les concours de philosophie

Bonjour, je voudrais entamer la discussion sur les concours du capes et de l'agrégation (qu'on a commencé d'aborder dans une autre discussion mais dont le sujet est différent).
Est-ce que des capétiens et des agrégés ou des gens qui passent le concours veulent partager leur expérience?

Pour ma part, j'ai passé le Capes deux fois, je l'ai eu la deuxième. Quant à l'agreg, je l'ai passé deux fois pour rire (c'est à dire sans la préparer, ce qui est plutôt vain!). Cette année je l'ai préparée sérieusement et malgré les encouragements de mes professeurs et un travail acharné de plusieurs mois (et en fait de plusieurs années), je me suis écroulé le jour de l'écrit.
C'est étrange, mais c'est comme si je n'arrivais pas à dépasser un certain mur fantasmatique m'interdisant de me prouver que je pouvais le faire. Je n'ai fait ni normal ni les prépas, et depuis le début de mes études à la fac, je vis avec une certaine angoisse de l'Autre (généralement normalien) qui de toute façon réussira nécessairement là où j'échouerai. Cette " névrose des concours" m'a finalement conduit à quitter deux épreuves sur trois de l'écrit au bout de 3 heures alors que je savais a priori de quoi il fallait parler. Mais sur le coup j'ai eu l'impression que quoi que je fasse c'était peine perdue.

Je m'excuse de mettre en avant des problématiques par trop personnelles, mais je crois que l'isolement des concours (à Montpellier on était deux seulement à suivre la préparation à la fac) ajoutée à la démotivation que peut accompagner plusieurs années de préparation où il est plutôt question de "consommation" des auteurs que de véritable maturation intérieure pourrait expliquer ce sentiment d'à quoi bon. Il faut dire que ce n'est que maintenant que j'ai renoncé (pour cette année) à l'idée d'aller à l'oral que je me remets enfin avec plaisir à lire et à penser.

J'espère trouver ici des témoignages et des avis, merci.

salut Soukoun2,

Ouis je crois que tu incarnes l'angoisse du péril normalien.. J'ai fini mon DEA ya 2ans déjà et depuis je flâne dans les limbes des concours A PASSER que je n'ai pas fait car je flippe tjs un peu en filigranne sur le fait que très très peu de places sont libres et que tous les ans, des bataillons de normaliens suceurs de sang se ruent sur celles-ci, laissant aux "pauvres malchanceux qui n'ont pas eu la présence d'esprit de voir le jour chez eux" des miettes et des larmes.

Tous mes potes ont abandonné sauf un qui se casse la tête et autre chose sur les concours depuis 3ans.

Moi j'ai pris du recul, je bosse dans un autre monde depuis 2ans, alternant taf ponctuels et philo dans mon coin. J'essaie de voir ailleurs d'autres chemins sensés. Car la philo telle que tu dois te la manger en bachotage est indigne, même si je dois reconnaitre que c'est nécessaire. Disons que la compet entre postulants ne doit pas effacer l'importance de ta quête: si la philo possède une valeur, défends la!

Est-ce que tu veux finir agrégé? Vu que tu as le CAPES c deja pas mal pour jouer "au plus beau métier du monde". Façon Michelle Pfeifer dans "Esprits rebels". -)

La plupart des enfarinés se la coulent en Ferrari a enseigner la sophistique à des prépas com' pour qu'ils puissent conquérir le monde. Une philo du business en gros. Je préfère cultiver mon petit potager à l'ombre de la mondialisation de pensée qui sévit en ce bas-monde. (mer-de je deviens altermondialiste maintenant! Va falloir arreter le Déo...)

Mais là ça n'engage que moi et je ne suis pas si fier de mon non-choix actuel. Si tel est ton destin, n'accepte aucun obstacle et la persévérance rapportera (mais arrete de ch*er dans ton scaphandre, ça sert à rien -)).

Bonjour à tous, :kado


La connaissance c'est une chose, mais si on n'a pas le moral, elle ne te sert à rien.
Pour exemple, il y a un animal, le bourdon pour ne pas le nommer qui a un poids trop important par rapport à la taille de ses ailes et qui théoriquement l'empêche de voler. Seulement voilà,... Le bourdon ne le sait pas, et... Il vole !!
A méditer.


Serpolette.


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"Il n'y a point de génie sans un grain de folie." Aristote