lequel et pourquoi?
prenez quelques minutes pour nous en faire part.
je suis a la recherche de bons titres.
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Les aventures de Jojo Lapin : quelle malice pour jouer des tours à Maitre Renard et Compère Loup !
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Penthouse du mois de Novembre 2004 : le choc de la rencontre avec l’au-delà ***61664; Volumétrie et Perversion du Dasein
Le mode d'emploi de mon ordinateur. Un grand moment d'émotion.
mdr.... J'adore vos commentaires ...
Je n'ai jamais eu d'émotion avec les modes d'emploie..parcontre , la Redoute et les 3 suisses dans les chapitres " Anatomie de la femme "furent un grand moment de découverte et de savoir...ben oui quoi !
Penthouse fut un livre interdit...dans mon foyer
a part ca...L'exorciste ( william friendkin ) lu au nez et a la barbe de ma prof de francais.. Soeur Elisabeth qui... paix en son âme..si avait su ma lecture m'aurait excommuniée !
La guerre du feu...
Le vieil homme et la mer
Le roman de la momie
Ayla l'enfant de la terre.. (J'en ai pleuré..nif)
Les pensées de Pascal.. toujours pas compris , la preuve , même pas deviné la question antérieure !!
La bible. le début et la fin...jamais le millieu
Le seigneur des anneaux..un seul tome
Terre champs de bataille (RON HUBART) porté a l'écran
l'initiateur de l'église scientologique fut avant tout un excellent écrivain SF...
La conquete du savoir : Isaac Asimov..
Les survivants...Piers paul Read..j'ai adoré !
La guerre des Gaules...c génial
Polybe (histoire).....c génial aussi mais plus PRISE DE TETE !
Strabon..tome II
Guillaume de Robrouck..voyage dans l'empire mongol
William Dampier...le grand voyage
Nicole Chareyron...globe trotters du Moyen Age
Chandra Das...voyage a Lhassa 1881
Les 5 cerceuils de l'Empereur.. Philippe de Rohan Chabot..
ET en général tout ce qui a été vécu et écrit...
Notament dans globe trotters du Moyen Age...le récit d'un marchand vénitien Piero Quirino qui fit naufrage en terre viking (1431- 1433 )...c géant !
Que j'ai...mais pas vencore lu...pfff
Les Almogavares...Ramon Muntaner , chronique des mercenaires catalans
M.Lewis W.Clark...Traversée du continent nord américains
1804
Godeffroy de Villehardouin...Conquete de constantinople..
L'exorciste...c'est de William peter Blatty , l'autre c'est le réalisateur du film !
Reste que "les survivants" m'ont le plus marqué ainsi que
Ayla l'enfant de la terre de J.M Auel...
Bonsoir
Cronin Les clefs du royaume
j'oubliais...
Le club des cinq et le clan des septs..en biblio verte
Oui Oui , Mitchka....et Astérix !
Vous allez trouver ça naïf et enfantin, mais j'ai adoré la lecture de la trilogie La Croisée des Mondes de Philip Pullman, dont une adaptation ciné toute pourrie avec Nicole Kidman vient de sortir.
C'est pas de la littérature, mais c'est un comte vachement bien raconté.
Sinon elbaid, toi qui aimes le médiéval, tu as sûrement lu l'inachevé Roman du Graal (Perceval) de Chrétien de Troyes et ses continuations (de pas Chrétien de Troyes). La quête de Gauvin, notamment, est génialissime: Gauvin, ou comment descendre la réputation vertueuse des chevaliers d'Arthur. à lire!
J'ai écrit "conte" comme Auguste "Comte". C'est pas un lape-suce...
1984, George Orwell
Le meilleur des mondes, Aldous Huxley
Fureur et mystère, René Char
De l'inconvénient d'être né, Cioran
Et ben non... même pas lu , mais j'ai du le voir en librairie
ce nom me disait quelque chose...a lire en effet !
C'est sympa les contes fantastiques et c'est vrai que les adaptations sont souvents médiocres... rien ne vaut son propre imaginaire dans la lecture , mais...ollalalal keke je suis fainéant , c est tellement plus facile le cul posé dans un ciné..
Et me rappelle d'un conte fantastique qui m'avait bien plu auquel j'ai complétement oublié le nom et le titre.. pfff
Foutu mémoire et le bouquin...che plus ou il est , certainement prété et pas rendu...
la folie, un bienfait pour l'humanité de serge tribolet: livre utilisé pour mon pré-mémoire en quatrième année universitaire...
lettres à un jeune poète de rainer maria rilke, je ne sais pas si j'ai beaucoup aimé en fait, mais quelques jours après j'ai mis un terme à trois ans et demi d'errance universitaire...
des histoires fantastiques: la maison sur le rivage de daphnée du maurier, et l'auberge de la jamaique du même auteur...
milan kundera: c'est l'auteur dont j'ai lu le plus de livre: risibles amours, la plaisanterie, l'insoutenable légèreté de l'être, la lenteur etc, des romans très bien construits, psychologique et philosophique à souhait, un peu ironique parfois, mais l'auteur a beaucoup de talent.
et l'avant dernier livre que j'ai lu, et que je trouve excellent:
fragment d'un discours amoureux de roland barthès...
Mon livre préféré à 13 ans était la mort d'ivan Illitch
de Léon Tolstoï....
Le lire,le relire,toujours de nouveau.....Où Ivan se trompait suir lui-mêm,pourquoi et,finalement, seulement Ivan ou Léon pouvait se tromper:ce dernier ,s'agissant de sa conception de la vie comme de la mort ou son héros,qui,de bonne foi, ne pouvait se tromper lui-même que par l'intermédiaire de Tolstoï.....
C'est pourquoi ,aussi,il n'existe pas toujours,pour toutes choses,une unité des contraires.....
Ivan est né dans l'erreur,a vécu dans l'erreur et perdit la lumière de la vie DANS l'erreur....Tout le reste n'est qu'un maquillage fait pour perdre son temps avec des futilités.....
Rien d'intelligent.....
Car,de quoi s'agit-il?
De savoir lire ce qui a de la valeur c'est avoir du bon goût,dit-on...
Mais le goût exact,quel est-il?
Ce n'est certainement pas celui du rêveur solitaire,de celui qui oublie l'espace-temps où il se situe.....
Au contraire....
C'est celui qui nous ramène au présent,à la prise de conscience peut-être furtive mais effective de notre temporalité.....
Ainsi,notre mortalité comme la valeur judicative de ce qui s'en déduit pour le sens de notre vie ne peut être un thème mensongé......
Là est la seule définition valable du livre qu'il faut lire: de celui qui ne ment pas.....
Remarque intelligente......
Mais un livre "intelligemment écrit" ne peut être comme une feuille blanche,vide et sans mensonges.....
il faut qu'il puisse également,sous une forme plaisante,"
quelconque", dire une vérité utilisable,peut-être même déplaisante.........
Or,ce genre de livre n'existe pas .....
Il n'existe que des mélanges qui,au moins,demandent un travail"actif" du lecteur: pour de l'argent il n'existe que du bon marché.....
Qui veut donc en savoir plus? Comme auraient pu crier les vieux marchands de tapis au cri perçant?
Qui veut comprendre la vieille métaphysique de la sagesse antique?
Comme un vieux rouleau s'étale ce vieux plan qui nous montre tout ce que nous voulons :celui de la vieille ville avec ses miroirs....:cl:
Comme dans un présent éternel s'ouvre devant nous, à chaque instant,ce grand livre du futur:ce qui a toujours été et reviendra de même:même Ivan Illitch,miroir de Tolstoï,peut-être.....
bob morane et ses voyages sidérants un peu partout et les étranges ambiances des aventures science fiction de robert , hélas impossible de les relire... ça ne tient plus
philip k dick qui est définitivement LE scribouilleur de génie du 20 ème siècle
lovecraft , on est enfermé à jamais dans le multi univers d'horreurs divines
voyage au bout de la nuit ... rien que le titre , et depuis impossible de lire quoi que ce soit sans le comparer à Céline ; il m'aura cassé celui-là
Yo, tout bien refléchi, je crois que ce sont les Chroniques de la Haine ordinaire de Bukowski, qui m'ont le plus marqué. J'y ai découvert le confort sale et répugnant du cynisme, et la misanthropie qui est la mienne provient à mon avis en partie de ce bouquin.
Et à l'opposé (ou peut-être pas tant que ça), il y a le manifeste esthétique The Picture of Dorian Gray, d'Oscar Wilde. A lire en V.O., parce qu'il n'y a que dans le raffinement de l'anglais qu'on peut vraiment embrasser toutes les subtilités gothiques du roman. J'y vois aussi un cynisme à la fois glauque et snob à la gloire de la haute société londonnienne dans son délire esthète et intellectuel. C'est écoeurant de snobisme esthète, mais après avoir vomi trois ou quatre fois, on se sent libéré.
Les deux personnages principaux de ces deux livres, Chinaski (chez Bukowski) et Lord Henry Wotton (chez Wilde) sont des véritables mentors pour moi, dans leur manière de se laisser aller dans les charentaises du cynisme misanthrope.
Les Dialogues des morts de Fénelon ont aussi été une révélation pour moi, je ne sais plus dans quel sens, mais je me rappelle avoir été vachement marqué.
Les Essais de Montaigne m'ont un temps attiré vers le scepticisme zététique. J'ai failli devenir pyrrhonien, jusqu'à ce que je lise...
Expérience et Jugement de plus ou moins Husserl, et là c'était l'épiphanie complète. Un intérêt passionnel (ouaip, du genre pas maîtrisable, récalcitrant) pour la théorie de la connaissance, et plus précisément les théories génétiques de la conscience.
Et du coup, sans faire exprès, et c'est bien dommageable, j'ai dit adieu à ma vie littéraire pour me plonger dans la gnoséologie pure. Véridique: j'ai essayé de relire le Seigneur des Anneaux, eh ben franchement, c'est nul à ch... quand même, non?
Euh... à cause de Desproge, j'ai confondu Haine Ordinaire et Folie Ordinaire... Mea culpa à Acapulco.
'tention elbaid, c'est la théorie qui est "génétique", ça veut dire que cette théorie cherche à faire la genèse (ou la généalogie) de la connaissance, c-à-d à déterminer le parcours de l'idée, le vécu d'une connaissance. Par exemple Husserl fait la généalogie de la logique (entendue dans le sens de "connaissance communicable" -logos=discours), en décrivant les conditions de la réceptivité (sensible, mémorielle, etc... c-à-d l'impression première), puis celles du jugement (comment le sujet entre en contact avec l'objet perçu et en fabrique une idée), puis celles du concept universel (comment le sujet crée à partir de ces idées singulières issues de l'expérience des concepts abstraits communicables, par exemple l'idée de triangle à partir de sa perception de tels triangles particuliers).
Je m'y jette à corps perdu parce qu'au fur et à mesure de mes recherches (c'est la classe de dire ça!), je me rends compte qu'il y a une sorte de cercle vicieux entre la subjectivité et la connaissance: le sujet prend conscience de lui-même par rapport à sa perception des objets (j'appelle ça, en référence à Husserl, la "conscience positionnelle"), mais en même temps cette même conscience est nécessaire pour viser les objets que je vais connaître (i.e. l'intentionnalité). Dans mon mémoire, à partir de Locke et Hume, j'essaie de mettre en évidence cette spirale, ce qui va me permettre de montrer l'immanence du sujet, ou comment le sujet est cause de soi, et donc responsable uniquement vis-à-vis de lui-même.
pourquoi me parles tu de spirales ??????
grrrrrrrrrrrrr ! MDR
Pourions nous prétendre découvrir une généalogie de la conscience ?
L'impréssion premiére , ma premiére impréssion..encore faudrait 'il que je remonte a l'etat de ma premiere conscience et plus que ca....faudrait'il remonter a la premiere conscience qui a identifier l'objet !
je comprend ce que tu dis dans ce sens...tu me stope si je fais fausse route OK
Déterminer le parcours de l'idée , mon vécu , ma connaissance est déterminé par le parcourt de mon pêre qui lui même fut déterminé par son pêre...ect ect
si le sujet prend conscience de lui même par raport a sa perception des objets, cela voudrait dire que les objets influes sur nos consciences....ou bien je dirais que les objets créer notre conscient ou la définisse..
Tu parles du triangle , l'invention du triangle s'est elle faite dans la spontanéité ?
ou bien...l'humain l'a t'il identifié dans la nature pour ensuite se l'aproprier et le réinventer , dans ce cas si..l'objet fut conscience avant d'etre connaissance puis une fois l'apropriation communiquer entre l'objet et "soi"..
C marrant..j'y vois un dialogue entre cet état de conscience brute et l'état de connaissance final qui détermine une conscience au final subjective !
Le triangle est 'il la matérialisation d'un état de conscience ?
A quand remonte cette matérialisation ?
olallalal je vais matérialiser mon lit et ma conscience va dormir lol !
pétard l'autre fois..y a le spationnaute francais qui a dit un truc de fou...a propos du sommeil..
"Je peux dormir comme je le pense"...puisque la haut tu peux dormir la tete en bas en haut..en travers...
la conscience du corps disparait...il devient inerte , plus rien n'est subjectif a ce propos , "l'idée du sommeil" devient une conscience pure ! rrrrzzzzzzzzzzzzz mis a part les ronflements...et encore même poas !
Dans le cas de mes recherches, je ne cherche pas les conditions de la toute première expérience, mais les conditions de la réceptivité (le premier contact du sujet avec le monde, les étants, ou comme du voudras appeler tout objet de connaissance), c'est à dire, selon moi, les impressions sensibles.Citation:
L'impréssion premiére , ma premiére impréssion
C'est exactement la problématique de mes recherche. La conscience est, de toute évidence, positionnelle: elle est déterminée sur le mode de la mise en relation avec les objets de la connaissance. Par exemple par l'idée de distance, ou de différence temporelle, ou de différences de forme, d'étendue, etc... Donc le sujet est constitué par la mise en relation qu'il effectue de lui-même par rapport aux objets de la connaissance (et déjà là, on peut voir une sorte d'auto-constitution, parce que le sujet se forme de façon spontanée avec ce pouvoir qu'a l'entendement de faire des mises en relation).Citation:
si le sujet prend conscience de lui-même par raport a sa perception des objets, cela voudrait dire que les objets influes sur nos consciences....ou bien je dirais que les objets créer notre conscient ou la définisse..
Et donc il faut que la conscience soit déjà présente pour pouvoir être mise en relation par elle-même avec les objets de la connaissance. Les objets (ou les impressions sensibles, parce que, comme dirait Hume, rien ne nous prouve qu'il y a des objets derrière nos impressions) sont donc la base fondamentale de la constitution du sujet. Mais en même temps la subjectivité est la condition nécessaire de sa propre constitution. C'est comme si pour construire une grue, il fallait obligatoirement cette même grue (et pas une grue semblable, CETTE grue, qui serait donc nécessaire à sa propre construction).
D'aucuns, comme Hume, diront que dans ce cas le Moi n'existe pas, est juste une illusion. J'aurais tendance à répondre que par sa propre activité, sa propre puissance immanente, le sujet n'est pas qu'une fiction de l'esprit, mais bien une réalité, non pas comme substance, mais comme puissance de percevoir, comme conscience.
C'est très semblable à ce que je viens d'écrire, Spiderman. T'es le roi de la réminiscence. En plus, t'en rajoutes un peu. Je pense que par un abus de langage, on a tendance à considérer la concience comme une substance. Mais, et le terme anglais le suggère bien, on devrait plutôt la considérer comme une dynamique, une activité, un mécanisme. L'anglais consciousness est une bonne illustration. Au lieu de le traduire par "conscience", on devrait dire "consciosité", ou le fait de prendre conscience. Et donc je reviens à ce que tu dis, on pourrait faire une généalogie du Moi en déterminant les différents niveaux de consciosité du sujet => conscience brute (intentionnalité, réceptivité) => jugement (raison) => mise en relation (conscience positionnelle) => Moi (ego, subjectivité). Et cela dans un cycle fluent, puisque le vécu s'enchaîne de perception en perception, dans ce qu'on pourrait appeler, encore en référence à Husserl, le flux des vécus.Citation:
C marrant..j'y vois un dialogue entre cet état de conscience brute et l'état de connaissance final qui détermine une conscience au final subjective
Si cette évolution de consciosité est cyclique, il est évident que l'état de consciosité subjectif précède à un moment donné l'état de conscosité brute, ce qui permet l'intentionnalité. Reste à définir quel était l'état primordial, c'est à dire qui de la poule ou de l'oeuf était là en premier. Poil au nez. Et là, mon petit pote, on pourrait dire que l'on fait une généalogie de la conscience à travers les vécus, comme tu le pensais au début.
Encore une réminiscence. Tu poses un peu la question de la formation noématique des objets. C'est-à-dire l'objet en tant que tel existait-il avant que je ne le perçoive? N'est-ce pas le sujet qui donne à l'objet son sens (noématique=qui fait de l'objet un noème), en fonction de la manière dont il le perçoit (noétique=qui donne lieu à la noèse)?Citation:
Tu parles du triangle , l'invention du triangle s'est elle faite dans la spontanéité ?
ou bien...l'humain l'a t'il identifié dans la nature pour ensuite se l'aproprier et le réinventer , dans ce cas si..l'objet fut conscience avant d'etre connaissance puis une fois l'apropriation communiquer entre l'objet et "soi"..
Lorsque je perçois un rocher par exemple, ce rocher existe-t-il objectivement en tant qu'étant? Ou est-ce moi qui lui donne son identité d'être ce rocher, distinct de tout autre?
Ce problème sur les champ de pré-donation et le rôle objectivant du sujet serait très long à résumer, et surtout n'a pas sa place dans ce topic sur les livres. Mais, puisque le topic en question est fait pour ça, je conseille de lire Expérience et jugement de Husserl (enfin, plus ou moins Husserl), chez PUF je crois.
En tout cas, par ce questionnement, tu mets en doute directement la possibilité de l'ipséité, c'est à dire du fait que tout objet est lui-même, et absolument distinct de tout autre. Si l'ipséité n'existe pas, tu plonges le sujet dans le solipsisme le plus complet: la seule certitude que j'aurais, dans ce cas, c'est d'être conscient, et le reste n'est que spéculation.
Je fourre mon doigt très profond dans l'oeil de celui qui osera évoquer Descartes.
Bisou, je vais de ce pas rejoindre mes camarades hippies militants qui vont à mon avis avoir affaire aux CRS aujourd'hui à la fac.
Tout à fait passionnant
Et il faut de l'intuition pour insister sur précisément la problématique de la constitution du sujet
Comme de juste je vais invoquer Descartes
Mais non !!
Quoi que ...
Ainsi vous ne vous orientez pas vers la sortie du sujet par le haut (cad la position métaphysique du sujet dans un discours ; de type donc métaphysique)
Mais vous essayez d'appréhender le sujet par le bas, selon une ontologie ? cad comme qui dirait les racines de la perception, par ex, et que je qualifie d'ontologie (opposé à métaphysique, de l'ordre du discours)
j'avoue que j'aurais plutôt tendance à viser l'inverse ; à savoir ; le sujet sort de lui-même par le discours , en créant les signes de son être (c'est pour cela que je suivrais plutôt Descartes)
mais il est vrai qu'il existe une Somme inconnue quant à ce qui me constitue dans ce monde ... donné et pas donné à la fois ... acquis en partie donc
Euh, non, justement, à l'inverse de Descartes, je pense qu'on ne peut pas expliquer la nature de la subjectivité par la substance. Le cogito ergo sum de Descartes pose l'âme comme substance qui aurait des comptes à rendre à Dieu (la substance pensante n'est pas immanente, elle est transcendée par Dieu).
Or, je veux montrer que l'explication du sujet comme immanent le place en position d'auto-détermination. Le sujet, le Moi, l'ego, se fonde à partir de deux choses: la conscience positionelle et l'intentionnalité. Ce n'est donc plus Dieu qui transcende l'ego, mais l'ego lui-même. Le sujet est cause de soi, et donc totalement libre (en tant que sujet, entendons-nous bien).
Reste à expliquer la constitution sociale du Moi, ou comment la subjectivité se trouve transformée dans la mise en relation sur le mode de l'intersubjectivité, et non plus sur le mode de la perception.
En tout, ce n'est pas tant une ontologie que différentes modalités de décrire les conditions nécessaires qui fondent le sujet: une dimension gnoséologique (la conscience positionnelle, dans l'espace ou dans le temps), une dimension psychologique (l'aperception, ou la conscience refléchie de soi par introspection), une dimension sociale (l'intersubjectivité), et surtout une dimension phénoménologique (le lien de la conscience positionnelle et de l'intentionnalité).
Quoique, c'est vrai qu'on peut rassembler tous ces axes d'étude dans une seule ontologie du sujet.
En tout cas, contre Descartes, je propose de changer le cogito en percipio ergo sum: je prerçois donc je suis.
"Le reste n'est que spéculation"
j'en sais fichtre rien.. c'est drolement passionnant et compliqué et il me faudrait sortir de mon "conscient" pour pouvoir mieux le comprendre , pour le voir de l'extérieur et la facon dont il agit...
Si je faisais un "dialogue" entre l'objet et le "conscient"ok
Objet : voila ce qui est
Consciense : tu es ce que je vois
Objet : comment me vois tu ?
Conscience : je te vois de ce que je sais
Objet : Que sais tu de moi ?
Conscience : Au premier regard..rien , alors je t'inventes
Objet : donc je suis le fruit de ton intuition ,et je
n'existe plus que dans ta perception en l'instant
Conscience : Franchement tu m'agace...lol
L'objet existe avant que je le percoive...c sur mais mon conscient l'interpréte...
Décidément j'ai le triangle dans la tête lol...y faut que je m'en débarrasse...
Le triangle est une forme géométrique pensé par l'homme
mais avant cela il fut une intérprétation d'un objet , et c'est a travers cet objet que l'on s'apropria le "triangle"
quels fut alors ces "objets" a la base du triangle...
au fait...ce n'est pas "l'objet" qui importe mais sa forme
la forme de l'objet en question nous a insinuer le triangle
notre conscient est dans ce cas la subjectif , il associe l'objet a une forme...
mais quels furent ces objets...
Si il n'y a pas de spontanéité , c'est une "vue" de la conscience...
Les étoiles dans le ciel peuvent par alignement insinuer un triangle..
Le sommet d'une montagne...
Les branches d'un arbres..
Le Quartz et d'autres minéraux...
ect ect ect...
Tout dans la nature , alors ces objets ont déterminés la conscience que l'on a du triangle ...
Pourquoi donc le triangle , en exagérant un peu...peutetre l'on retrouve dans cette géométrie un certain aspect naturel de l'ordre..
S'il est une image de la nature , notre conscient en a prit cette image afin de l'exploiter et surtout pour l'améliorer mais cela sans savoir vraiment , en fait sans en avoir réellement conscience..
j'ai envie de remonter le cheminement de cette conscience...jusqu'a son premier ettonement...
existe t'il un aspect sublimal dans la nature ?
Peutetre avons nous une perception sublimale des objets
peutetre le conscient fonctionne ainsi :
ce que l'on percoit et ce que l'on ne percoit pas du même objet
mais qui influe notre conscient sans réellement avoir conscience de cette perception....comme une sorte de clef ou bien un code...
merci a tous.
juste une petite remarque:
et si on revenait au sujet d'origine:
"quel est le livre qui vous a le plus marque"?
introduction à la lecture de hegel
de kojéve
recueil de cours du dit kojéve, réunis pas Queneau,
un peu désordre ,
mais qui a nourri la réflexion de ...euh ... tout le monde
(de sartre à lacan , structuralisme dans la compréhension de hegel ou de heiddeger )
en donnant une interprétation très athée et strict de hegel (trop sans doute, si l'on se réfère à hegel lui-même) ; l'esprit s'exprime absolument et totalement au travers des contradictions humaines.
de sorte que l'on peut soit y reconnaitre le devenir des consciences, soit recomposer l'ensemble de tous les signes possibles dans leur auto organisation.
kojéve était un "personnage" lui-même , assez influent politiquement ensuite et qui a produit une sorte de délire abstrait assez perturbant ma foi, qui consistait à re-écrire l'histoire de la philo dans la perspective d'un discours "uni total"
histoire raisonnée de la philosophie paîenne
Je dirais pêle-mêle
La Chute, L'étranger de Camus(et ses autres oeuvres aussi)
Journal d'un curé de campagne, sous le soleil de satan, Bernanos
Le procès, Kafka
Le procès-verbal, Le Clézio
L'ennui, Moravia
Le livre de ma mère, Cohen
La peau de chagrin, Balzac
Madame Bovary, Flaubert
Le loup des steppes, Hesse
Hamlet, Shakespeare
A peu près toutes les oeuvres de Beckett et Cioran
Confession d'un masque, Mishima
Confession d'un enfant du siècle, Musset
Pas à pas jusqu'au dernier, Ostinato, Des Fôrets
Le temps du mépris, Malraux
Voyage au bout de la nuit, Céline
Ouvrages concentrationnaires(Levi, Semprun, Antelme, Delbo,Wiesel...)
La bête humaine, Zola
Les Mots, la Nausée, Sartre
Dom Juan, Molière
Le portrait de Dorian Gray, Wilde
Les rêveries de promeneur solitaire, Rousseau
Les chants de Maldoror, Lautréamont
Jankélévitch, Duras, Kundera
Et d'autres encore...
Borjes, ça rend complètement taré;
Et Vian, y a des situations et des tournures de phrases complètement géniales, genre: "ils marchèrent côte à côte comme avec Eve".
beaucoup me trouveront bête,mais voila,ce livre,le serpent cosmique(de jeremy narby),a tout bonnement changé ma vie!!
si vous êtes ouvert d'esprit lisez le,c'est tout simplement magnifique....
la tentation de l'innocence de Pascal Bruckner.
je ne suis pas un grand lecteur, surtout si c'est de la philo que j'ai toujours trouvé bien difficile, mais justement un livre de boris cyrulnik sur la naissance de langage m'a fait découvrir qu'il y avait quand même certaines personnes en philo qui présentait les choses d'un manière qui se rapproche de la mienne. l'auteur s'appuie abondament sur des données biologique qui d'ailleurs sont très interessantes et que l'on peut ressortir pour etonner les gens en discussion.
bon je n'en ai plus qu'un souvenir lointain mais je suis quand même bien content que ma prof de philo nous l'ai imposé en terminale...
Salut,
C'est "Le désert des tartares" de Dino Buzzati
Je l'ai lu à 20 ans, puis à 35 ans et peut-être je vais le
relire à 42 ans.
Je suis pas une fana de lectures, mais ce livre m'a marqué
car il est pour moi d'une incroyable vérité, je n'en dis pas plus car je risquerai - à vouloir expliquer - de ne pas atteindre le but recherché : qu'il soit lu
J'ajoute qu'on est tous des Drogos, on a tous un fort Bastiani.
Il y en a tellement à mon âge... Aimant la littérature, mais aussi l'abstraction....ce serait vaste.
Un seul alors : Le Zohar (dit Livre des Lumières), mais c'est ardu, et ce n'est pas un roman.
Des grand auteurs encore vivants, tels :
- Elie Wiesel,
- Milan Kundéra,
- Stéphane Sweig (lui plus de ce monde),
plutôt la littérature de l'Est en somme.
Voilou.... les zouzous.:oh
@ Prosodie,
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le Zohar,
ce que vous y avez trouve, par exemple.
Oui bien sûr...
Le Zohar s'inscrit dans une longue liste de livres dits ésotériques (science cachée... pour faire court).
La Bible est un livre de ce type. Elle ne raconte pas l'histoire, contrairement à ce que l'on pense, uniquement religieuse, mais donne des clefs, quant à toutes les sciences Universelles (ne signifiant pas exactes, mais que l'on trouve sur tous les continents)...
Le Zohar, pour ne me soustraire à rien, quant à votre question, est un des livres les plus importants de l'analyse hébraïque (mais il est écrit aussi en Français...bien entendu).
Vous avez donc dans ce domaine :
- le ZOHAR (dit livre des lumières)
- la KABBALE ou MISHNAH (philosophie relative à Dieu, la Nature ou l'Univers, ce qui est la même chose),
- la THORAH (ensemble des ( livres composant la Bible)
- le TALMUD (commentaires de la THORAH)
Ce sont des livres enseignant les 5 SCIENCES universelles que sont :
- l'Alchimie,
- l'Astrologie,
- La Mythologie,
- le Symbolisme,
- la Magie.
On trouve tous ces livres aisément à acheter, et particulièrement aux Éditions Verdier.
Vous aviez posé la question de savoir ce que j'avais préféré. Je fus honnête, mais vous voyez c'est un peu rébarbatif, répondu ainsi.
Bien à vous tous....
@ prosodie
merci pour vos precisions.
peut -etre pourriez vous etre un peu plus explicite sur ce que ce livre vous a apporte ou bien sur ce que vous y avez trouve de remarquble, pour vous, je precise.
desole d'insister ainsi, mais il est peu frequent d'avoir l'occasion d'echanger sur ce sujet.
Le mot "Zohar" – splendeur en hébreu, le livre du Zohar est un des ouvrages fondamentaux de la sagesse de la Kabbale. Les origines du Zohar datent du 2ème siècle – période à laquelle Rabbi Shimon Bar Yochaï – Rashbi – écrivit avec ses élèves, le livre du Zohar, ainsi que cela est décrit au début du livre du Zohar lui-même.
C'est l'analyse, et la mise à plat de chaque mot (prononciation, valeur numérique, (nombres et chiffres, ce qui n'est pas la même chose... les nombres, sont "la valeur", le chiffre "le graphisme, la représentation", les deux ayant des fonctions différentes...
Ce livre est présenté comme une structure en 18 phases, examinant "la mystique", <ici Juive> du Monde que nous ne voyons pas avec les yeux mais qui EST et devient "INCONTESTABLE" lorsque l'on rentre dans son étude constante.
On n'a plus envie (je parle pour moi, puisque vous avez la gentillesse de me poser la question personnellement) de perdre du temps à lire autre-chose. Le Zohar apporte toujours des réponses à tout, même sur le plan "chimique", mathématique, oh combien, scripturaire, etc....
Je ne suis pas de famille Juive, j'avais étudié la Bible par obligation de naissance, mais j'ai trouvé, dans le temps, le besoin de savoir autrement, ailleurs, différemment, et depuis je continue de découvrir le monde, car je le comprends mieux et ai des clefs plurielles, vaste pour l'analyser....
Le Moyen Âge, fut une grande période pour les Alchimistes,
dont la plupart travaillaient avec ledit Zohar, mais pas seulement, vous vous en doutez....
Si vous consultez mon CV, vous verrez que ce sont des choses qui me passionnent, mais qui ne se transmettent pas, c'est un peu comme la psychanalyse.... il faut être volontaire, pour cette étude complexe. C'est passionnant !
Bien à Vous.....
un enseignement qui ne se transmet pas, comme c'est etrange.
Vous êtes un magnifique rhéteur. Bravo... Cela m'amène à ajuster ce que je vous indiquais...
Il faut être volontaire, attiré, consentant, pour de telles recherches...Elles ouvrent des portes constamment.
C'est un enseignement que l'on n'impose pas. C'est une étude que l'on choisit...
Tendresse ami.....
Charles Mopsick etait l'un de ceux la.
Exact.... Il nous a quitté, voilà quelques années (il n'y a pas bien longtemps)...Il était édité aussi chez Verdier...
Il n'était pas le seul. Les merveilles et l'érudition font du bien à certains...c'est pourquoi, il faut creuser, creuser, mais si cela nous convient....
Alors de tout ce que j'ai pu et lu, les auteurs de l'Est, résonnent davantage en moi.
Tel J.V. Goethe, les T. Mann, E.Wiesel, M. Kundera (ce dernier a une Oeuvre splendide et ses livres sont tellement courts contrairement à MANN qui peut en décourager certains...
Ce n'est pas nostalgie, c'est leur verbe qui me touche.
Par exemple Garcia MARQUEZ dont l'oeuvre est incontestable...m'amène à me battre avec sa pensée.
Les livres sont vivants, ils sont merveilleux....Aucune inféodation à la pensée, qui créée ses propres images.
Le virtuel, c'est différent.
Il n'y a pas l'odeur du papier, (encore moins maintenant, puisqu'ils sont massicottés), avant on devait les couper, les ouvrir, - il y avait là - une respiration d'attente, de plaisir en devenir..
On ne peut rien regretter, car pour ma part, je vis maintenant dans un très petit logis, qui ne peut recevoir ce que j'ai lu (tant la bibliothèque était grande, travaillée, torturée, soulignée, annotée), alors sur Google, je peux retrouver les pistes qui m'ont formée...
Voilou.......Il y a des régions du monde qui résonnent mieux en nous que d'autres.....Mdr)
-les Confessions de saint Augustin , le livre XI sur le temps.
-Temps et destin de Marcel Conche.
-se liberer du connu de Krishnamurti
Il en va effectivement ainsi du monde qui réfléchit sur l'univers, qui est plus vaste que notre planète bleue, mais ne saurait prévaloir...
Ces écrits sont des amis...tous individuellement lus, compris, fusionnés parfois, indéfectibles à se mieux comprendre.
Aucun assaut livresque listé, pour Être (on tombe très vite dans le paraître).... Je répondais à la question du forum, rien de +.... mais Vous ?
Sourire... et bien à vous....
Garcia Marquez ?
quel ouvrage conseillez-vous?
Gabriel Garcia Marquez (l'accent je ne sais pas où le mettre, en travers, sur le E)..
C'est un géant, un Dieu de l'écrit... mais à le lire je souffre, il me torture, je ne m'y baigne pas... j'ai mal...
Aussi, par exemple : "Cent sans de solitude", mais pas seulement, car malgré cette douleur et cette lutte à le comprendre à le lire, j'ai lu aussi, "L'automne du patriarche"...
Dans son écrit, il n'y a pas seulement un souffle littéraire, mais cette sensation physique née de l'intellect (du froid, brûlure, par le vécu.. ce sang qui bat, dans les pays du Sud, -- la virilité sanguine n'est pas ressentie pareillement par les écrivains majestueux de l'Est, ils s'expriment différemment) .. enfin je ne sais comment dire, c'est tellement grand et personnel....
Gabriel Garcia Marquez est un des écrivains qui ne me fit pas seulement pleurer, mais me fit envisager de tuer les mots crus qu'il emploie pour décrire LES morts... (dans cet échange le livre, lui et moi, nous vivions de concert)... Le livre est une réalité personnelle.
Enfin, je le vis simplement ainsi.... Sourire. Visitez-le, si le temps vous le permet, car lui, son expression est volumineuse... tandis que Kundera NON. L'oeuvre est accessible, rapidement, mais dense également.
L'Art est si vaste... je l'AIME, vous l'aurez compris...
Bon voyage parmi eux..... Tendresse :)
Faut pas oublier quand même qu'il est assez dur de juger sur une traduction. La traduction de The picture of Dorian Gray d'Oscar Wilde par exemple, en poche, enlève les trois quarts du raffinement si propre à l'anglais aristocrate du XIXe. Mais parfois on ne peut pas y couper.
J'ai lu Cien anos de soledad de Garcìa Màrquez (les accents sont dans le maivais sens, mais j'ai pas trouvé comment on fait les bons) en Espagnol au lycée, il y a quelques années, donc je ne peux pas dire grand chose dessus, mais je me souviens qu'à l'époque, j'avais été marqué par le rythme désarticulé, un peu baroque sur les bords, de la langue, et qu'on ne retrouvait forcément pas dans la traduction française. Faudrait que je retrouve mes cours d'Espagnol, si je ne les ai pas brûlés dans ce grand feu de joie après la dernière épreuve du bac.
Mais dans tous les cas, je m'ennuie toujours profondément avec les romans au style un peu journalistique et réaliste (Kundera me fatigue profondément!), sauf avec Garcìa Màrquez. C'est peut-être ce côté baroque, ou sa manière de mener le récit, d'amener les thématiques, les personnages.
Sinon, je dois avouer que j'ai une préférence pour les auteurs anglais. Wells, par exemple, est un génie du récit à la première personne, et fait merveilleusement bien ressortir la culture aristocratique anglaise, victime de la révolution industrielle en cours, de la fin du XIXe. The Island of Dr. Moreau et The Time Machine en sont peut-être les exemples les plus frappants.
Dans le premier, le personnage principal, dont l'histoire et la vie avant la situation d'énonciation importent peu, se retrouve coincé sur une île avec un savan fou. Celui-ci fabrique des humains à partir d'animaux, en utilisant des techniques de vivisection. Il allonge les membres, transforme la gorge et le pharynx pour leur donner la parole. La cruauté du récit (tous les personnages sont pervers, emportés par des passions qui les dépassent, au bord de la folie) choque par son opposition avec les tournures élégantes des phrases et le raffinement de l'anglais. Le roman est presque insupportable à lire, et le fait que l'on ignore tout du personnage principal (l'histoire est racontée d'un point de vue subjectif!) ajoute à cette impression de folie et de perversité.
Il en ressort en plus une étrange conception de l'humanité, témoin du combat entre l'époque moderne et l'émergence de la pensée contemporaine: les animaux doués de parole sont tour à tour considérés comme des hommes (Descartes, repris par Swift, distingue les hommes des animaux par la capacité de parler), avant de se voir attribuer dans la dernière partie le statut de monstres. Les expériences de Moreau sont décrites comme cruelles et absurdes; point de vue profondément positiviste: la science ne doit pas mener à placer l'homme au même rang que Dieu, et doit se borner à décrire les phénomènes et le monde.
Time machine est un peu plus politique. Les hommes du futur, les Eloïs, y sont vus comme le résultat d'un triomphe du communisme. Par des causes non expliquées, le travail, la nécessité, le besoin ont disparu. Il en résulte que les Hommes n'ont plus d'obstacles à surmonter, plus de fierté sociale, plus d'orgueil, plus de passions. Cette paix est vue de l'angle de Wells (partisan du communisme et de l'amour libre) comme la fin de l'intelligence humaine, le fruit apocalyptique de l'industrie. Le temps libre, le loisir éternel, paradoxalement, ont eu raison de la volonté humaine de connaissance et de progrès. Encore une fois, l'histoire du personnage, son identité, sa vie, n'ont aucune importance. Seule la situation d'énonciacion compte, et cela rend le récit assez mystérieux.
C'est cette spontanéité d'écriture qui me fascine chez Wells.
Voilà voilou, je vous le conseille fortement (en V.O. bien entendu).
-L'affaire Charles Dexter Ward (H.P.Lovecraft)
-Les chiens de Tindalos (H.P.Lovecraft)
-La conjuration des imbéciles (John Kennedy Toole)
-Le pendule de Foucault (Umberto Ecco)
En philo Les méditations métaphysiques et Le Phédon.
J'ajoute:
Virginia Woolf Mrs Dalloway
Pour moi c'est:
Les essais de Montaigne
La nouvelle Héloïse de Rousseau
A la recherche du temps perdu de Proust
Les trois à égalité
smdance
Désormais c'est de
Virginia Woolf : Mrs Dalloway
ce livre change ma vie
Lélé