Poser la question de l'être, ou de l'essence de la France, c'est rééditer une certaine conception gaullienne, supportée par un héritage du 19ème siècle.
Les valeurs françaises sont issues des combats de nos ancêtres, elles doivent être rappelées, notamment en cas de crise, mais ne valent pas pour justifier ce que nous faisons de la France et des tendances qui se font jour et qui témoigent plus d'une hubris que d'une perte des valeurs fondamentales.
La politique gouvernementale traduit une conception piètrement patriotique voire même populiste (Raffarin dit, l'emploi des Français est plus important que le respect d'un contrat avec des partenaires, ce qui est doublement inepte car en plus, la baisse d'impôt ne crée aucun emploi, alors on a le déshonneur d'une Nation qui casse la solidarité économique entre Français et qui casse la solidarité avec l'Europe).

L'Etat est il me semble en cause, c'est pour une part un boulet, notamment avec sa haute administration incompétente et ses médias qui s'accoquinent avec les élites et participent à la diffusion des mensonges. L'enjeu n'est pas tant de mettre en avant les valeurs issues de l'Histoire (cf. la deuxième inactuelle de Nietzcshe), mais de nous demander comment la gouvernementalité peut-être fondée sur la philosophie, et j'ajoute, sur un progrès de la vérité, car pour l'instant, le mensonge sert de justification existentielle à une certaine espèce de français.