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Discussion: L'esprit philosophant doit-il dompter le sexe?

  1. #1
    risboofr Guest

    Talking L'esprit philosophant doit-il dompter le sexe?

    Bonjour,

    Petit sujet pour les vacances,
    bon d'accord peut-être un peu racoleur, mais il faut ce qu'il faut...

    Par rapport au sujet qui vient de s'ouvrir sur la dépendance aux calins,
    je me suis demandé qu'est-ce qu'était compatible comme plaisirs avec l'être qui philosophe.
    Bien sur, il faut faire le tri au sein des plaisirs que la vie peut nous procurer,
    et évidemment on tombe sur l'amour et le plaisir sexuel.

    D'après mes quelques connaissances toutes récentes, la philosophie = sagesse (ou qui souhaite tendre vers).
    De plus, l'amour peut être décomposé en trois mots grecs:
    Eros, Philia, Agapè.
    (que je prends du livre de Comte-Sponville, Présentations de la philosophie http://www.philagora.net/comedie/comte-sp.php )

    D'abord, auxquels des trois appartient le plaisir sexuel?
    Ensuite, l'esprit, qui souhaite tendre vers la sagesse, doit-il souhaiter s'émanciper de ce plaisir? comme il doit s'émanciper de son corps?
    Est-ce un chemin qui peut le mener vers la sagesse, ou au contraire l'en éloigner?
    L'être doit-il abandonner son désir de philosopher, d'atteindre une certaine sagesse (toujours relative bien sur), s'il désir faire l'amour?

    Enfin, n'y a-t-il pas incompatibilité entre le bonheur trouvé (ou une moindre souffrance trouvée) par l'activité de philosopher (comme activité de sagification), et le bonheur trouvé par l'activité sexuelle?

    Pour commencer à répondre, on peut déjà dire que s'ils sont compatibles, ils ne le peuvent dans un même temps, un même "état d'esprit", puisque jouir, me semble-t-il, est l'antinomie de l'activité philosophique:
    pas de recul; pas de pensées; plaisir intense et bruyant de l'instant; plaisir égoiste et physique, activité corporelle et instinctive..............

    Bref, dans une époque comme la notre, où la recherche du bonheur, surtout sexuel, est loin d'être aussi tabou qu'auparavant (allant de paire avec la libération sexuelle et l'idéification du corps),
    la sagesse de l'esprit philosophant doit-il toujours chercher à dompter le sexe?

  2. #2
    Ril Guest

    Par défaut Re: L'esprit philosophant doit-il dompter le sexe?

    --------------------
    | "risboofr" a écrit:
    |----------
    | [...] l'amour peut être décomposé en trois mots grecs:
    | Eros, Philia, Agapè.
    | D'abord, auxquels des trois appartient le plaisir sexuel?
    --------------------

    C'est bien sympathique, mais... ils veulent dire quoi ces 3 mots? ça me fait penser aux livres qui osent mettre une page complète de latin, sans aucune traduction, en plein milieu d'une reflexion...

    --------------------
    | "risboofr" a écrit:
    |----------
    | [...] l'esprit, qui souhaite tendre vers la sagesse,
    | [...] doit s'émanciper de son corps [...]
    --------------------

    Pourquoi ce "comme il doit s'emanciper de son corps"? Je pense plutôt qu'il s'agit de comprendre son corps, et de savoir l'utiliser en toute conscience. Il ne s'agit pas d'un combat, pour se liberer de quoi que ce soit, mais plutôt d'un éveil. Enfin bien sûr, ce n'est pas le sujet.

    --------------------
    | "risboofr" a écrit:
    |----------
    | jouir, [...] est l'antinomie de l'activité philosophique
    --------------------

    Je pense qu'il peut exister une certaine philosophie de l'acte sexuel, en ce sens que celui-ci peut être contrôlé, et par conséquent amélioré (je vous serais reconnaissant de ne pas me demandez de détailler). Pourquoi la sagesse serait-elle contraire au plaisir sexuel? Je ne vais pas tomber aussi bas que de te parler du preservatif, mais il y a mille et une façons de faire preuve de sagesse dans l'acte sexuel. On pourrait même dire que la philosophie 'classique' permet d'exploiter le plaisir sexuel au mieux, en le definissant comme *le rapport intime de deux esprits*.

    --------------------
    | "risboofr" a écrit:
    |----------
    | la sagesse de l'esprit philosophant doit-il toujours chercher à
    | dompter le sexe?
    --------------------

    Si tu prends le mot "dompter", dans le sens "contrôler", je tendrais à être d'accord. Si, comme dans le reste de ton message, tu veux dire "refuser le plaisir sexuel", je dirai que c'est simplifier l'acte sexuel, à l'acte purement physique, alors qu'il ne se limite pas à ça, si tant est qu'on veuille autre chose que ce simple plaisir des sens.

  3. #3
    blackplaton Guest

    Par défaut

    je pense que la question est erronée....un philosophe qui n'aurait pas eu de plaisir sexuel, n'est pas un pb, de même que s'il en avait une épanouie, cela ne concerne personne!

    tu sous entend que le philosophe contrôle tous ces actes et que chacun des ces actes sont raisonnable. oui, pourquoi pas,( c bien une version du philosophe) mais ce n'est pas parce qu'il refléchit tous ecs actes qu'ils sont tous singuliers et metaphysiques!
    il mange comme tout le monde(parfoi bio parait-il!), et cela ne l'ennuie guerre même si c instinctif...

    voilà, le sexe est un plaisir corporel aussi satisfaisant qu'un sourire, rire...je ne pense pas que cette activité doive être prise au serieux par le philosophe sauf lorsqu'elle cache des pbs plus profond...
    par conséquent si le philosophe n'a pas de nevrose ou d'obession particuliere sur le sexe, il traitera cela avec la même lucidité que faire du sport, manger....

    là où c problematique, c lorsque le sexe devient facteur de plein d'erreursù le sexe deviendrait le territoire de l'instinct sauvage...non, le philosophe doit gerer le sexe comme toutes les actions les plus creuses de sa vie... avec du bon sens.

  4. #4
    risboofr Guest

    Par défaut

    Je crois plutot blackplaton que tu ne comprends pas ce que je veux dire.
    d'abord je ne conssidère pas l'homme au singulier, je me fiche de la vie singuliere d'un homme.

    je parle de plaisir.
    et je dis q le bonheur par le sexe et le bonheur par la sagesse est different et peut etre contracdictoire
    car ne vont pas ds le meme sens, n'ont pas le meme interet.
    il s'agit d'état d'esprit du philosophe qui st bien different entre les deux situations.
    tu peux me répondre q la jouissance n'est pas une entrave au chemin vers la sagesse, mais ne dis pas q la question est erronnée, ne dis pas nonplus qu'il s'agit d'une activité aussi banale qu'une autre.
    pkoi differente?
    CAR effectivement le philosophe peut penser tous les actes de sa vie, mais pas de la jouissance sexeulle qui est "une petite mort", une abandon, une non-pensée, quelque chose de renversant (la pensée), d'incontrolable.
    je ne parle pas ici de l'excitation sexuelle mais de la jouissance.

    Sinon tu me dis que je def le phisophe par le control. disons plutot que j'essaye de comprendre ce qu'esst la sagesse.
    et effectivement celle-ci est avant tout prise de recul, faire acte de mémoire donc de ton experience, c'est accepter la mort...

    Mais tu sais, il y a pas mal de religion où l'acte sexuel doit etre controlé, pas trop présent dans la vie de l'homme: le christianisme mais pas seulement.
    lorsqu'un sujet cherche le nirvana, il ne cherche pas le plaisir sexuel.

    si je parle de cet acte , c pas pr dire que le philosophe doit philosopher sur chacunnes de ses conduites, comme tu me semble le comprendre, mais pour poser la question de ce plaisir très singulier qui, en tout cas pr moi, n'est pas du meme genre que le bonheur rechercher dans l'acquisitio de la sagasse.

    philosopher, c s'émanciper, mieux se connaitre et mieux connaitre autrui pour mieux etre libre (c'est à dire user de son pouvoir le plus efficacement possible),
    mais sommes nous pas dépendant de la jouissance?

  5. #5
    boudika91 Guest

    Par défaut

    Pour répondre à une de tes questions, mon cher risboofr, il me semble que l'amour dont tu parles est plutot à ranger du coté de l'eros (cela n'aurait-il pas donné l'erotisme ?), puisque la philia c'est surtout l'amitié et l'agape l'amour du prochain (terme inventé lors de la naissance du christianisme), si tu veux plus de précision réfère -toi à Presentation de la philosophie dont tu fais référence, il me semble que Comte de Sponville explique assez bien la différence entre ces "trois types d'amour".

    Par ailleurs ma prof de philo de l'année dernière -si mes souvenirs sont bons -nous avait dit que, selon Platon (?), par l'admiration de beaux corps on pouvait etre mis sur la piste du "vrai" et donc se reporter sur la recherche des concepts !! Reste à savoir si l'admiration de beaux corps (d'hommes pour l'antiquité grecque) peut ne pas impliquer le plaisir sexuel...

  6. #6
    kant2003 Guest

    Par défaut Philo et sexe

    Je n'ai pas eu le tps de dépasser l'introduction du sujet( le premier texte).
    Mais il me semble qu'il n'y a aucune contradiction entre le fait de "philosopher" et celui de faire "l'acte sexuel", faire les deux en même temps, à condition de faire la part des choses.
    Un Homme =raison + instinct, l'animal=instinct. Ce qui fait la différence ce n'est pas seulement que l'Homme peut à un certain moment penser( philosopher) et à un autre satisfaire ses instincts ( manger ou faire l'amour), mais qu'il peut faire les deux en même temps...
    Certains me diront pourquoi Hegel et Kant ne se sont pas mariés, ne craignaient - ils pas de cesser de pouvoir philosopher ou d'entacher leurs philosophies...Je repondrai que si "je pense donc je suis", l'acte sexuel n'arrête en rien mon existence, il l'affirme plutôt, c'est pourquoi après un acte sexuel réussi je me sens plus là..
    Certainement, me dirait on, la raison recquiert pour bien se manifester, une certaine autonomie vis à vis de la pssion. Je repondrai que oui, mais que parfois il est utile d'être bien heurux bien gai, même bien " souffrant" pour pouvoir accoucher des idées..
    la Philo pour moi cesse d'être une, quand on l'emprisonne dans une définition, dans des limites stéréotypées..
    C'est pourquoi je me suis permis "à chaud" de réagir à votre reflexion, ça m'inspire "le chaud"..

  7. #7
    passanslatex Guest

    Par défaut

    Bonjour à tous,

    Dieu a dit
    faites l'amour pas la guerre,

    Passanslatex rajoute
    faites l'amour pas de philo.

    N'a t-il pas raison?

  8. #8
    guysmo6 Guest

    Lightbulb

    Le desir de verité duquel émanne la philo ne peut etre ressenti que si aucun désir materiel ou charnel ne subsiste....... LA facon la plus efficace de résister au désir c'est d'y succomber..... L'être humain est doté de désirs corporels , pourquoi ne pas l'accepter ainsi, l'homme qui ne désire plus par le corps devient philosophe, pour cela il doit combler ses désirs

  9. #9
    risboofr Guest

    Par défaut

    Provient du message de guysmo666
    L'être humain est doté de désirs corporels , pourquoi ne pas l'accepter ainsi, l'homme qui ne désire plus par le corps devient philosophe, pour cela il doit combler ses désirs
    c'est un peu ce que je pense,
    sauf si je peux me permettre, je ne searis pas aussi optimiste,
    le philosophe doit combler ses désirs mais le peut-il vraiment?
    losqu'un désir est assouvi un nouveau réapparait,
    et concernant le plaisir sexuel, il revient sans cesse, toujours à peu près de la meme mamière (les memes sentiments et besoins): cf la pulsion sexuelle de Freud qui "pousse" tout le temps.
    Ne dit-on pas que nous sommes jamais content et qu'on en veut toujours plus?
    En tout cas je ne crois pas à une possibilité de combler ses désirs, sauf dans un temps court, et donc dans ce cas la dépendance ne cesse pas.

    Kant2003, tu dis qu'il n'y a pas contradiction car l'homme peut faire les deux en meme temps.
    je dirais qu'il ne peut le faire qu'à deux moments distincts (concrètement de quelques heures par exemple) mais cela suffit je trouve de dire qu'il ne peut le faire en meme temps.
    Car que fait-il quand il philosophe après avoir fait l'amour?
    Sa vie continue t elle comme si rien n'était? N'y a t il pas comme besoin philosophique de repenser l'acte, un peu comme pour rattraper ce qu'on a fait?

    Je vois dans le fait de jouir, qu'on peut peut-etre élargir du plaisir sexuel avec la notion de passion par exemple, une déconnection, une rupture, une déraison.
    Alors que etre sage c'est etre raisonnable, s'inscrire dans la durée, rendre la vie la plus paisible possible.

    Le philosophe souhaite la liberté (s'émanciper, n'est ce pas Ipséite), mais n'est il pas dépendant à la passion? au plair de la chair? (perso, je pense que la jouissance sexuelle est une drogue dont la plupart des etres sont dépendants, bien sur c'est une bonne drogue, c'est à dire non néfaste, cependant nous y sommes dépendant et donc moins libre, et donc moins sage...)
    Et donc voila quoi!

  10. #10
    risboofr Guest

    Par défaut

    Provient du message de boudika91
    il me semble que l'amour dont tu parles est plutot à ranger du coté de l'eros (cela n'aurait-il pas donné l'erotisme ?), puisque la philia c'est surtout l'amitié et l'agape l'amour du prochain (terme inventé lors de la naissance du christianisme)
    si il appartient au premier terme, l'Eros, je crois bien que les philosophes de cette époque si lointaine voualis déjà esseyer de se tenir à l'écart de ce premier type d'amour et de tendre vers le deuxieme (philia).
    justement, Comte-Sponville dit ds son livre qu'il doit y avoir comme un "chemin" du premier au troisième (depuis le christianisme comme tu le soulignes).
    donc n'y a t il pas inadéquation entre plaisir sexuel et plaisir à philosopher?
    ( je sais que je suis un peu braquer sur l'idée, c'est aussi histoire de tenir une thèse, histoire d'avoir envie de la contre-dire et d'vancer des arguments).

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