guest

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    Je me permets de donner mon avis ... Lorsque j'étais en FAC de philo ( oui, je sais, ça fait un peu ancien combattant, mais bon ...) on s'appelait volontier ( avec mes potes ) philosophes! non pas dans le sens de grands philosophes bien-sûr ... apprentris philosophes, étudiants en philosophie, mais surtout passionnés de philosophie parce qu'un nouveau sujet de dissertation ou d'exposé était l'occasion à d'interminables débats d'idées ... alors bien sentendu cela pose la question de l'ancrage du "philosophe" dans la réalité. Mais n'avons nous pas à'heure actuelle, assez d'exemples d'hommes en quête de spiritualité, d'idéologies ... Tout ces courants de vulgarisation philosophico-religieuse ne sont-ils pas la marque d'un besoin humain, bien ancré dans la vie quotidienne ?
    Si la philosophie semble être déconnectée du concret, il est clair qu'il est, chez l'homme, un besoin d'idées, enraciné dans le concret, qui appelle sa rigueur, son histoire.
    Encore faudrait-il différencier les apports possibles des philosophies ...
    Et si la philosophie parvient à sortir de sujets proprements philosophiques, c'est qu'elle ne se réduit pas à un ensembles de concepts plus ou moins bien articulés !

    Qu'en pensez-vous?

  7. #7
    benan Guest

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    j'ai appris que les grecs avaient divisé l'être humain en 2 et les chrétiens ont transformé la sexualité en péché. Tout cela donne une approche très déformée du vivant.

    Estelle br. Qu'appelez-vous vertus? Si pour vous vertu vient du mot "courage" latin, oui, il faut du courage à toujours remettre en question notre façon de voir afin qu'elle s'accorde à autrui. Si vous parlez des vertus que sont la bienveillance, la tolérance, la maîtrise de soi, l'équanimité, la mansuétude, la miséricorde, la patience, et tout ce qui nous relie "positivement" à autrui, alors oui ce sont de vraies vertues. Ce sont elles qui nous font découvrir autre chose que nous ne voyons pas mais les émotions qu'elles provoquent nous transforment suffisament pour agrandir notre compréhension de la vie.

    Gian, merci de nous dire que la philosophie est une quête de quelque chose de l'ordre du spirituel.

  8. #8
    Gian Guest

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    Benan ...

    Désolé de ne pas avoir été assez clair ... réduire la philosophie à une spiritualité, voilà bien une drôle d'idée ... très actuelle certes !

  9. #9
    CroNo Guest

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    Ce sont bien ces vertus là dont je parlais : courage, prudence, miséricorde, etc.

    Estelle c intéréssant je suis d'accord avec toi pour moi aussi certaines vertus viennent du coeur, le courage, la compassion, etc.

    Mais pour moi, c'est avec la tete qu'on agit de facon prudente, qu'on pèse le pour et le contre, qu'on vérifie la pureté d'une décision ou qu'on choisit un projet sensé rendre plus sage, plus juste, plus heureux.. quon décide de profiter du moment

  10. #10
    Gian Guest

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    S'accorder avec autrui ? Est-ce là le but premier ? Et que signifie s'accorder ? La confrontation n'est-elle pas plus productive ?

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