Morale contre rhétorique vertueuse.
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Posté par
zwardoz
le libéralisme a multiplié indéfiniment l'individualité , personne n'a dit qu'il l'avait créé : demandez aux autres sociétés , passéistes, si elles supporteraient une telle quantité de libertés ;
alors vous avez beau évoquer une "unité" entre les hommes , je ne vois même pas ce que "unité" signifie ; une profondeur quasi mystique ? un rêve commun , tous d'une seule voix ?
tout cela ne me semble pas trés raisonnable : on peut refaire le monde en ne tenant pas compte de ce qui est, en supposant une "vérité" qui n'existe que pour vous , ou pour rené guénon, ou quiconque,
mais c'est une toute autre affaire lorsque qu'effectivement les autres ne sont aucunement acquis.
alors la question est : comment gérer non pas une unité rêvée , mais une multiplicité de fait
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Les nouveaux philosophes et leurs épigones sont devenus moralistes.
Ils flirtent avec les "grands auteurs" en quête d'un sens à donner au non-sens...
Ils ont la morale plein la bouche, mais attention, il ne faut être dupes de cette réthorique vertueuse : "On admet très bien que la morale soit partout, à condition qu'elle ne contrecarre jamais le désir de permissivité individuel. On veut un monde plus "juste", mais à condition que personne n'ait à y contribuer personnellement. Le souhait de "moralisation" de la sphère politique et sociale apparaît dès lors, inversement proportionnel à l'exigence morale individuelle."
Cette dévastation méthodique de l'intériorité par l'idéologie marchande constitue sans doute le fait qui s'impose de manière décisive dans notre société dépressive. Comment faire face à l'ère du vide qui s'annonce ?
"Le capitalisme se propose de réussir là ou le communisme avait échoué, justice sociale en moins bien entendu : créer une planète sans frontières habitée par un "homme nouveau". Mais cet homme nouveau, ce n'est plus le travailleur, ce n'est plus le citoyen, c'est le consommateur "branché", qui partage la destinée commune d'une humanité sans relief, en se connectant sur Internet ou en se rendant au supermarché."
Alain de Benoist (déjà cité)