Bonjour camarades de controverse,

Lundi soir, je me suis surpris à allumer la télé; sur M6 même pas sur Arte.
J'y ai visionné "Will Hunting" de Gus Van Sant et je n'ai pas été déçu par m6 (pour une fois).

Pendant le film qui a presque réussi à m'arracher une larme, plusieurs questions se sont invitées à mon esprit.

Dans la mesure oû l'on reconnaît l'existence de déficiences mentales (et encore, en comparaison à une norme), pourquoi la fierté humaine rejette-t-elle, quasi systématiquement, l'idée que certains sont pourvus d'un cablage plus performant?

Et pourquoi nomme-t-on encore ce phénomène "précocité intellectuelle"?
A sa majorité, le gosse perd le statut de gosse mais continue à vivre avec son handicap (pour au moins deux tiers, c'est un véritable fardeau que cette lucidité à laquelle on est jamais totalement préparé).

Comment ne pas se réfugier dans le mutisme, lorsque le vulgaire s'affirme à haute voix sans même prendre le temps de se demander s'il le fait à bon escient?
Comment faire en sorte de mettre en veilleuse une constante et par là épuisante vigilance?

S'il y a des anciens "précoces" dans la salle, je ne cracherais pas sur quelques fruits de leur expérience.
N'ayez pas peur d'en faire des tartines, cela ne me dérange pas. Au contraire. Je suis loin d'être gavé de paroles sensées en la matière.

En gros, comment survivre au milieu des homos sapiens pas tout à fait sapiens?

Voilà, faites de beaux rêves!