J’ai la machoire qui tremble
Ne plus y penser, ne plus y penser.
Je suis pourtant mieux il me semble,
Il faut y penser, il faut y penser.
Je suis fatiguée de mots, mon coeur ment.
Ne plus y penser, ne plus y penser.
Le chêne perd ses feuilles et l’hiver arrive,
Ne plus y penser, ne plus y penser.
Où êtes-vous, amis poètes ?
Je ne sais plus vous chercher,
Mais je sais trop bien y penser.
Comme est dure la condition de poète,
Ne plus y penser, et puis tout oublier.
Oublier chaque goutte de pluie,
Qui tombe et transperce mes souliers glacés.
Oublier la morsure du froid qui m’a tant meurtrie,
A l’abris du besoin, pourtant,
Je parle de ce froid glacé
Celui de la solitude que je sais faire si douce.
Et j’y pense encore, et j’y pense encore.
Bien plus que la mort, bien plus que la mort.






A quelqu’un.
Silence. Enigmatique silence que je fais mien
Je suis l’ange désespéré qui vous offre le silence de la poésie.
Je suis les mots qui expriment ce silence que je chéris par-dessus tout.
Silence. A nouveau.
Mon silence est l’écho de votre silence.
Mon silence est l’insolence de celle qui sait,
Sans savoir qu’elle sait.
Celle qui ignore ce qu’elle ignore,
Tout en sachant qu’elle ignore et qui parfois ignore ce qu’elle sait.
Je suis l’ange qui pleure sans larmes pour ce qu’elle ne comprend pas.
Silence, que je choisis :
Je suis l’énigmatique sphinx, le sphinx féminin qui ne tue pas. Je suis le sphinx sans secret
Je suis sylphide des mots je suis tout et je ne suis rien.
Je suis l’aimée insaisissable, je suis descendue aux enfers pour ensuite monter parmi les anges.
Je suis la vie, plus silencieuse que le silence de la nuit.
Je suis la madeleine pénitente, je suis la vierge infinie
Pour laquelle chaque étreinte est la première.
En vérité et vous l'aurez compris je l'espère,
Je n'existe pas

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