La beauté peut-elle faire peur ?
Bonjour à tous,
Voila je bloque sur le sujet de philo cité dans le titre car je ne trouve pas vraiment d'argument qui va dans le sens "oui, la beauté fait peur". J'avais pensé parler du sublime mais il est bien précisé dans mon cours que la beauté est différent du sublime.
Quant à la problématique du sujet qui ressort après l'analyse de mon sujet, je pense qu'elle se situe a ce niveau : d'un côté la beauté est à l'origine d'un sentiment de plaisir désintéressé mais, d'un autre coté, la beauté peut-être à l'origine d'un sentiment de peur, or plaisir et peur semblent incompatibles.
En espérant que vous pourrez m'aider,
Merci d'avance.
La beauté par l’expérience !
Soyez concret, ce qui veut dire « donnez à voir » : pour la beauté, c’est un minimum !
Vous arriverez, je crois facilement, à la conclusion que la beauté n’est jamais faite seulement que de ce qui fait peur, car elle montre la vie sous des formes différentes.
Une statue de Praxitèle, si belle qu’on la croirait vivante, mais c’est un mort-vivant ! Sa grâce est celle de ses traits, non de sa vie.
Combien d’œuvres montrent l’horreur du Christ en croix, ses plaies, son sang, sa douleur insoutenable (pour édifier). Combien d’autres montrent l’enfer (Bosch), la foudre de Zeus (là j’improvise, n’est-ce pas, mais c’est si facile). Le radeau de la méduse ? Tout le monde va se noyer !
Puis ensuite, mais au hasard, le surréalisme : les profondeurs du moi (voix caverneuse), la révélation de nos turpitudes (Dali). Etc., etc. Le déjeuner sur l’herbe de Manet ? A vous de dire.
Problème : le plaisir vient d’un pas en avant forcé, forcé par les créateurs : la beauté fait toujours peur, mais le plaisir vient de là, nous sortir d’un seul rapport sublime à la nature. Enjeu : sans la beauté, la peur d’aller de l’avant, de rompre les codes de la tradition, d’oser créer malgré le risque de se faire dévorer le foie, tout ce qui ferait réellement peur nous bloquerait.
Art = fonction symbolique, aide à devenir humain, etc., etc.