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Discussion: Les monothéismes en accusation.

  1. #1
    bourino2001 Guest

    Par défaut Les monothéismes en accusation.

    Dans son nouvel ouvrage intitulé "BIBLE, MYTHE ET REALITES", l'auteur, Guy Rachet, se fait l'avocat d'un athéisme combattif, rétif et insultant à l'égard de l'idée de "Dieu" que partagent les fidèles des trois grandes religions monothéistes, à savoir l'Islam, le Judaisme et le Christianisme.
    Ainsi, ces trois religions seraient nécessairement porteuses de "totalitarisme", de "racisme", voir meme de "fascisme". S'il est indéniable que d'innombrables massacres ont été commis en leur nom, est-il digne d'un homme cultivé d'aller jusqu'à les comparer au "nazisme", ce que finit malheureusement par faire l'auteur?
    Au delà d'une polémique étroite qui ne concernerait que l'ouvrage et son auteur, il serait intéressant de débattre sur un sujet qui s'avère extremement délicat, d'autant plus qu'il est de toute actualité:
    Est-il légitime d'accuser de totalitarisme et de fascisme les trois religions que sont l'Islam, le judaisme et le Christianisme en les regroupant sous l'adjectif "monothéiste"? Si tel est le cas, serait-il alors permis d'affilier leurs fidèles aux crimes qui leur sont reprochés? Amicalement.

  2. #2
    bourino2001 Guest

    Par défaut

    Bien entendu, je condamne l'auteur d'avoir tenu de tels propos (véritablement orduriers et offensants) à l'égard de religions qui ont à elles trois contribué à remédier à bien des problèmes. L'athéisme mondain qui sévit aujourd'hui n'est pas moins tributaire des modes de l'époque que la bigoterie caricaturale qui a caractérisé d'autres temps.
    Néanmoins, il serait évidemment excessif de trainer Rachet devant les tribunaux, comme cela l'a été fait pour Houellebecq lorsqu'il a affirmé que l'Islam était "quand meme la religion la plus con". C'est ici qu'apparait la question des excès possibles que la liberté d'expresion peut, malgré elle, entrainer. Peut-on tout dire?
    J'estime pour ma part que la réponse ne peut se résumer à un oui ou à un non.

  3. #3
    Dao Guest

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    En gros, les hommes passent du pantérion au panthéon, puis au monothéisme, unification de la conscience du monde et de la conscience de soi allant de pair.
    Toute religion a pour vocation de re-lier l'homme à sa dimension subtile, divine, YHWH, Dieu ou Allah. Le judaïsme témoigne pour le moment ex-istentiel, le christianisme pour celui de l'être et l'islam pour celui de l'essence (islam signifie "se remettre à Dieu"), trois moments en un pour chacun, quel qu'il soit, d'où qu'il vienne et quelle que soit son appartenance. Sur cette trajectoire, comme en tout, ce qui est totalitaire, c'est la lettre, pas l'esprit, soit la raison associée au pouvoir (les "pharisiens" et les "scribes" de tous temps) et non la foi, laquelle, comme l'ascétisme l'indique à suffisance, se pratique hors du monde, même dedans.

    A propos de l'éternelle dialectique entre Dionysos et Apollon, lire le savoureux "Art de jouir" d'Onfray: le gâteau et la cerise .
    Dernière modification par Dao 10/09/2003 à 11h07

  4. #4
    Fulcanelli Guest

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    Salut philagoriens et philagoriennes.

    Je partage avec Dao l'explication sommaire sur le couperet que constitue la lettre et la vie (l'énergie) attribut de l'esprit. En matière d'athéisme et de l'hédonisme qui lui est associé, on retrouve une problématique similaire et la lettre de l'athéisme ne vaut guère mieux que celle des monothéismes.
    Si ma mémoire est bonne, il y a une histoire de hache et une lettre grecque associée à Apollon, opposé au principe dionysien.

    Sinon, juste une question pour Dao, concernant le tryptique existence, être, essence, mis en parallèle avec les trois monothéisme. Je voudrais savoir s'il y a un ouvrage qui porte sur ce point précis

    Thanks, a+

  5. #5
    Dao Guest

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    Bonjour, Fulcanelli, ravi de te retrouver.

    Je partage le contrepoint concernant l'hédonisme.
    Pour l'ouvrage, je n'ai rien lu de ce genre.

    A peluche.

  6. #6
    Dao Guest

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    A bien y réfléchir, je me demande si je suis jamais sorti de mon allergie aux -ismes. Et, plus il question d'instant, de présence au monde, plus ils me font éternuer.
    Monothéisme... et, hop! un bouton...

  7. #7
    guy.m Guest

    Question

    >
    > bourino2001 a placé 2 messages dans un forum philo. : 9 & 10 Sept.2003 ;
    il faut qu'il précise à quelles pages Guy RACHET "BIBLE, mythe..." aurait déclaré
    > que les religions monothéistes seraient porteuses de "TOTALITARISMES..." ;
    il semble qu'il y ait eu méprise >> un rectificatif serait correct

    http://forum.philagora.net/search.ph...der=descending

  8. #8
    DOMINI Guest

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    Bonjour à tous

    Simples commentaires pour ne pas s'embrouiller dans les mots :

    . L'exagération est décidément bien une particularité humaine

    . la morale des grandes organisations est toujours douteuse

    . les masses encadrées vivent des religions mélangées de superstition et de magie

    . la liberté religieuse est un des premiers droits de l'homme

    . le spectacle des religions et de leurs crispations est parfois humiliant pour l'intelligence humaine

    . le croyant aime dieu et tente de s'élever vers lui, le fanatique rabaisse dieu à son niveau

    . Les débats inter-religieux devraient être une lumière pour le monde

    . Dieu est - au moins - une vérité psychologique comme le besoin de sécurité ou de protection, il existe au moins en idée.

    . Il n'ya pas de Dieu ? Sur quelle expérience ? De quel droit ? Des mêmes que l'on peut penser le contraire !

    . Une religion universelle serait un totalitarisme


    . Que méprisez-vous ? Par cela on vous connaît vraiment.


    Il est évident que j'ai déjà par le passé beaucoup discuté de cela, ce qui explique le laconisme plus haut. Et ce genre de discution bien qu'intéressante peut s'avérer fatiguante....


    Bien à vous

  9. #9
    Date d'inscription
    May 2003
    Messages
    388

    Par défaut les... accusations

    Monsieur,

    Je vous propose une quatrième voie.
    En automne,quand il fait du vent, allez en forêt.....Ecoutez
    le bruit du vent dans les arbres....Et si vous avez une âme un peu "romantique"....alors vous comprendrez Dieu....

    Là,en effet , où il la division disparaît.....
    La Paix revient.....
    L'explication s'efface: tout s'explique......

    Les opinions,les violences,les conflits:tout s'efface......
    Il n'existe plus que cette grande harmonie qui unie touts les êtres:
    le bruit du vent dans les arbres.

    Entre ce soupir et ce chant qui porte la nature du présent .....

    Avec mes salutations,B.-H.

  10. #10
    DOMINI Guest

    Par défaut

    Voui j'ai eu cette expérience là, pour une première fois, seul, un jour, au pieds des cévennes.
    J'entendais le bruissement de chaque feuille de vigne, le frottement des herbes, et je goûtais au parfum de la sueur des chevaux qui paissaient à plus de 100 m, j'aurais pu dessiner la sueur qui coulait sur leurs poils. La terre sèche, sa chaleur, les petites pattes et ailes des insectes sous le soleil qui caressait les pierres, je percevais tout... et même loin, très loin sur l'autoroute le glissement mou des pneus des voitures sur le goudron chaud, même cela n'était pas agressif et transportait des vies.... c'était dans la période qui a précédé celle ou j'ai pu instauré ce fameux dialogue avec l'inconscient ou dieu que j'ai déjà évoqué sur un autre fil.

    Je répète souvent l'une ou l'autre expérience, mais j'ai pu aussi l'appliquer en d'autres lieux, à regarder la foule, sentir l'âme de chaque inconnu et ses pas, presque le connaître tant nous ne sommes pas des semblables pour rien....

    Romantisme non, méditation, oubli de soi et enfin, une fois ce soi oublié se rendre compte de ce qui explique tout : l'amour qui abonde, nous enveloppe jusque dans la plus petite parcelle de vie, de terre, et que nous ne voyons pas tant nous sommes absorbés par nous-mêmes et nos questions.

    Mais je n'aime pas parler de (ma) foi aussi je citerai cette phrase que je crois de St Augustin :

    "Dieu pèse dans la pierre, pousse dans la plante, vit dans l'animal et aime dans l'homme".

    Ce n'est pas qu'une jolie formule pour celui qui la découvre après l'avoir vécu.

    Bien à vous Brezing-Hamm

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