La philosophie n'est-elle qu'un jeu de l'esprit?
Bonsoir à tous =)
Tout d'abord, je voudrais m'excuser si une discussion sur ce sujet existe déjà, j'ai cherché mais en vain, alors je me suis dit que j'allais en créer une.
J'ai besoin de votre aide pour une dissertation dont le sujet est "la philosophie n'est-elle qu'un jeu de l'esprit?" Niveau méthode, j'ai compris, j'ai défini le sujet, mais j'ai du mal à le problématiser. C'est ma première dissert' de philo et je rame =/
J'espère que vous pourrez me donner quelques idées =)
Céline
La philosophie n'est-elle qu'un jeu de l'esprit?
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Posté par
Lenny78
Bonsoir à tous =)
Tout d'abord, je voudrais m'excuser si une discussion sur ce sujet existe déjà, j'ai cherché mais en vain, alors je me suis dit que j'allais en créer une.
J'ai besoin de votre aide pour une dissertation dont le sujet est "la philosophie n'est-elle qu'un jeu de l'esprit?" Niveau méthode, j'ai compris, j'ai défini le sujet, mais j'ai du mal à le problématiser. C'est ma première dissert' de philo et je rame =/
J'espère que vous pourrez me donner quelques idées =)
Céline
Bonsoir,
D'abord remarquons le "n'est-elle que", le présupposé est que si elle n'est que ça, il y a une réduction, une perte, mais de quoi?
Qu'est-ce qu'un jeu? Le jeu, contrairement au travail ou à l'engagement est sans enjeu. Si on perd, on ne perd rien et si on gagne, on ne gagne rien. Le jeu est gratuit, on le pratique pour le plaisir. Y aurait-il un pur plaisir de philosopher, sans enjeux? La philosophie serait alors un brillant jeu des concepts réservés aux subtils, aux habiles, un terrain où évoluer en gracieux escrimeurs.
Mais il s'élève plusieurs difficultés.
Il faut revenir à ce qu'est la philosophie. Certes, elle est l'exercice de la pure pensée et l'on peut prendre à cet exercice le même plaisir qu'à jouer aux échecs. Giordano Bruno disait: "Ah, encore un bon coup à placer sur l'échiquier de la philosophie. Il y a un plaisir à manier les concepts habilement, à avoir raison de l'adversaire, pour le pur plaisir de triompher. Mais est-ce bien là la philosophie? Le jeu d'avoir toujours raison se gagne plutôt par de beaux discours persuasifs que par des arguments rationnels. Il ne faut pas confondre la rhétorique et la philosophie.
Si la philosophie, c'est la pensée qui s'oppose à l'opinion, aux préjugés, ne faut-il pas aussi du courage pour s'avancer seul dans cette recherche? Courage qui excède ce que demande un jeu parce qu'il y a là enjeu, justement. Souvenons-nous du procès de Socrate condamnés à boire la ciguë parce qu'il interroge les Athéniens jusqu'à leur montrer que leurs certitudes ne sont que des illusions. Courage à double titre: celui de prendre le risque de la recherche et celui de prendre le risque de l'exclusion ou de la mort, peut-être aujourd'hui du mépris. Ne fait-on pas vertu de "ne pas se prendre la tête"?
Mais au-delà de ce courage de philosopher qui montre que la philosophie ne se réduit pas à un jeu, la recherche philosophique est-elle une recherche pour rien, sans enjeu?
Quels sont les problèmes dont traitent la philosophie? Des problèmes éthiques: comment devons-nous vivre pour vivre bien? Des problèmes politiques: qu'est-ce que la justice? Devons-nous obéir aux lois? Des problèmes métaphysiques: qui sommes-nous? Qu'est-ce que le monde? Tous ces problèmes ont des enjeux existenciels et qui dit enjeux ne dit pas jeux.
Ce sont quelques idées, à vous de les organiser dans une dissertation. Ainsi, c'est trop affirmatif, trop dogmatique. Bon courage.