Bonjour,

Petit sujet pour les vacances,
bon d'accord peut-être un peu racoleur, mais il faut ce qu'il faut...

Par rapport au sujet qui vient de s'ouvrir sur la dépendance aux calins,
je me suis demandé qu'est-ce qu'était compatible comme plaisirs avec l'être qui philosophe.
Bien sur, il faut faire le tri au sein des plaisirs que la vie peut nous procurer,
et évidemment on tombe sur l'amour et le plaisir sexuel.

D'après mes quelques connaissances toutes récentes, la philosophie = sagesse (ou qui souhaite tendre vers).
De plus, l'amour peut être décomposé en trois mots grecs:
Eros, Philia, Agapè.
(que je prends du livre de Comte-Sponville, Présentations de la philosophie http://www.philagora.net/comedie/comte-sp.php )

D'abord, auxquels des trois appartient le plaisir sexuel?
Ensuite, l'esprit, qui souhaite tendre vers la sagesse, doit-il souhaiter s'émanciper de ce plaisir? comme il doit s'émanciper de son corps?
Est-ce un chemin qui peut le mener vers la sagesse, ou au contraire l'en éloigner?
L'être doit-il abandonner son désir de philosopher, d'atteindre une certaine sagesse (toujours relative bien sur), s'il désir faire l'amour?

Enfin, n'y a-t-il pas incompatibilité entre le bonheur trouvé (ou une moindre souffrance trouvée) par l'activité de philosopher (comme activité de sagification), et le bonheur trouvé par l'activité sexuelle?

Pour commencer à répondre, on peut déjà dire que s'ils sont compatibles, ils ne le peuvent dans un même temps, un même "état d'esprit", puisque jouir, me semble-t-il, est l'antinomie de l'activité philosophique:
pas de recul; pas de pensées; plaisir intense et bruyant de l'instant; plaisir égoiste et physique, activité corporelle et instinctive..............

Bref, dans une époque comme la notre, où la recherche du bonheur, surtout sexuel, est loin d'être aussi tabou qu'auparavant (allant de paire avec la libération sexuelle et l'idéification du corps),
la sagesse de l'esprit philosophant doit-il toujours chercher à dompter le sexe?