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Discussion: expérience metaphysique ou système metaphysique

  1. #1
    enricomino Guest

    Par défaut expérience metaphysique ou système metaphysique

    Tout d'abord d'après vous, est-il possible de construire ou découvrir un système metaphysique?

    N'est ce pas trop ambitieux de vouloir contruire un système qui par nature restreindrait l'absolu de ce que l'on cherche comprendre?

    Face à cela est ce que l'on ne devrait pas considérer la metaphysique comme recherche d'une expérience qui permette de resentir l'absolu? Expérience intraduisible en mot et qui constituerait donc une expérience personnelle?

  2. #2
    Primavera Guest

    Par défaut métaphysique et physique

    Construire un autre système métaphysique ?

    Il est vrai que tout cela m’a l’air assez compliqué.

    Je suppose qu’il existe déjà différentes « pistes », et qu’il doit être possible d’en ouvrir de nouvelles, à condition d’avoir exploré les « systèmes » déjà construits, et de consacrer beaucoup de soi au parcours du labyrinthe existant, puis ouvrir une nouvelle piste.

    Mais « ressentir » ne peut relever que d’une foi, d’une révélation, alors que la métaphysique doit me semble-t-il pouvoir se traduire et se communiquer par du langage. Quoiqu’elle prétende explorer la pensée qui a un champ d’expression plus large que le langage. Donc, à l’extrême, elle ne pourrait pas se communiquer, et serait un dialogue pensé avec soi-même, en solitaire.


    Ce qui m’interroge aussi, c’est que la métaphysique utilise les dernières découvertes de la science « positiviste » pour étayer ses propres arguments et architecturer ses propres explications métaphysiques (comme par exemple actuellement la mécanique quantique). Et le métaphysicien moderne est un produit social de son époque qui raisonne avec les « influences » de son époque (la « naturalisation du social » évoquée par Paltoquet).

    Il y aurait donc un parallèle entre les deux, et la métaphysique aurait donc besoin de la physique pour s’éclairer ( ?).

    Mais le problème c’est que de l’autre côté, j’ai l’impression que plus la science avance, plus elle découvre l’immensité de son ignorance. Un peu comme l’Homme sage qui dit « plus je sais, plus je sais que je ne sais pas ». Alors j’ai l’impression que ça va finir par coincer quelque part ????.




    Vives les vacances avant que ça explose

  3. #3
    enricomino Guest

    Par défaut

    Construire un autre système métaphysique ?
    Est ce que tu vois un système métaphysique qui te parait sans lacune, cohérent...
    D'apres moi ca n'est pas construire un autre mais un premier...

    Je suppose qu’il existe déjà différentes « pistes », et qu’il doit être possible d’en ouvrir de nouvelles, à condition d’avoir exploré les « systèmes » déjà construits, et de consacrer beaucoup de soi au parcours du labyrinthe existant, puis ouvrir une nouvelle piste.
    Je ne sais pas mais supposons que ce ne soit pas la bonne démarche que l'on est emprunté depuis le début... L'être en tant qu'être je veux bien, mais par la raison on ne peut approché que ses attributs...

  4. #4
    Fulcanelli Guest

    Par défaut

    Bonjour Enrico et Primavera,

    Je réponds aux questions d'Enrico parce c'est plus rapide.

    Hegel et saint Thomas ont construit chacun un système. L'expérience de l'indicible, ce n'est pas de la métaphysique mais de la mystique qui, ayant par le passé servi largement la théologie, peut donner des éléments pour élaborer la métaphysique. Il faut bien choisir. Les mystiques platoniciens de Perse sont utiles.
    Quant à construire un système métaphysique, c'est possible, puisque je l'ai fait, enfin, disons que je l'ai esquissé et que cela a été accepté pour soutenance.

    Conseil à Enrico. Il faut écouter ce que dit Primavera, qui complète ce que j'avais indiqué. On entre pas en métaphysique aisément. Il faut connaître ce qui a déjà été fait avant de prétendre innover.

    Note pour Primavera, le métaphysicien use certes des connaissances scientifique mais il se doit de prendre ses distances avec les naturalisations de l'homme et de l'esprit. La science va dans un mur et se voulant hégémonie, elle plante la philo avec elle, sombrant dans la mer de la complexité, dans le triangle des Bermudes du physicalisme. Le métaphysicien doit savoir prendre des décisions seul, plus encore qu'un Président car il doit se prononcer parfois contre les courants de son époque. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait, ayant élaboré une doctrine théiste, car c'est le point d'aboutissement si on est pas matérialiste. De plus, des nouvelles conceptualisations doivent se faire jour, les champs ont remplacé les susbtances, l'énergie a remplacé la matière, l'énergie c'est la forme, il y a des énergies non exprimées.... bref un jour j'aurai peut-être l'occasion d'enseigner tout ça si le système ne m'a pas détruit.

  5. #5
    enricomino Guest

    Par défaut

    On entre pas en métaphysique aisément. Il faut connaître ce qui a déjà été fait avant de prétendre innover.
    Je vous crois sur parole...



    bref un jour j'aurai peut-être l'occasion d'enseigner tout ça si le système ne m'a pas détruit.
    Y a t-il moyen de trouver un texte sur internet de ce que vous avez élaboré?

  6. #6
    Fulcanelli Guest

    Par défaut

    J'ai quelques écrits hébergés sur le web mais ils ne concernent pas la métahysique. Pour le reste, je n'ai guère publié qu'un bouquin chez l'Harmattan, quant à ma thèse, elle est aussi disponible à Lille mais comme je ne souhaite pas pour l'instant que Fulcanelli se dévoile, désolé... mais on verra cela plus tard et de toute façon, je ne saurais que te conseiller de commencer par Leibniz, Kant, Aristote et la métaphysique.. essayer de comprendre. Moi, ce que j'ai écrit, c'est difficilement accessible, car en plus, ce n'est pas académique, j'ai même dû élaborer mes propres néologismes. Il faut dire que je viens après Heidegger, alors il vaut mieux commencer par le début.

    Cordialement

  7. #7
    Primavera Guest

    Par défaut partir de zéro ?

    Provient du message de enricomino

    Je ne sais pas mais supposons que ce ne soit pas la bonne démarche que l'on ait emprunté depuis le début... L'être en tant qu'être je veux bien, mais par la raison on ne peut approcher que ses attributs...

    A cela, je te répondrais que selon moi, d'une manière générale, personne ne peut "connaître" quoi que ce soit en partant du néant. Il me semble que la connaissance, quel que soit le domaine, y compris la métaphysique, ne peut se faire que par récupération des acquis précédants, en exploitant les savoirs préexistants, en corrigeant les erreurs précédentes en quelque sorte, grâce aux nouveaux acquis. Cela implique donc qu'on a besoin des autres pour savoir.

    C'est d'ailleurs pour cela que je trouve que la connaissance innée, transcendante, ne peut pas se concevoir.

  8. #8
    enricomino Guest

    Par défaut

    Primavera tu as deja fait le jeu du téléphone arabe, tu dis une phrase dans l'oreille de ton voisin qui doit le répéter et ainsi de suite jusqu'à temps que ca te revienne:
    Imagine que tu dises: l'etre en tant qu'etre a été étudié par aristote.... ce qui te revient c'est : arrete de mettre du thé dans mes bottes

    Ce qui me permet de dire qu'il faut avoir vachement confiance dans les facultés de comprehension du voisin et dans les notre pour comprendre ce que le voisin a bien pu dire.
    Mais si il y a un petit malin qui change la phrase en cours de route, on s'en apercevra parce qu'il n'y aura plus les meme consonnance et ben il ira au piquet et n'aura plus le droit de jouer avec ses petits camarades

    Mais je suis d'accord avec toi que pour faire de la metaphysique on est obligé de savoir parlé francais au moins et dans ce sens là on se hisse deja sur ce que d'autres personnes ont contruit, apres il faut savoir quelle valeur prend chaque terme par exemple le verbe etre... tout en sachant que de toute facon il n'aura jamais la meme valeur pour toi et pour les autres... mais c'est en ca qu'il est bon d'etudier les textes des autres, ca permet de se resserrer autour d'une acceptation commune d'un mot, meme si l'adequation ne sera jamais parfaite.
    Ce qu'on a dans la tete c'est une chose mais apres l'interet c'est de trouver les mots qui traduiront le mieux la pensée que l'on veut exprimer, et en cela je suis d'accord avec toi...

    C'est vrai aussi que tu peux etre en accord avec la these de quelqu'un et avoir envie de poursuivre dans cette voie, mais peut etre que c'était un piège et que tu as perdu ton temps (facon de parler parce que je ne pense pas que l'on puisse vraiment perde son temps... en réfléchissant), Qu'est ce qui fait que tu choisisune thèse plutot qu'une autre à développer? Le fait que les gens se penchent presque toujours sur les theses à la mode ne montre-il pas que l'on est conditionné dans ce choix?

  9. #9
    Primavera Guest

    Par défaut

    Enricomino,

    Ta comparaison avec le téléphone arabe, là je crois que tu confonds avec la doxa ou opinion

    [Pour Platon (Gorgias ; le Sophiste), l'art de persuader est un art des apparences, il ne concerne que l'opinion (la doxa) et reste sans rapport avec le vrai…]

    alors qu’on parlait de savoir qui lui est recensé et encyclopédique.

    Mais même pour le terme Etre et toutes ses déclinaisons, ou le fameux dasein, tu peux trouver répertoriés les sens académiques donnés par les différents philosophes. Il faut bien qu’il y ait des conventions de langage sinon ce serait une cacophonie ou de la poésie. Mais bien sur qu’après les portes sont ouvertes pour l'imagination et la création.

    Sinon tu parles de maîtrise du Français, ce serait mieux l’allemand pour les philosophes, tu ne crois pas ?

    ''''C'est vrai aussi que tu peux etre en accord avec la these de quelqu'un et avoir envie de poursuivre dans cette voie, mais peut etre que c'était un piège et que tu as perdu ton temps""

    Tu crois que tu peux faire des thèses comme ça les mains dans les poches, sans avoir travaillé sur les savoirs préexistants. Tout ce qui a été conçu et admis avant, devient une références à connaître pour aller plus loin. Le savoir se construit comme une pyramide avec des bases. Et même si tu découvrais un 'piège' tu n'aurais pas perdu ton temps.

    Quant aux modes, ça fait partie du côté factice des choses et ça existe dans bien des domaines, mais c’est un autre problème.

  10. #10
    enricomino Guest

    Par défaut

    Ta comparaison avec le téléphone arabe, là je crois que tu confonds avec la doxa ou opinion
    Ce que je pense c'est que l'on pourra lire toutes les encyclopédies que l'on voudra, on aura pas la meme facon de penser le verbe etre. C'est imperceptible dans la conversation de tous les jours et meme dans des conversations philosophique mais il y aura toujours des choses que l'on a vécu qui feront que l'on pense les mots d'une autre facon.
    Donc quand mon voisin me dit quelque chose de tout bête comme "je suis", j'ai une tout autre facon de l'imaginer être que ce qu'il essaye de me décrire
    Dernière modification par enricomino 20/07/2003 à 00h33

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