peut-on limiter la liberté de penser?

[lunik]

Ca commence a devenir chaud...Aidez moi je galère trop pour le plan et tout le reste!

[rua]

Bonjour,

Quelques réflexions :

"On peut donc dire que ce pouvoir extérieur qui dérobe aux hommes la liberté de communiquer en public leurs
pensées, leur retire aussi la liberté de penser. Kant S'orienter dans la pensée, Garnier Flammarion N°573 page69. "

Contrairement à ce que dit Kant, je ne pense pas que la liberté de penser puisse être retirée à un homme. La liberté de communiquer ses pensées en public, oui ... vu que dans cette optique d'autres personnes sont concernées, tandis que dans la liberté de penser c'est l'être, en lui-même, qui est seul concerné.
Il semblerait même qu'une certaine solitude et un certain silence soient favorable à cette activité. La liberté de penser n'est pas octroyée à un homme par d'autres hommes, tout au mieux, les autres hommes peuvent-ils alimenter, élargir par leurs propres pensées les pensées de l'un. La liberté de penser ne coagule pas, ne se retire pas. Mais il est possible que des conditions défavorables existent, provoquées par un pouvoir extérieur, qui font d'un homme libre de penser un être que ces conditions empêchent de se dédier à cette activité de la meilleure manière.
Ce devrait être un devoir de l'humanité de veiller à ce que tous les hommes puissent avoir résolu au mieux leurs problèmes de survie (je pense ici aux pays qui vivent pauvrement et à qui la recherche de moyens de survie ne laisse plus trop de temps et de disponibilité d'esprit que pour avoir cette activité créatrice de penser) ou de souffrance physique ( je pense à ces endroits où l'on torture encore, je pense aussi aux hôpitaux, au manque d'hôpitaux, à la recherche médicale ...).
Il y a des richesses assez de par le monde pour que la survie de tous ne pose pas de problème et que l'homme qui ne le pouvait, accède aux meilleures conditions pour épanuoir son talent et sa liberté de penser, ou d'autres talents, d'autres libertés ...

Mais il est remarquale que même sous la pire des tortures (et je ne sais ce que ressentait et ce que pensait Galilée lors de son abjuration ou ce que pensaient les "sorcières" innocentes sur le bûcher) et quels que soient les comportements et les dires d'un homme, sa liberté de penser puisse rester libre et le devenir plus encore ( en réaction peut-être ? ).


" Analyser le rapport de la liberté de penser et l'usage de la raison qui se soumet à la loi qu'elle se donne à elle même."

Penser : est-ce faire usage de la raison ? la raison a ses limites, ses lois, le penser semble ne pas en avoir. Le penser peut aller librement et très loin, et peut aussi se laisser guider, accepter un fil conducteur ... le penser a toutes les libertés et plus le champ de la liberté de penser d'un homme est vaste plus les autres hommes pourront en avoir les rejaillissements, les oeuvres.
Plus un homme est libre de penser ( et "penser avec tous ses sens" F. Nietzsche) plus il recule les limites pour tous.


"Formules de foi ou arguments ?"

Il y a des arguments qui aident à penser, qui ouvrent des champs nouveaux, il y aussi des arguments qui conditionnent des esprits faibles vers des conclusions déterminées, en cela , il est des arguments qui ne différent pas beaucoup de certaines formules de foi ... et il est des formules de foi, qui, ma foi, sont vraiment bien pensées, faut-il en pénétrer les arcanes.

L'homme, qu'il soumette son penser à la notion de bien et de mal,
d'où que vienne cette notion, empêche sa pensée d'aller au delà, de franchir les limites de cette apparent antagonisme.


Enfin, la liberté de penser existe-t-elle vraiment ? notre penser n'est-il pas la résultante de tous les pensers qui nous ont précédé, de tous les déterminants qui nous entourent ?
Quelle est la part d'inné, de spontanné qui serait totalement indépendant de tout conditionnement ?

D'où viennent les pensées ? le penser?
- De notre corps, en suite aux sensations ?: dans ce cas, notre penser aurait cette spécificité particulière et pourrait bien moins être atteinte par des conditionnements extérieurs (positifs ou négatifs)
- de notre mental uniquement ?: dans ce cas, les hommes sont en interférence les uns avec les autres par la propagation d'idée, de réflexions ... les inetrconnexions sont nombreuses qui rendent "un penser", partie, parcelle intégrante d'un plus vaste penser.
- de l'ensemble corps/mental ?: ici l'individuel (le corps) et le collectif (le penser) peuvent venir en soutien l'un de l'autre, protégeant la spécificité individuelle du corps et ouvrant plus vastement le mental collectif.


"Nous sommes donc libres de penser s'il n'y a pas de contrainte civile: en effet penser c'est se mettre selon le point de tous. "

Nous sommes libres de penser même s'il y a des contraintes civiles. Penser, c'est , si possible et selon la subtilité du penser, amener les autres un peu plus haut, un peu plus loin, un peu plus profond.

"Ce qui est pensé doit pouvoir être pensé par tous."

Non, ce qui est pensé devrait pouvoir être compris par tous, si possible. S'il pouvait être pensé par tous, il aurait déjà été pensé.

Le partage et la circulation des idées et des pensées, des sensations et des sentiments ne doit pas relever de lois ou de préceptes trop rigides. Le partage s'il n'est pas avant tout un désir et un plaisir, consenti, risque bien de n'être que stérile obligation, ce qui lui ôterait sa raison même d'être.


Alors, "sommes-nous libres de penser ?" : oui, bien entendu, l'homme l'a toujours été.

[philagora]

Voir l'aide en ligne:
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