Husserl, pour les débutants
Merci !
Quelqu'un peut-il me corriger (d'un point de vue philosophique) le texte suivant ? C'est pour un petit journal (pas un journal de philosophie) interne à un établissement.
Dans le texte, j'aurais du signaler "Je pense, donc je suis" de Descartes.
Je ne suis pas non plus sur d'avoir compris l'ego transcendantal.
Merci d'avance.
Voici le texte:
Les mots de la phénoménologie de Husserl
La phénoménologie est une philosophie découverte par Husserl au début du XXème siècle. Le mot "phénoménologie" existait avant Husserl, mais n'avait pas le même sens. La phénoménologie de Husserl est née en réaction à la logique et à la psychologie, ou du moins en réaction à l'introduction de ces deux disciplines dans la philosophie (je n'ai pas très bien compris pourquoi).
La phénoménologie est une science de la conscience. Il y a d'abord la hylé, qui est la perception du monde par les sens ou l'esprit, sans que je porte attention à cette perception. "Hylé" signifie, en grec, matériau de construction, matériau brut. A partir de cette hylé, je peux concentrer mon attention sur une chose, un objet, ou une idée. Cette acte (de la pensée) est appelée la noèse. La noèse est aussi la façon avec laquelle je porte mon attention sur un objet: objet réel, souvenir ou objet imaginé.
Le noème est la représentation de l'objet (réel par exemple) dans mon esprit. L'ego permet de réaliser le mélange entre l'acte de visée (la noèse) et l'objet de ma pensée: on appelle ça l'unité noético-noématique. En effet, l'acte de visée et l'objet représenté font tous les deux partie de mon esprit.
Husserl n'oppose donc pas vraiment le sujet (la personne) à l'objet (les choses). Pour mieux comprendre l'ego, il faut commencer par douter de l'existence du monde, comme chez Descartes. Le fait que je ne rêve pas totalement est garanti par le fait que mes pensées s'accordent à la réalité. Cet accord est du, pour Descartes, à un Dieu qui n'est pas trompeur et qui est à l'origine de mes pensées et du monde, et qui les rend compatibles.
Pour Husserl, il est impossible de douter de l'existence du monde, mais on peut mettre la thèse de l'existence du monde "hors-circuit". Mes pensées et ma représentation du monde étant internes à mon esprit, c'est l'ego qui est le fondement de tout ça. Il est alors appelé ego transcendantal (vu qu'il structure la conscience).
les variations du triangle
Faire varier les trois lignes d'un triangle par l'imagination, c'est ce que Husserl nomme "la variation eïdétique". C'est autre chose que la réduction. Il s'agit de trouver l'essence du triangle, c'est-à-dire l'invariant du triangle. Par exemple, si on fait glisser les lignes sur un plan horizontal, on n'a plus un triangle, ou si on les courbe, on n'a plus un triangle non plus. C'est la méthode pour trouver les essences des choses, de toutes choses. On peut faire varier ainsi un rouge. On lui mélange du jaune, ou du bleu. A un moment, ce n'est plus du rouge.
La phénoménologie est la science des essences, l'eïdos est l'essence.
Par exemple, l'essence de l'objet spatial est de ne pas se donner à voir d'un coup mais par "esquisses". Je ne vois pas toutes les faces d'un cube en une vue.
La règle des règles de la phénoménologie de Husserl est l'évidence. On ne retient que ce qui apparaît dans une évidence. C'est pourquoi, la phéno est une "science rigoureuse".
Husserl ne s'oppose pas à la logique. Il veut comprendre ce qui fonde la logique. Comment ces règles nous sont-elles données? pour lui, il y a intuition intellectuelle des catégories logiques. Il travaille ces questions dans "Les recherches logiques". Il cherche à fonder la logique et les mathématiques.