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Discussion: Le fabuleux destin de la philosophie

  1. #1
    Fulcanelli Guest

    Par défaut Le fabuleux destin de la philosophie

    Quel peut-être l’avenir de la philosophie dans notre monde contemporain de plus en plus sollicité par la tentation mercantile, le flux des marchandises, la junkatitude de l’acheteur dans les centres commerciaux, la peur et la précaution, le désir et l’accumulation et pour finir l’os-tentation ayatollesque de nos politiques qui n’ont pas compris qu’interdire un signe religieux relève de la même logique que celle de l’imposer !

    Donc, mes bien chers agoriennes et agoriens, je vous convie à ce questionnement sur l’intérêt de pratiquer la philosophie et de poursuivre la recherche philosophique. Quel avenir, ou alors, si l’on convient qu’il existe plusieurs branches de la philosophie, lesquelles doivent être cultivées pour livrer leurs fruits intellectuels ?


    Mon avis serait que la philosophie n’a plus aucun avenir sauf à perdurer pour des raisons de minimum culturel. Auquel cas, la manne publique paye des professeurs pour raconter comment les individus ont pensé à travers les siècles. C’est une question de mémoire et de tradition, une sorte d’impératif moral encore consensuel du côté des élites intellectuelles et politiques, mais pour combien de temps ? En ce cas, le jeune élève très doué en cette matière aura intérêt à la pratiquer pour en faire son métier, si de surcroît il aime enseigner, mais pendant combien de temps ?

    Sinon, pour l’honnête homme du 21ème siècle, quel serait l’intérêt de la philosophie. La vie, c’est se maintenir en bonne santé, surveiller son psychisme, travailler, consommer, se distraires, boire un coup et rigoler avec les copains, draguer les copines, et vice-versa, sans trop de vive avec un peu de vertu, puis vertu civique, honnête et sans plus, vivre ainsi en attendant la mort.

    Quand je suis éveillé, je constate que je vois, mais quel intérêt de passer du temps à examiner la théorie électromagnétique, la jauge de Maxwell, la théorie des quanta ? Pourquoi me farcir la mécanique quantique, savoir que les observables sont calculées comme les valeurs propres de opérateurs hermitiens liée à cet observable, et opérant dans l’espace des vecteurs d’état, de telle manière que l’expérience est formalisée par une combinaison linéaire de vecteurs propres et que le carré de ces coefficients complexe donne un nombre réel correspondant à la probabilité que la valeur propre portée par le vecteur propre et calculée selon la méthode supra puisse s’actualiser ? Oui, quel intérêt car l’important est que quand j’appuie sur le bouton de mon téléviseur, une image apparaisse et que si je ne vois pas très bien, j’aille consulter un ophtalmo et acheter une paire de lunette.

    Mon conseil philosophique, c’est d’avoir un bon job et une bonne mutuelle, et puis aussi une assurance assistance au cas où mon automobile reste en panne et aussi un portable pour appeler de l’aide.

    Pour les affaires moins matérielles, disons relatives à l’homme, rien de tel que de regarder c’est mon choix pour savoir ce que pense mon prochain, lire Jacques Salomé qui me dit qui ne suis et que t’est toi et tais moi. Il faut savoir aussi que quand je suis angoissé, il existe des anxiolytiques et que pour me mettre en ménage, je dois d’abord lire ce que pensent les femmes et notamment les écrits de ce sociologue à moustache gauloise qui sais tout sur les attentes des princesses du monde bourgeois et des classes moyennes. La philosophie dans tout ça ? Un R-P Droit ou un J-C Guillebaud me seront utiles, si je veux participer aux forums. C’est largement suffisant et en plus, ce sont des philosophes qui ont un rayon à leur nom. Guillebaud est à la FNAC et Droit au Virgin Megastore. Ce doivent être des gens importants, comme Platon ou Kant qui ont aussi un rayon pour eux tout seul. Je dois aussi m’informer des règles civiques, de mes droits, et j’ai plutôt intérêt à m’abonner au Particulier et à Que Choisir qu’au Magazine littéraire ou au Débat.

    La belle philosophie, métaphysique, est sans doute devant nous mais face à tous les besoins que je viens d’énumérer, quel est l’intérêt de discuter d’un parachèvement de la doctrine plotinienne en incorporant une quatrième hypostase, celle du Corps après l’Ame, l’Intellect et le Un, tout en renversant le monisme ontologique ce qui suppose, à discuter, que l’on adjoigne à l’émanation l’immanation, avec les réserves spéculatives propres au souci des prérogatives du monde empirique, et les promesses spéculatives contenues dans la théorie quantique des champs ?
    Moi ce que j’en dis, c’est que c’est hors de portée des profs de philo, des universitaires et que si un individu se penche la-dessus, il recevra l’ignorance, l’indifférence, mais la société tolérante lui accordera quelques aides minimales, alors, mieux vaux penser à son plan de retraite qu’aux hypostases. Je crois que c’est cela la sagesse philosophique pour notre époque. Tiens, ça tombe bien, il est 14 heure, je vais appuyer sur le bouton, ya c’est mon choix !!!

  2. #2
    chouchou007 Guest

    Par défaut Ma réponse

    Salut Fulca, je crois comprendre ton message

    Quel est l'intérêt de se questionner, aujourd'hui, quand on est un petite bourgeois planqué ?
    Des petits bourgeois planqués, il n'y en a peut-être pas autant qu'on ne le pense, mais c'est vrai que la quête du bonheur, cette quête de beauf si je peux me permettre, fait partie des utopies de notre époque. Une recherche pour gens fatigués de vivre, selon moi. C'est la tout le paradoxe: Arrêter de souffrir, c'est arrêter de se poser des questions, car le questionnement est, selon moi, une réponse à la misère humaine.
    Faut il dès lors souhaiter aux gens de souffrir ? Je pense qu'en fait la question ne se pose pas, puisque la souffrance du monde ne dépend finalement qu'infiniment peu de notre réponse à cette question, sauf à en faire un dogme et le diffuser. Mais là, je considère l'entreprise un peu déviante.
    Je pense que le besoin de questionnement est un besoin fondamental, d'autant plus impérieux pour l'individu qu'il 'vole' un peu plus haut que les autres. Par conséquent, le questionnement se pose selon moi plus en terme de besoin, ou d'envie, qu'en terme d'utilité. Et c'est là le paradoxe, cette démarche en partie désintéressée est une démarche très fructueuse porteuse de progrès. Le monde a-t-il encore besoin de progrès ?Certainement ! Une chose est sûre, le questionnement n'est pas une activité très lucrative pour celui qui s'interroge, mais il fait déjà partie des gens qui peuvent prétendre laisser quelque chose à l'humanité (Albert Einstein)
    C'est la meilleure raison de se aller à ses 'penchants' philosophiques, et je considère qu'elle est suffisante, quoi qu'en pensent les cochons.

  3. #3
    k.ii Guest

    Par défaut

    Quête du bonheur une quête de boeuf ? MOUARF

    (rien de trouver de mieux à rétorquer

  4. #4
    Manhs Guest

    Par défaut

    :x

  5. #5
    blackplaton Guest

    Thumbs up

    ah!j'ai enfin trouvé un forum de philosphie où il y a du monde!

    je suis en license de philosphie et à ce stade, effectivement, la question de fulcanelli me tourmente beaucoup, car constamment. présente dans mon esprit
    cependant, je commence à trouver des réponses, certes encore fragiles mais l'on peut en discuter.

    philosopher, n'est pas un besoin fondamental, c un choix(c nuançable mais grossierement, vous me comprennez). Lorsque l'on s'engage dans une telle voie, la vie devient assez penible et l'on peut legitimement se demander si cela est rentable par rapport à une vie stable de "petit bourgeois", où l'on vivra de pensées un peu molles, mais plaisantes, et assez d'argent pour vivre avec un minimum de confort... un boulot agréable etc, etc...

    le fait est que ce genre de scénarios sont improbables, la vie apporte ses difficultées, et la réflexion est un moyen durable de les surmonter, autrement dit en dehors de questions plus profondes sur la possibilitées d'approcher de façon pratique un quelconque idéal philosophique, j'affirme que sans une réflexion réelle, sans prise de conscience l'on souffre encore plus de façon consciente ou inconsciente.

    par conséquent si la philosophie est un choix, je pense aussi que c'est une des rares possibilitées qui nous permette d'affronter le réel, et en ce sens philosopher est tjs benefique.

    ensuite la question de fulcanelli va plus loin, puisqu'il interroge aussi sur l'utilité pratique ET politique de la philosophie, sur sa possibiliter de changer un plus grand nombre(ce qui est indispensable pour l'homme est tjs articulé à autrui, bla bla bla)
    mais je m'arreterai là, pour commencer! sinon les posts trop long font peurs...

  6. #6
    chouchou007 Guest

    Par défaut Salut camarade

    Blackplaton,

    Je trouve ta réponse lucide, et au regard de celle-ci, je pense que tu as choisi la bonne filière ! (et le bon forum !)

  7. #7
    nicolas2 Guest

    Par défaut

    Bonjour à tous

    Alors là je ne pas passer mon chemin sans rien dire:
    Quel peut-être l’avenir de la philosophie dans notre monde contemporain de plus en plus sollicité par la tentation mercantile, le flux des marchandises ...
    je suis un marchand par mon métier et pourtant je ne suis pas d'accord avec vous, black platon quand vous dites "philosopher, n'est pas un besoin fondamental" ...

    philosopher est à la fois un choix et une nécessité de penser due à notre nature humaine toujours insatisfaite, c'est le désir, le souhait (comme vous voulez ) de rechercher des réponses à ses questionnements.

    excusez mes termes peu philosophiques à côté des vôtres mais je connais des hommes et des femmes de la rue en quête de l'infini qu'il porte en eux.
    nico
    Dernière modification par nicolas2 13/12/2003 à 14h41

  8. #8
    blackplaton Guest

    Par défaut

    nicolas nous ne denigront surtout pas les professions du commerce(juste les pdg, moi je les aime pas particulierement, mais bon, ça c mes restes marxistes!)

    quand j'ai dit que ce n'était pas fondamental(la philo), j'ai dit que cela était nuançable, mais grosso modo, on peut vivre sans donner suite aux questions sur soi -même, cela est indéniable.
    deplus l'on entre dans une societe marchande, où la notion même de commerce est loin de celle où quelqu'un rend un service à un autre(j'entends par là, le fait que la monnaie prenne le pas sur ce quelle est censé motiver), où les strategies commerciales créent des besoins qui ne sont pas nécéssaires...

    la philosophie reste un acte volontaire(bien que motivée par une envie innée de connaissance de sa propre nature), et elle peut etre ignorée lorsqu'elle n'est plus soutenue.
    nous sommes dans une société de flux marchands dans le sens ou l'on ne se questionne plus sur le contenu même de ses flux, je crois que c ce qui a motivé la question de fulcanelli

    pour le langage exprime toi sans crainte, nous sommes si peu nombreux à revendiquer l'acte de philosopher que faire des discriminations mesquines sur le "beau langage" seraient un comble!

    ensuite ta profession ne te definit pas, le fait que tu sois un "marchant" ne t'empêche pas d'avoir un retour critique sur cette profession qui n'apporte pas que des avantages, loin de là...

  9. #9
    k.ii Guest

    Par défaut

    La philo n'est en rien un acte volontaire ... C'est dnas la nature de l'homme de douter, et dire que t'es en maitrise ... Tu dors en cours ?

  10. #10
    Manhs Guest

    Par défaut

    C des mythos à la fac =o)

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