Dissertation sur l'argent

"L'argent n'a pas d'idées."

Apparemment c’est une affirmation.
Qu’est-ce que l’argent, comment se présente-t-il, à quoi sert-il, que remplit-il comme office, et à cet égard que remplace-ce-t-il ?

Qu’est-ce qu’une idée ? Une réflexion, un principe peut-être. Ne serait-ce pas ce que l’esprit conçoit ou peut appréhender, contrairement à l’action.

L’argent remplit-il ou correspond-il à une activité, la remplace-t- elle ?

Comment fonctionnait dans des temps immémoriaux l’échange entre les hommes ? Le troc était en grande partie l’économique directe, sans intervention de monnaie, sous quelque forme qu’elle soit. Le papier autrefois n’avait de valeur, qu’en tant qu’acte, valant reconnaissance de dette. L’usure existait déjà, c’était une forme de prêt, ainsi que le pratiquent les banques aujourd’hui.

La société afin d’être plus « lisible », pas forcément plus équitable (comment évaluer la dureté du travail physique avec l’intellectuel ; comment rétribuer dans le temps des années d’études, face à la plongée directe dans la pratique d’un métier), a mis en place un autre mode de rétribution.

L’argent s’il n’a pas d’idée, est né de l’idée qu’il serait plus apparemment « juste » de donner une valeur à toutes choses, tous actes, tous comportements.

C’est ainsi que l’or (le métal et tous les autres –argent, cuivre, etc.) ont été évalués (au poids) avec une correspondance/papier que les banques imprimaient/distribuaient, gardant dans leurs coffres, en sotck, la valeur corresondante en matière.

C’était l’idéal de départ. Cependant, comme les hommes ont une propension à spéculer sans contrepartie réelle, les dérives sont devenues ce que nous vivons aujourd’hui.

Ce qu’on appel l’argent contemporain, n’a même plus d’existence physique/papier réelle, la plupart du temps, elle n’existe plus dans les coffres, il est devenu virtuel. Curieusement, dans la tête de l’humanité il demeure une dette tangible. Il est à craindre qu’un jour tout cela ne s’effondre définitivement, les pays se renvoyant, se prêtant, s'oustrayant au gré des politiques diverses, la rétention ou la profusion de leurs fonds. Adieu les dettes, bonjour les guerres.