la place de la réalité entre l'art et le virtuel?
je lance un sujet de discussion,
un texte comme point de départ:
de rené huyghe "psychologie de l'art":ma lecture de chevet en ce moment: les parenthéses ce sont mes appartés:
"si divers qu'ils soient par leur essence, art, philosophie, littérature, science, conditions cociales et économiques avouent des directions convergentes qui désignent toutes le principe central d'un temps. (...)
sur tous ces plans si distincts un glissement analogue s'effectue qui caractérise, shématiquement, l'éclipse des principes abstraits(les monades par exemple) au bénéfice des constatations concrétes (l'architecture par exemple)....
on assiste au 19 éme siècle, au passage dans la physique, de la conception mécaniste à une préoccupation croissante de la notion d'énergie; parallèlement, l'univers que voient et que représente les peintres, d'abord constitué surtout de solides aux volumes stables, rochers, terrains, groupes d'arbres, etc,...,fait place de plus en plus aux eaux, aux brumes, aux nuances de la clarté, aux apparences changeantes; l'impressionnisme enfin achève l'élimination totale des masses définies, qu'il sacrifie aux vibrations lumineuses, et dissout la forme dans une obsession accrue des forces immatérielles et agissantes. En cette fin de siècle, on relèverait une semblable hantise du mouvant et du fluide dans la philosophie (les images bregsonniennes), dans la littérature (le symbolisme, l'impair verlainien), dans la musique (les thèmes de debussy) et jusque dans la psychologie proustienne."
voilà comme point de départ, une direction sémantique que j'emprunte; aujourd'hui peut-être l'art minimaliste et l'expression virtuelle sont à associer,de même que les interfaces substitue au visuel tangible dénivelé le virtuel hypnotique nivelé...le cinéma de matrix, la musique électro, la conquête de l'espace, l'image publicitaire, de l'imbrication électronique dans des échanges sociaux entre sujets organique. alors que les rapports sociaux confinent au tableau en deux dimensions (l'écran), à l'immatérialité, l'art lui fait de plus en plus dans le relief en quatre dimensions et conçoit des espaces où le tangible est ré-investit non plus sous une forme utilitaire et fonctionnelle mais ludique et esthétique....la réalite quotidienne devient science-fiction et fantasmagorie et favoriserait le délire et l'art devient non plus une évasion mais un retour à la perception sensorielle et matérielle. l'art du 21 éme siècle agence l'espace tangible comme pour encourager l'organique à s'y mouvoir de nouveau, comme pour compenser l'inclinaison de la société cybernétique à négliger l'espace à la faveur de l'écran et de l'image. comme si l'équilibre s'inversait...l'écran impressionniste comme un voile sur la réalité et les vies qui deviennent non plus actives et dans le mouvement mais comtemplatives et dans l'immersion.
si ça résonne en vous, à vos claviers!
mes doigts court sur le clavier, tantôt mon épee, tantôt mon panier, et surtout ma plume...de la caverne de platon (ou grotte avec les dessins) à l'alphabet jusqu'au clavier, l'écriture en a subit des tranformations, des ombres projetées sur les parois de la caverne de platon au mots de l'écran, la frontière est ténue et la réalité difficile à discriminer mais les combinaisons et interprétations toutes intérréssantes.
philosophie de la totalité: quelques pistes à explorer
brezing hamm
pour préciser l'objectif, j'ai trouvé sur le net l'auteur COMTEMPORAIN (pour décoller de la philo classique) de "pour une philosophie de la totalité": christian godin...le lien: à peu près "l'oeuvre d'art totale: le sens d'une utopie" à voir sur google, titre d'un colloque et dans la présentation; ce que suggéré maladroitement mon point de départ et ce que celui-ci vous a évoqué (à savoir la totalité) se trouve ici bien formulé. j'aurais bien aimé pouvoir envoyer ce texte ici ou un copier coller, mais ça ne marche pas ou alors c'est encore moi qui ne sait pas utiliser mon ordinateur et j'ai la flemme et pas le temps de retaper le texte...si quelqu'un s'intéresse au sujet et fait un tour sur google et peut afficher ici le texte de la présentation du colloque de christian godin, ça serait pas mal; histoire de rejouer ici un colloque entre amateurs de philosophie sur le thème de l'oeuvre d'art comme expression de la totalité...et par extension de la réalité?
ou sinon la prochaine fois que je vais à la bibliothèque cad à la fin de la saison (lol), je m'y colle moi même et prend les quatres tomes...mais à mon avis, cela doit être assez connu pour en débattre de la philosophie de la totalité, non?
totalité, de l'Un dans la diversité
colloque organisé par l'Ensad; je cite:(mon slogan/mes appartés/mes parenthèses):
" Les deux axes du colloque sont d'une part, la synthèse des arts et, d'autre part, l'esthétisation totale du monde, soit l'organisation des apparences (virtuelle, images,ce qui n'est pas palpable, fugace et fugitif...) pour recourir à son synonyme; la propagande.
la synthèse des arts, l'abolition des frontières entres les genres s'est produite parce-que le monde des hiérarchies (plus de classes sociales?politique?) avait été englouti, sans elle l'abandon de la frontière qui régissait le monde des arts n'aurait été possible. Il ne reste qu'un seul art, une SYMPHILOSOPHIE pour parler comme les romantiques dont la clé de voûte (architecture?) est la poésie, ce qui signifie que ce qui anime l'oeuvre d'art est le verbe; la parole."
le virtuel, n'est-ce pas ici une épuration? j'entend par là le mot comme porteur de multiphes potentialités, virtuel: qui n'est qu'en puissance et non en acte, le mot en tant que puissance et non acte ou acte avorté...le babil...intra-utérin...l'imagerie échographique qui virtuellement représente le réel ici parental et pour remonter plus loin, l'enfant comme conçu d'abord dans le langage d'un couple donc virtuellement (d'abord conçu en mot avant de l'être en acte), l'oeuvre parentale par excellence, donner naissance n'est-ce pas la définition d'une oeuvre; après le complément d'objet peut s'accomoder de peinture, de romans, de savoir faire artisanaux (créer/CREATION)...vie souterraine comme intra-utérine(film/avalon), société de plus en plus virtuelle, sortir de chez soi comme sortir du ventre alors?...l'art en tant qu'inextricablement lié au mot, le mot comme contrepoint, comme trait d'union, le virtuel comme support de la totalité???...trève d'embrouilles parce-que les idées sont ici embrouillées et non construites j'en conviens, comment...symboliser?(mathématiquement)= symphilosophie...et si on conçevait la philosophie comme une oeuvre d'art?
brezing-hamm
on pourra reprendre le sujet quand on aura lu le tome 4 de la philosophie de la totalité de christian godin.....si l'idée ne vous tente pas trop, en tout cas moi j'ai bien envie de m'y pencher pour éclaircir et voir s'il y a des résonnances dans cette philosophie de la totalité, le sommaire à l'air alléchant, je vous en ferais un résumé peut-être filtré j'en conviens par mon interprétation...et le temps toujours le temps qui manque mais le temps peut-être élastique...et l'heure d'aller bosser
Ah, symphilosophie (seinphilosophie/pulsion orale, à croire que les mots (comme lait virtuel à défaut d'être maternel) ont une saveur) quand tu nous tiens!
si je décolle pas là, je vais être sérieusement en retard!!!!!!!!!!