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Discussion: Sondage: Le Latin (non réservé au seuls latinistes)

  1. #91
    dugogh Guest

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    Pourquoi le latin? Le must c'est lire les Grecs et les hébraiques.

  2. #92
    philator1 Guest

    Question Pourquoi faut-il toujours qu'il y ait un "must" culturel ?

    Citation Posté par dugogh
    Pourquoi le latin? Le must c'est lire les Grecs et les hébraiques.

    A vrai dire, je n'aime pas trop le terme de must, du moins pour la culture car cela laisse entendre qu'il y a une culture ringarde et une culture branchée que tout individu se doit de suivre comme un mouton sous peine d'être totalement "out". Désolé si je ne suis pas totalement "in" mais, selon moi, la culture est indispensable à l'être humain. De ce fait, je ne vois pas l'intérêt d'une telle dévalorisation de certains pans de la culture au détriment d'autres tout aussi intéressants. A chacun de faire son tri en fonction de ses goûts et de son environnement.
    Par ailleurs, si j'ai choisi de parler du Latin qui ne se porte pas très bien, me semble-t-il, c'est parce que j'aime beaucoup cette langue, je n'ai pas non plus pu continuer le Grec et je ne connais pas l'hébreu.
    Enfin, la façon que vous avez d'opposer le Grec et Latin peut paraître insensée au regard des rapports existant entre ces deux cultures.
    Ce n'est qu'un humble avis.
    Dernière modification par philator1 15/08/2005 à 21h29

  3. #93
    Elana Guest

    Par défaut

    bonjour à tous les latinistes et anciens latinistes,

    cette discussion me semble très intéressante, je vais donc prendre part à ce petit débat qui ne cesse de faire ressortir les divergences d'opinion depuis bien des générations déjà.
    J'éviterai les clichés du style "il n'y a que les dinosaures qui font du latin". A vrai dire je ne pourrai me permettre de blasphémer les langues anciennes (ma mère et une de mes soeurs sont professeurs de lettre classiques, mon autre soeur fait du latin à l'université et moi - même j'ai pris "spécialité" latin et je fais également du grec!).Lorsque les gens apprennent que je fais du grec et du latin, on me regarde parfois comme un extra - terrestre, certains comprendront sûrement ce que je veux dire, non je suis bien une jeune fille de 18 ans, capable de profiter des bonheurs de la vie!
    Il faut dire que j'ai pris spécialité latin en première parce qu'en seconde j'étais assez bonne et que ça me plaisait beaucoup, mais je dois avouer que j'ai vite déchanté en première et en terminale car je suis me rendue compte que mon niveau était excécrable et que ma culture latine était bien pauvre, j'ai beaucoup souffert en latin cette année, mais je ne pense pas que cette souffrance soit due à la matière en elle - même! J'avais de grosses lacunes, et lorqu'on a du mal à traduire des versions parce qu'on en a jamais faites avant la moitié de la terminale en spé latin (j'en fais depuis la 5ème!), il faut avouer que l'on désespère et que l'on s'arrache les cheveux de la tête? Ceci dit je suis très heureuse d'avoir fait du latin et du grec car ces deux langues anciennes m'ont apporté un savoir et m'ont permis de m'épanouir et de mieux comprendre la philosophie et la littérature. En effet, le latin et le grec m'étaient indispensables pour ces deux matières et je m'en rendais bien compte par rapport aux non latinistes et non hellénistes.
    Heureusement, des passionées du savoir savent apprécier un héritage culturel!
    pour que ces langues ANCIENNES ne deviennent pas MORTES!

    PS: je dois continuer le latin dans ma prépa, je dois tout de même avouer que ça ne m'enchante pas beaucoup car je pense que ça va être très dificile pour moi.
    PPS:le latin et le grec sont en danger (nous étions trois en grec et j'étais toute seule avec la prof en latin spécialité! et c'est pareil dans de nombreux établissements!)

  4. #94
    philator1 Guest

    Arrow Les maux dont souffre le Latin n'ont rien avoir avec le Latin.

    Citation Posté par Adrien..vh
    [I]Je ne doute pas que le latin soit un domaine passionnant, mais je pense qu'il faut être un pédagogue exceptionnel pour faire passer cette passion à des collégiens. Le pire étant que ces quelques années de collèges peuvent vous dégouté à vie du latin pour cause de mauvais prof. Le problème se rapproche d'après moi de celui de l'enseignement de la philosophie en terminale; certains prof arrivent à accrocher les élèves; certains élèves arrivent à accrocher la matière mais dans la plupart des cas la manière d'enseigner n'est pas bonne et l'élève n'est pas à cet âge là très réceptif à la philosophie. Aussi encore une fois certains élèves sortant du lycée sont dégoutés de la philosophie alors qu'ils s'agit la aussi d'un domaine passionnant.
    Tout à fait. Le Latin et le Grecs pâtissent de difficultés contre lesquels ils ne peuvent rien.
    Est-ce de la faute du Latin si les cours au lieu à des horaires indus afin de ne pas "déranger" ceux qui n'en font pas et narguent les latinistes ?
    Est-ce de la faute du latin si certains enseignants, une minorité, ne sont pas pédagogues ?
    Vous pourrez toujours me rétorquer que c'est la situation est la même dans les autres matières. Et bien non car le Latin, le Grec et la philo ont très peu de temps pour convaincre les élèves. La philo n'est enseignée que durant une année au cours de laquelle les élèves 'accrocher", comprendre et s'investir tout à la fois.
    De la même façon, les langues anciennes, options dévalorisées, évoluent en terrain hostile comme beaucoup l'on dit avant moi. Ainsi, est-il nécessaire de séduire les recrues, les galvaniser comme le ferait tout général romain à l'approche des troupes ennemis afin de prévenir la désertion qui sera de toute façon massive, sans oublier de transmettre son savoir, sa passion et notre culture commune.
    Les mathématiques, en revanche, sont obliires, enseignées à tous tout au long de la scolarité et qui plus, considérées comme utiles. A quoi est-ce que la maîtrise du théorème de Thalès peut-il bien être utile à la majorité de la population ?, je vous le demande.
    Le Latin et le Grec étant des matières demandant concentration, logique et rigueur, ils sont tout aussi formateurs pour l'esprit. Par ailleurs, ils transmettent la culture, véritable ciment social, permettant à l'individu de se tourner vers les autres tout en s'enracinant dans l'Histoire.
    Chapeau les langues anciennes !

  5. #95
    philator1 Guest

    Red face Petit coup de pouce.

    Ce sujet regorge de références permettant d'approfondir, pratiquer, s'amuser ou se réconcilier avec le Latin. Pensez à les consulter.

  6. #96
    jankrisb Guest

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    Je découvre ce sujet de discussion, et je suis effaré de lire certains considérant latin et grec (même si ce n'est pas le centre de la présente discussion) comme des langues mortes, et enterrées.

    Je suis d'autant plus volontiers sidéré que, bien que prof de philo depuis un bout de temps, je n'ai fait que très peu de latin (deux ans en collège, un an en lycée avant de le remplacer par les arts plastiques), et pas du tout de grec. Mais affirmer que ce sont des langues mortes, ce serait comme considérer que les gènes qui nous constituent sont eux même morts. Nous ne sommes vivants que si nos gènes sont le principe même de la vie, et nous ne pensons que parce que les langues qui sont les mères de notre pensée sont encore le principe constituant de cette pensée, qu'on en soit conscient, ou pas.

    Par contre, j'ai tendance à être distant par rapport à l'absolue nécessité d'étudier le latin ou le grec, ou quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. J'ai mis de côté les langues au cours de mon cursus pour laisser la place aux arts plastiques, et finalement, la connaissance de l'histoire de l'art, du vocabulaire des formes me sert énormément dans ma réflexion personnelle comme dans mon travail. Cela ne constitue néanmoins pas un trajet intellectuel nécessaire, c'est juste un trajet parmi d'autres, au cours duquel il a bien fallu choisir certaines pistes plus que d'autres.

    Mais incontestablement, ceux qui ont choisi la voie des langues anciennes ont en permanence beaucoup à m'apprendre, et je mesure chaque jour quelle dette nous avons vis à vis de ces langues, et combien j'ai à apprendre auprès de ceux qui les maitrisent.

  7. #97
    philator1 Guest

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    Citation Posté par jankrisb
    Par contre, j'ai tendance à être distant par rapport à l'absolue nécessité d'étudier le latin ou le grec, ou quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. J'ai mis de côté les langues au cours de mon cursus pour laisser la place aux arts plastiques, et finalement, la connaissance de l'histoire de l'art, du vocabulaire des formes me sert énormément dans ma réflexion personnelle comme dans mon travail. Cela ne constitue néanmoins pas un trajet intellectuel nécessaire, c'est juste un trajet parmi d'autres, au cours duquel il a bien fallu choisir certaines pistes plus que d'autres.

    Mais incontestablement, ceux qui ont choisi la voie des langues anciennes ont en permanence beaucoup à m'apprendre, et je mesure chaque jour quelle dette nous avons vis à vis de ces langues, et combien j'ai à apprendre auprès de ceux qui les maitrisent.
    J'aime bien l'idée de trajet intellectuel, de choix et d'enrichissement mutuel présente dans ces quelques lignes. Elle est très bien formulée et rejoint en tout point ma pensée.

  8. #98
    Date d'inscription
    May 2002
    Messages
    38

    Talking

    Citation Posté par enrico
    J'aurais pas fait ca pour ca si ils m'avaient pas mis dans une classe de délinquant
    Hahaha, merci, je sais pas si c'est l'heure ou quoi (2h15, la pendule de philagora retarde !), mais là, j'ai vraiment bien rigolé !!

    Sinon, selon moi, le latin, c'est cool, lol, j'ai fait ma maîtrise sur Plaute, si si. Mais bon, l'année prochaine, je fais plutôt de l'histoire... En fin de compte, la langue, c'est rigolo à traduire, oui oui, mais c'est surtout bien pour comprendre l'histoire et la ""pensée"", non ? A moins de vouloir faire de la linguistique (j'y ai pensé, si si, mais bon, l'histoire, quand même...!)

    Vivat latina lingua !
    Romani optimi sunt !
    Roma, pulcherrima urbs !
    Vivant discipuli, qui latinam linguam discunt !

    Ah, j'oubliais, j'ai fait 4 ans de thème, trop trop cool, le thème latin, si, je vous jure, traduire Racine en latin, on s'amuse trop !! C'est ptêt surtout le thème latin que je vais regretter en passant en histoire !

  9. #99
    Yo'ann Guest

    Par défaut Proposition d'Interpretation des resulats du sondage

    Personnellement je ne fais plus de latin depuis la 3eme mais je pense que les langues dites mortes constituent un grand outil culturel.

    Le fqit qu une grande majorite ait opte pour la premiere suggestion souligne selon moi la qualite de ce forum et de ses participants.

    (Je ne denigre bien sur pas les autres loin de la, il y a un an j aurais repondu le latin est une perte de tps)

    Tchou!

  10. #100
    Olivier66 Guest

    Par défaut

    Bonjour,

    je n'ai pas fait latin (ou alors un tout petit peu en fin d'année parce qu'on avait fini le programme de français plus tôt... ).

    On m'a toujours dit du bien de l'étude des langues anciennes, mais je n'en ai jamais trouvé (faut dire que les recherches n'étaient pas très... enfin, pas très fouillées)... jusqu'à récemment. Ce qui me plaît dans ces langues, c'est que l'on peut y retrouver des informations passionnantes sur l'éthymologie et les mots que l'on utilise portent souvent en eux une signification originelle qui en dit long sur l'esprit des gens qui l'ont créé et sur leur sens... qu'une longue évolution aura édulcoré, faussé, voir effacé.

    "res", "chose" si je ne me trompe pas, a donné "res publica", la chose publique (je sais, c'est connu ), mais a aussi donné "rien", ce qui est le contraire de "chose". Religion vient de "religare", qui veut dire relier,...

    Bref, la connaissance de ces langues peut nous apprendre énormément sur ces "mots", qui sont des concepts, mais que l'on utilise souvent sans savoir leur signification intrinsèque, et cette connaissance est précieuse, voire indispensable, à celui qui se pose des questions... car des éléments de réponses sont déjà dans les mots mêmes de l'énoncé et comprendre les mots entraîne aussi une réelle réflexion sur l'Homme et sa manière de projeter ses idées au fil des temps historiques.

    Ciao

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