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Discussion: Questions aux métaphysiciens.

  1. #1
    enricomino Guest

    Par défaut Questions aux métaphysiciens.

    Par quel livre commencer des études de métaphysique?

    Je me dis que le mieux est la métaphysique d'aristote mais peut être que c'est un ringard...
    Et est ce qu'il faut avoir lu d'autre livre d'aristote avant de commencer la métaphysique?

    Quels sont les livres qu'il faut avoir absolument lu avant de lire être et temps d'heidegger?

    PS:Personnellement ce qui m'interesse c'est déjà de lire la somme théologique de saint thomas d'aquin mais ça ne m'empeche pas de lire autre chose.
    Que pensez vous de la somme théologique?

  2. #2
    flocky Guest

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    je ne peux pas dire que je suis métaphysicien mais pourtant je vais dans le monde de la métaphysique sans trop de difficultés et je ne peux que te conseiller d'en faire autant. pour moi la meilleure formation initiale en métaphysique c'est d'abord de découvrir celle qui est en toi. pour cela tu dois pousser à la transcendance et tu y arrives. attention, tu fais tellement de découvertes que la tête t'en tourne. il faut absolument savoir d'abord gérer ses émotions. lire, c'est bien mais il ne faut surtout pas être influencé, il n'y a pas de bonne métaphysique ou de mauvaise, il y a la métaphysique. en plus, cette discipline est évolutive. j'ai lu Kant il m'a confirmé beaucoup de choses par rapport à la métaphysique. il est très éclairant. mais il parle bien d'une future métaphysique on y est aujourd'hui dans cette future.

  3. #3
    Fulcanelli Guest

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    Kant a surtout dégagé la métaphysique de sa dogmatique classique, et ouvert la voie au futur, sans trop s'aventurer. D'après Heidegger, Kant aurait reconcé aux cîmes de cette métaphysique future entre la première et la deuxième version de la CRP, soit entre 1781 et 1787 si ma mémoire est bonne.

    Actuellement, la métaphysique ne peut avancer sans un minimum de théologie, en passant par Heidegger et surtout, en repassant par les Grecs, Plotin notamment, après avoir assimilé une bonne dose de sens.

    Autant dire, pour répondre à Enrico, que l'affaire est redoutable. Je n'ai pas trop d'entame à conseiller, la métaphysique d'Aristote est loin d'être ringarde. Un conseil de lecture, à chaque fois qu'on rencontre la matière, remplacer par énergie, quant à énergia, c'est une notion qui n'a rien à voir avec celle des physiciens, et d'ailleurs, elle a été employé par les Pères de la patristique pour signifier l'Esprit Saint.

    Par contre, Etre et Temps me paraît à éviter au départ, trop technique, mais c'est une question de formation. Si on est assez mûr existentiellement parlant, alors les développements de Heidegger sur les existentiaux peut être parlant, quant à la différence entre étant et Etre, elle reste une énigme qui doit être franchie par ceux qui pourront accéder à la construction de la nouvelle métaphysique.

    Quant à la somme théologique, c'est un pavé et sans doute une perte de temps, d'autant plus que cette somme reste encore opaque, même aux théologiens. Mieux vaut prendre un exégète de Thomas, Gilson ou Sertillange, et pour Thomas, ne pas négliger le compendium qui, bien qu'étant un bréviaire pour la foi chrétienne, contient des éléments de métaphysique sur l'âme et l'intellect humain et divin.

  4. #4
    enricomino Guest

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    étant et Etre
    Tu veux dire qu'avant heidegger, la notion d'être et d'étant était identique, mais qu'heidegger les a séparés?

    Ca m'interesse, c'est exactement une discussion que j'avais avec un ami ce week end, et je lui disais que l'étant (participe présent) était un l'objet d'étude figé étudié par l'être.
    Enfin voilà, j'ai essayé de dire qqch, si qqun pouvait m'aider.

  5. #5
    Fulcanelli Guest

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    C'est pas tout à fait ça, être et étant, et de plus, il y a aussi l'Etre. Certains disent que selon Heidegger, il n'y a pas d'être sans étant, mais le l'être et l'étant sont différents, ah ! La fameuse différence ontologique. Bon, avant Heidegger, la question de l'identité de l'être et l'étant ne se posait pas puisque H dit que l'Etre a été oublié. A l'origine, H a écrit une thèse portant sur les acceptions de l'étant chez Aristote et de là, tout est parti, enfin, il y a quand même la phénoménologie qui a joué un rôle.

    Je n'ai pas la possibilité d'en dire plus, la métaphysique étant un Art et à l'image d'un musicien qui n'a plus joué depuis 5 ans, je ne suis plus dans le coup pour causer métaphysique.

  6. #6
    flocky Guest

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    l'être est bel et bien là, l'étant étant son expression. c'est pour cela que je te disais de chercher en toi-même cet être pour mieux comprendre et développer l'étant. l'étant peut être limité par plusieurs paramètres, l'être alors ne s'exprime pas totalement ou on ne le voit que partiellement. la démarche n'est pas facile en cas d'introspection car l'être a pu être parasité psychologiquement mais on doit passer par là pour mieux comprendre et faire de la métaphysique. si tu ne fais pas cette démarche, tu auras des difficultés à comprendre les écrits, en tout cas d'un point de vue psychologique.

  7. #7
    Fulcanelli Guest

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    Lire Heidegger sous un angle psychologique me paraît un contre-sens, d'autant plus qu'il est dans le sillage de Husserl dont la phénoménologie se voulait un instrument pour lutter contre le psychologisme.

    D'ailleurs, dans le fameux Introduction à la métaphysique, ce qui limite l'être en s'y opposant selon H, ce sont des existentiaux : la pensée, le devenir, l'apparence, le devoir. Rien à voir avec une contamination psychologique, à moins que bien évidemment, on psychologise et admette que ces existentiaux sont propres à parasiter la psyché du Sujet.

    Le passage de l'ontologie à la psychologie est possible, mais prendre appui uniquement sur la psychologie pour remonter à l'être est une erreur manifeste

  8. #8
    flocky Guest

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    quelle agressivité !! encore une mauvaise interprétation de mes propos mais je suis habitué. je ne fais pas du tout de psychologisme. je dis simplement que le mieux c'est encore de faire de la métaphysique soi-même d'abord et avant tout et ensuite de lire Heideger si tu veux pour mieux le comprendre et mieux ressentir. surtout pour ne pas être "pollué". la métaphysique évolue il faut évoluer avec elle. mais pour l'atteindre il faut s'"épurer".

  9. #9
    Dao Guest

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    Mieux vaut y aller soi-même que de lire des récits de voyage ou, pire, ce qu'en pensent ceux qui ne sont jamais partis voir, je te suis, Flocky.
    "Si un homme veut être certain de son chemin, qu'il ferme les yeux et marche dans l'obscurité" disait Saint Jean.
    Pas encore de Heidegger ni de Kant, pis, lui, l'est arrivé...
    Dernière modification par Dao 19/09/2003 à 19h31

  10. #10
    enricomino Guest

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    Bonjour flocky,

    je dis simplement que le mieux c'est encore de faire de la métaphysique soi-même d'abord
    Tu peux préciser ce que tu entends par faire de la métaphysique soit même...?
    Tu veux dire avoir des expériences mystiques?

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