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Discussion: Biocapitalisme

  1. #1
    Primavera Guest

    Lightbulb Biocapitalisme

    Beaucoup se trompent sur la nature du Capitalisme. Il ne s’agit pas d’un système économique moderne résultant d’une volonté humaine ou d’un choix politique, mais d’un mécanisme vieux comme le monde appartenant à l’ordre naturel et spontané de l’action humaine ou praxis. On devrait dire Biocapitalisme !

    Ce que l’on appelle « capital » est comparable à une cellule vivante composée de matière biochimique nécessaire à la vie en société et à son évolution. Il y a le tissu osseux, le tissu musculaire ; de même il y a le tissu social ou les organes sociaux…. Placé dans un circuit d’échanges appelé marché, le capital va être transformé en un nouveau capital, selon un processus identique à celui des échanges ou transformations se produisant dans les gènes ou la circulation sanguine ou les échanges pulmonaires (respiration = échanges d’oxygène et de gaz carbonique entre le corps et le milieu extérieur avec phase de transport sanguin des gaz, de consommation d’oxygène et de production de gaz carbonique...).

    Il y a plusieurs formes de capital. Certains éléments naturels comme la terre, les minerais, ou le bois par exemple, sont du capital tenu en réserve dans la nature, appelé matière première, sorte d’énergie latente, « matière » énergétique à l’état de sommeil, qui demande à être métamorphosée, dynamisée, pour devenir un capital circulant… énergie réveillée.
    Le travail c’est une forme dynamique de capital, un capital à l’état d’énergie musculaire ou intellectuelle, tenue en réserve dans le vivant. Chaque être vivant est doté d’un stock potentiel de ce capital. Travailler revient à restituer ce capital d’énergie en vue de le combiner avec un capital dormant, afin de le transformer et produire un nouveau capital valorisé, selon un processus créatif comparable à la reproduction des corps vivants. Le travail aura ainsi permis d’augmenter l’énergie vitale initiale, de créer des survaleurs, par le mécanisme dit de fabrication de « plus value ». (voir aussi néguentropie ou entropie négative, augmentation du potentiel énergétique).
    Pour faciliter les circuits et échanges de capitaux, le corps social évolué est d’ailleurs parvenu à créer un type nouveau de capital, à valeur symbolique, virtuelle, un étalon permettant la convertibilité, le stockage, la compilation énergétique : le capital monétaire.

    Il y a aussi différentes formes de travail : travail de force (force de traction, gestes mécaniques, force animale), travail d’exécution (trier, ranger, nettoyer…), travail de création (mode, artisanale, artistique, …) et surtout travail d’intelligence (réflexion humaine, capacité d’observation, d’imitation, de déduction …d’innovation)... sans négliger l’intelligence animale : chien de cirque ou chien d’aveugle par exemple.
    L’humain met en oeuvre cette force de travail, dans une activité de production, pour en tirer un produit qui sera échangé contre du capital monétaire, pour fournir la réserve « d’oxygène social » dont il a besoin. Sur le marché, on constate que le travail intellectuel (ou capital intellectuel) développe une puissance énergétique encore supérieure à celle du travail musculaire.

    Les outils et machines ont été créés par l’intelligence humaine. Ils parviennent à démultiplier les forces mécaniques, automatiser les tâches, et surtout reproduire des « intelligences » artificielles : ces machines ne sont en somme qu’une réplique, une représentation matérielle de l’intelligence humaine. Elles concentrent en elles du « capital-intelligence », et ont d’ailleurs elles-mêmes un prix évaluable en capital monétaire. On a ainsi démultiplié, compilé, maximisé, standardisé et reproduit une infinité de capitaux d’intelligences humaines, qui augmentent le potentiel capitalistique de l’humanité, de plus en plus capable d’innovation, de progrès...vers les libertés.

    Ces mécanismes créatifs, inhérents à la nature et aux ordres spontanés (cf. Hayek), sont purement physiques et appartiennent à la sphère économique, à la fois indépendante mais toutefois reliée à la sphère politique et éthique qui en dépend et où se trouvent notamment les mécanismes de répartition.

    (après le light... voici le bio ! )


  2. #2
    philator1 Guest

    Par défaut

    Bien vu. Il ne faut cependant une faiut pas faire de parallélisme simpliste entre le corps et humain et le capitalisme. Le capitalisme prône l'adaptation au mileu social, à ses besoins et contraintes, la sauvegarde du tissu social et SURTOUT L'EFFICACITÉ .
    Voilà, ce qui ressemble tant aux lois de la vie et évite de considérer cette vision BIO comme une défense bornée du captalisme .

  3. #3
    Fulcanelli Guest

    Par défaut Biopolitique

    Bonjour,

    à mon tour de saluer cette intitiative de Primavera et de republier ce texte qui devrait tomber fort à propos.





    Rendons justice à Foucault, lui qui affirma naguère que ses écrits étaient destinés à jouer le rôle de boîte à outil et pour ma part, je dirais même plus que nous sommes ses héritiers et que ces fameuses boîtes à outils doivent être perfectionner, servir de pièces détachées pour construire les théories du social que la société éclairée appelle dans son inconscient, mais que la société de la communication se charge bien de refouler, et sans doute, a-t-elle quelque intérêt à le faire. Cela dit, il se peut que la théorie du social soit définitivement achevée et que l’issue du monde occidental dépende d’un usage droit ou dévié des instruments qu’elle s’est donnée depuis deux siècles.
    Mais dans quelques salles obscures, d’étranges créatures, on les appelle les taupes selon la formule consacrée par Marx, travaillent également pour construire quelques dépendances de la Cité des sciences humaines, oeuvrant non pas pour ressusciter le marxisme, mais pour redonner à l’ontologie, à la philosophie de la conscience, à la théorie du sujet souverain…vaste programme, et me voilà déjà hors cadre

    Je vais essayer de viser au cœur de la problématique que tu soulèves, celle de la biopolitique, notion foucaldienne fort pertinente eu égard au développement post-révolutionnaire de la production technologique de la société, associant les forces produisant les technologies et les pouvoirs gérant de manière technologique ces mêmes forces. Par technologie, j’entends ajustement d’éléments techniques ajustés en vue d’un résultat. Le plan constitue la figure tutélaire de la gestion du système occidental. Le plan réunit les politiques étatiques aussi diverses que celle de Roosevelt, du nazisme, du stalinisme. Le plan avance dans toutes les Nations, mais avec une emprise distincte car on ne peut comparer la planification au Etats-Unis et celle en vigueur dans l’ancienne URSS pendant des décennies, ou encore celle de la France des Trente Glorieuses.

    La biopolitique est la figure de la planification mesurée selon les normes du vivant. La santé est l’indice de la biopolitique, comme la croissance est l’indice de la planification économique. C’est la le mode opérationnel de la gestion rationnelle des deux mondes, celui de la vie humaine, et celui de la vie artificielle du système, autrement dit l’élevage pratiqué dans les usines qui produisent des objets technologiques. En ce sens, l’industrie ne se distingue pas de la ferme artificielle. La rencontre des deux mondes s’opère au niveau de la politique. La santé des hommes ne suffit pas, les politiques s’occupent des équipements des hommes, téléphones portables, ordinateurs, etc. Le système capitaliste est l’équipementier du genre humain qui s’universalise dans l’indifférenciation technologique engendrée par l’usage des objets et la dissolution progressive de la libre conscience dans l’ajustement des existences aux normes comportementales non pas imposées mais proposées par un système qui sollicite les comportements par l’usage de la propagande qu’est la publicité. Le biopouvoir, instituée comme opérationnel dans le champ physiologique, s’est progressivement étendu dans le champ psychologique. Il y a les cellules psychologiques, mais aussi les cellules médiatiques qui à leur corps défendant, en France notamment, se sont investies d’une mission de soins pour les consciences et les âmes inquiètes. Les chaînes publiques sont divertissement, miroir des français mais aussi mère protectrice, rassurant, mais aussi mère possessive, cherchant à guider les pas des individus et de les prémunir de manière excessive contre des tas de dangers… le spectacle est devenu cirque pour divertir et système de soins pour les psychismes. Comme le suggère Sloterdjik, nous sommes dans une bulle. La société est dans un incubateur et en dehors de cet incubateur, utérus artificiel (je me trompe ?). Cet utérus est la structure achevée du système dont la finalité est de gouverner par le biopouvoir.

    Sans, sans présager d’une orientation vers une analyse à la Luhmann (ma contribution n’est pas terminée mais c’est surtout ma réflexion qui prendra du temps et ici ce sera le temps du dialogue), je pense avoir dégagé une trame systémique en pointant du doigt deux systèmes, l’Etat-utérus et l’Etat planificateur. Ce sont deux sous-systèmes importants. On auras noté au passage la métaphore de l’incubateur, dont l’un des ennemis est bien entendu le froid la neige !!! D’ailleurs, les autorités diffusent sur les ondes les pics de consommation d’EDF, pour montrer que l’incubateur est en bon état de fonctionnement.
    Je joue les épigones de Foucault, j’ai bricolé cette petite boîte à outil. Le plan et l’utérus, autrement dit, deux instances idéelles qui investissent ce que tu as appelé le vide politique. Lutte contre le cancer etc… sans oubliet cependant l’intendance, prendre soin de la sécu, et des retraites. L’autre versant, c’est bien entendu l’économie, avec la croissance peu glorieuse, mais naguère au cœurs de ce vide sidéral de la vie politique, avec les start-up. La métaphore va plus loin que ça, puisque le vide politique, pour le combler, il faut rapprocher les atomes et cela t’amène à la politique de proximité.




    La question de la biopolitique me semble être autant celle du comment que celle du pourquoi ; pourquoi en est-on arrivé là ? Il me semble qu’il faille élaborer une généalogie de la gouvernementalité. Et là aussi, Foucault nous a légué ses boîtes à outils, la plupart étant consignése dans la seconde partie des Dits et Ecrits (en édition quarto, ce qui correspond aux tomes 3 et 4 de l’édition originale).
    Je vais bricoler un autre outil. Le texte important, c’est ce cours du Collège de France sur la gouvernementalité (page 635) qui en retrace quelques étapes importantes, jetant la lumière sur la gouvernance pour des fins bonnes, selon une bonne disposition (La Perrière notamment, et noter le côté technologique, assembler, et le téléologique, question des fins. Aristote est à sa manière une clé). On voit se dessiner l’embryon occidental de la gouvernementalité, qui ensuite passe au stade pour ainsi dire de l’organogenèse, avec le Plan et l’Utérus entre autres organes achevés. L’Organogenèse, elle date du 19ème siècle. L’Etat moderne (Bodin, Hobbes, Machiavel), puis son monarque absolu, son peuple souverain, tout cela n’aurait été qu’une réalité composite, une abstraction mythifiée d’importance réduite, si l’on en croit Foucault qui à la fin de son cours, prononce le verdict final de son procès philosophique (mais on peu faire appel), la gouvernementalisation de l’Etat.

    Pour ma part, je demande de faire appel du verdict non pas pour le contester mais le compléter, en versant d’autres pièces au dossier et notamment, pour comprendre la société et l’embryogenèse de l’Etat, le texte de Quentin Skinner qui remonte jusqu’à l’époque de Dante, pour aller là où commence le cours de Foucault. L’Etat est alors aussi né d’un conflit entre souverainetés spirituelle et temporelle et ne se réduit pas à la gouvernementalité (est-il alors si abstrait que Foucault veut bien le dire ?) La question de la spiritualité a son rôle à jouer. L’homme est sans doute devenu une figure qui erre dans l’incubateur, figure désemparée, livrée à l’errance, certes raccordée au système qui perfuse les produits humanitaires, mais incapable de raisonner et de s’accorder pour viser des idéaux et produire des valeurs. La place du religieux si on veut, dans un sens sécularisé.





    A noter le côté tristement prémonitoire de ce texte écrit en plein hiver, l'Etat s'étant trouvé face à un deuxième ennemi, imprévisible, la canicule.

  4. #4
    Dao Guest

    Par défaut Mythologie d'entreprise.

    Et revoilou l'homme implicite, même pas trait d'union entre bio et capital, tantôt chtite cellule osseuse, tantôt chtite cellule nerveuse, incomparable cellule grise, qui, immanquablement, se fait suer par les pores, éructer, éternuer et finit, avec le bol alimentaire, aux chiottes.
    C'est normal, c'est bio, aussi naturel que divin avant.
    Du moment que la reproduction du même est assurée...

  5. #5
    Primavera Guest

    Par défaut Re: Biopolitique

    Provient du message de Fulcanelli
    Puisque que tu mets en parallèle « biocapitalisme » et « biopolitique » je me dois donc de faire la comparaison de ces deux « néologismes » ne se situent pas du tout sur un même champ d’observation et d’analyse.

    « Biopolitique » sous-entend une critique de la SOCIETE dans sa GLOBALITE (et plus exactement de la société OCCIDENTALE et donc capitaliste) comme établissant une sorte de prise en charge totale de l’individu-sujet qui se trouve ainsi placé dans une sorte de couveuse (incubateur, utérus artificiel), conduisant le sujet à perdre toute autonomie, liberté d’être, créativité, etc…. C’est une dénonciation de l’ALIENATION que la société opère sur le sujet.

    Dans cette analyse, il y a confusion volontaire ou involontaire des deux composantes pourtant tellement distinctes d’une société : d’une part l’Etat (gouvernementalité, pouvoir politique…) et d’autre part la Société Civile (les sujets-individus agissant à titre privé, selon leur propre initiative, responsabilité individuelle, etc…) que la théorie du libéralisme s’attache, elle, à bien distinguer. Et c’est uniquement dans cette deuxième partie, distincte de la sphère gouvernementale, que se situe la production capitaliste que je décris comme phénomène physique, naturel et spontané.

    Moi personnellement je ne critique pas la SOCIETE dans son ensemble (encore moins la société occidentale), car si imparfaite soit-elle cette vie en communauté, je ne vois pas comment on pourrait s’en affranchir. Je distingue donc dans les maux de cette société ce qui relève d’un abus du pouvoir politique, d’un fonctionnement pathologique d’Etat (et là oui je suis d’accord avec l’image d’incubateur qu’un d’Etat trop envahissant arrive à générer sur l’individu). Alors que l’analyse par la « boîte à outils » de Foucault fait un savant mais trompeur mélange entre Etat et machine économique, entre « gouvernementalité » et « capitalisme » privé par définition : non vraiment le plan d’optique n’est pas le même.

    La biopolitique est la figure de la planification mesurée selon les normes du vivant. La santé est l’indice de la biopolitique, comme la croissance est l’indice de la planification économique. C’est la le mode opérationnel de la gestion rationnelle des deux mondes, celui de la vie humaine, et celui de la vie artificielle du système, autrement dit l’élevage pratiqué dans les usines qui produisent des objets technologiques. » »

    Ici, la comparaison avec le biologique est amusante et pittoresque. Mais on voit bien que sont mêlés indistinctement Etat et Economie. Dans les démocraties capitalistes, la croissance est plus ou moins adroitement favorisée par les Etats, mais elle ne risque pas d’être planifiée par les Etats, d'autant plus qu'ils sont de moins en moins maîtres du jeu dans une société libre. Et rien à voir entre la fabrication des objets technologiques (sphère du capitalisme qui produit la croissance) et le rôle de l’Etat (qui ne fait que ponctionner les fruits de la croissance). Mais Etat qui effectivement, à trop vouloir tout prendre en charge, notre santé en particulier (quand on voit le trou, on voit le gouffre....), prend l’allure d’un « bioEtat ».

    A noter le côté tristement prémonitoire de ce texte écrit en plein hiver, l'Etat s'étant trouvé face à un deuxième ennemi, imprévisible, la canicule. » »

    Là du dis « Etat » (c'est donc Fulca qui parle et non Foucault ?) nuance importante, alors là d’accord !

    Mais bien plus importante est la notion de biocapitalisme !

  6. #6
    Primavera Guest

    Par défaut Re: Mythologie d'entreprise.

    Provient du message de Dao
    Et revoilou l'homme implicite, même pas trait d'union entre bio et capital, tantôt chtite cellule osseuse, tantôt chtite cellule nerveuse, incomparable cellule grise, qui, immanquablement, se fait suer par les pores, éructer, éternuer et finit, avec le bol alimentaire, aux chiottes.
    C'est normal, c'est bio, aussi naturel que divin avant.
    Du moment que la reproduction du même est assurée...
    Ben oui, même la tasse de thé, elle y passe bien au chiottes. Et le divin il y est pour quelque chose dans ce biocapitalisme. J'ai rien inventé, je jure, j'observe et je décris.

  7. #7
    Primavera Guest

    Talking

    Provient du message de philator
    Bien vu. Il ne faut cependant une faiut pas faire de parallélisme simpliste entre le corps et humain et le capitalisme. Le capitalisme prône l'adaptation au mileu social, à ses besoins et contraintes, la sauvegarde du tissu social et SURTOUT L'EFFICACITÉ .
    Voilà, ce qui ressemble tant aux lois de la vie et évite de considérer cette vision BIO comme une défense bornée du captalisme .
    Ce qui au contraire est simpliste et borné, c'est de ne pas arriver à séparer cet aspect "physique" dont relève le capitalisme, et que j'essaie de démontrer, et l'aspect purement politique où se niche aspect social, efficacité etc... A NE PAS MELANGER !

  8. #8
    Dao Guest

    Par défaut Re: Re: Mythologie d'entreprise.

    Provient du message de Primavera
    Ben oui, même la tasse de thé, elle y passe bien au chiottes. Et le divin il y est pour quelque chose dans ce biocapitalisme. J'ai rien inventé, je jure, j'observe et je décris.
    Voui, m'en doute, tu fais preuve d'un réel talent à cet exercice et je fais ce que je pneu pour chercher la nécessaire chtite bête sans ressasser d'éternels et interminables débats.
    Quant au divin, il semble effectivement alimenter le tout, mais si nos yeux ne voient pas et nos oreilles demeurent sourdes, à caisse-quiné-la-fôte?
    Ce qui me rassure dans ce "ventre devenu esprit" d'un idéalisme tombé de chaire, c'est que ton "naturel" soit bio-dégradable.

  9. #9
    Primavera Guest

    Par défaut

    Oui Dao, bien d'accord le divin alimente tout, mais aussi cette mystérieuse CREATION d'énergie "capitalistique" que j'essaie de démontrer avec les moyens du bord, ce qui ne semble pas évident pour tout le monde, surtout dans notre pays où le démon des thèses marxistes a trouvé un terrain culturel favorable pour donner à ce fichu capitalisme une fausse interprétation.

    "ventre devenu esprit" oui c'est pas mal

    Mais où vois-tu du bio-dégradable ? Moi j'ai plutôt vu ça avec Tchernobyl, mais là c'était justement parce qu'ils avaient brisé l'effet créatif du BIO capitalisme en brisant les libertés, bio qui va avec liberté, avec vie, et non avec prison et dictature.


    En tout cas Fulca , après l'intermède foulcadien et "biopoliticien", j'attends la suite de tes commentaires, pour en venir au fait, vu l'aspect métaphysique (et néguentropique) de ce que j'avance.

  10. #10
    Fulcanelli Guest

    Par défaut

    Bonjour Primavera et les philagoriens de Philagora

    Juste une précision, la théorie de l'incubateur est fulcanellienne et non pas foulcadienne, et d'ailleurs, je m'en suit expliqué en disant que suite à Foucault, je m'amuse à fabriquer quelques outils, mais bien évidemment, cette thèse de m'incubateur est dans le droit fil de l'esprit de Foucault, celui-ci construisant sa notion de biopolitique à partir de la politique positiviste-scientiste de la Troisième République. L'Etat s'arroge en quelque-sorte le droit légitime de faire naître et mourir les individus. De nos jours, dans une société pacifié, l'Etat gère le taux d'enképhaline des individu, bien-être etc...

    Il y a même des endocrinologues itinérants, on les appelle les agents de l'INSEE, il débarquent chez toi et te demandent si tu es opitimiste ou pessimiste et tu es obligé de les recevoir, c'est la Loi !. Les médecins de Matignon analysent alors les données, et règlent leur politique sur le taux d'optimisme et de pessimisme qui constituent des hormones sociologiques (tu vois, je bricole encore des notions).

    Sinon, le capitalisme n'est pas né du "modèle biologiste", même si l'organicisme tend à prévaloir de plus en plus mais nous ne sommes pas au bout. La révolution industrielle a engendré les grandes entreprises qui n'ont fait que transférer le schème étatique, administratif, coercitif, mis en place progressivement par la Modernité, avec ses méthodes d'organisation musclées.

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