Premier,second et troisième trimestre ...
bonjour, c'est important je n'arrive pas a développer ou du moins essayer de mettre de l'odre dans ma dissertation je m'explqiue , jai fait mon introduction mon plan qui est le suivant : I) oui il faut abandonner tt croyances pour éviter des conflits, ou de se faire de faux espoirs... mais les croyances sont les choses essentielles dasn la vie de l'être hmain car elle constitue son moteur... voila mais dans mes parties je ne sais pas comment élaborer de ous parties dans qu'elel partie je dois mettre croire et savoir ? raison ou croyance? svp j'ai besoin d'aide je odis la rendre avant la fin de la semaine merci par avance...
L’illusion qui réconforte est-elle préférable à la vérité qui dérange ?
Bonjour, je suis en terminale L, et j'essaie de traiter le maximum de dissertation possible pour faire face à mes difficultées. Ce n'est donc pas un sujet qui m'a été imposé, et je ne dois pas le rendre à mon prof. J'ai donc commencé à traiter ce sujet "L'illusion qui réconforte est-elle préférable à la vérité qui dérange?".
"Au premier abord, il semble préférable de croire en l***8217;illusion. En effet, si celle-ci offre l***8217;opportunité d***8217;un réconfort, et donc est en soit une certaine source de confort pour l***8217;homme, pourquoi celui-ci devrait-il s***8217;en privé ? Qui préférerait souffrir, alors que la possibilité de confort s***8217;offre à lui ? En effet, il est bien connu que l***8217;homme se donne pour fin d***8217;atteindre le bonheur. Ne se dessine-t-il pas ici, un chemin pour y accéder ? Pourquoi ne pas emprunter le chemin de l***8217;illusion (puisque, toute réalité est ainsi bafouée
, et donc, n***8217;est plus source de malheur et de souffrance) ? Toutefois, l***8217;homme peut-il tomber dans l***8217;illusion par conscience ? Ainsi, face à une réalité qui le dérange, peut-il décider, à un moment donné d***8217;oublier la réalité, et de se donner ses propres illusions ? Tout ceci semble possible, si l***8217;homme parvient à se mentir à soi-même. Mais, cette illusion basée sur le mensonge, peut-elle être encore considérer telle un réconfort ? N***8217;est-il pas préférable pour l***8217;homme d***8217;accéder à l***8217;illusion par l***8217;inconscience (car il ne devra se mentir
Citation:
mal dit, obscur
) ? Ainsi, il ne se rend pas compte qu***8217;il esquive la vérité, et donc la réalité. Et tombe dans l***8217;illusion la plus totale sans même s***8217;en apercevoir. Notons tout de même, que ceci est encore une fois paradoxal. En effet, il s***8217;agit ici d***8217;une question de choix, faut-il préféré la vérité ou l***8217;illusion. L***8217;homme face à ces deux possibilités doit choisir de manière consciente. Ainsi, tomber dans l***8217;illusion par simple inconscience, peut-il encore être considérer comme un choix ?
Admettons alors qu***8217;une personne soit tombée dans l***8217;illusion par inconscience, et décide une fois d***8217;avoir pris conscience de sa situation, d***8217;y rester. Cette personne va alors émettre un choix, et considèrera alors qu***8217;il est préférable de rester dans l***8217;illusion qui semble si confortable. Cependant, s***8217;agit-il encore une fois, d***8217;un choix ? Ou plutôt, d***8217;un choix qui nait à la fin d***8217;une réflexion ? En effet, tandis que l***8217;illusion est vaine, puisqu***8217;il est rare que l***8217;homme reste dans l***8217;illusion indéfiniment, la réalité elle, est définitive. Le choix présuppose donc que cette personne mesure le pour et le contre. Ainsi, ne vaut-il mieux pas souffrir en apprenant la vérité, et apprendre à vivre avec, que plutôt vivre sous la menace qu***8217;elle se révèle un jour ? Si nous reprenons donc l***8217;argument qui précède, l***8217;illusion amènerait donc bien au bonheur si celle-ci n***8217;était pas vaine. En effet, le bonheur, ne peut-être le bonheur que s***8217;il est durable. Alors, montrant la vulnérabilité que propose l***8217;illusion, l***8217;homme doit-il préférer la vérité qui dérange ?"
Et me voici bloquée ici ... J'aimerais juste savoir si mon propos est confus, car j'avoue m'être perdu sous la tonne de questions que je me posais. Et egalement si la piste que j'ai commençais à prendre est correcte. Merci de votre réponse.
la conscience de soi suppose-t-elle autrui?
Bonjour, toujours dans le but de m'entrainer pour le bac, voici la dissert" que j'aurais pu faire en examen "la conscience de soi suppose-t-elle autrui?". Je me suis mise en condition, c'est-à-dire que j'avais 4 heures pour le faire. Ce n'est pas un sujet donner par le prof ;). Je voudrais juste savoir si je répond bien à la question (La conscience de soi suppose-t-elle autrui?) Merci de votre réponse.
« Je suis devenu question pour moi-même » déclare Saint Augustin. Ainsi, l’homme n’est plus sûr de rien, pas même de sa réalité. Il a donc besoin de preuve de son existence. Autrui peut-il lui en fournir ? La question ici est de savoir si la conscience de soi suppose autrui. Ainsi, un problème se pose : en effet, comment autrui peut-il avoir conscience de ce que je suis ? Je veux dire, comment l’alter égo, l’autre moi, peut-il faire pour que j’ai conscience de moi-même, lui qui est extérieur, et différent de moi ? Ainsi, le problème serait alors de savoir si avoir conscience de soi nécessite un regard extérieur et objectif, ou le regard que je porte sur moi me suffit-il ? Pour se faire, nous montrerons qu’au premier abord, seul moi peux me permettre d’avoir conscience de ce que je suis. Ensuite, de par la proximité que j’ai avec moi-même, il semble difficile pour moi de voir comment j’apparais aux autres, et donc de voir ce que je suis réellement. Nous dépasserons alors ce problème en montrant que c’est grâce à mon intervention, et à celle d’autrui que je peux avoir conscience de ce que je suis.
Au premier abord, il semble donc impensable d’avoir besoin d’une intervention extérieure pour avoir conscience de ce que je suis. Qui pourrait me connaitre plus facilement que moi-même ? En effet, la conscience que j’ai de moi est immédiate et non discursive. Seul moi vis en permanence avec moi-même. Comme le souligne Lucrèce, l’homme reste en permanence attaché à ce « moi » qu’il déteste. Ainsi comment autrui pourrait-il m’aider à prendre conscience de ce que je suis ? Lui qui ne partage pas les mêmes sentiments, les mêmes activités, ou tout simplement la même vie. Bergson le souligne également dans son œuvre, L’évolution créatrice. En effet, celui-ci précise que « notre passé se manifeste intégralement à nous par sa poussé et sous forme de tendance, quoi qu’une partie seulement devienne représentation ». Ainsi, seul la personne ressent son passé. Je pourrai rendre compte de mon histoire, de mon vécu à autrui. Mais est-ce suffisant ? S’agit-il du même ressentit de vivre, et de ressentir une histoire que de l’écouter ? Peut-il avoir conscience de ce que je suis grâce à l’usage du langage? Nietzsche parle de ce problème lié au langage. Il explique que nos actes sont incontestablement « personnels, uniques, infiniment individuels ». Selon lui, le langage banalise alors le singulier. Pour exprimer ce que je ressens, j’utilise les mêmes paroles qu’autrui. Alors, la subjectivité est toujours ailleurs : que ce soit dans l’effervescence de la vie, ou dans l’approbation de ce qui nous pousse à nous dépasser en permanence. Rien de tous cela ne saurait remplacer le vécu qui est le mien. Autrui n’accède donc aucunement à mon intimité.
« L’apparence dissimule l’intérieur, et révèle « une surface » : purs semblants car il existe un fossé entre ce qui existe entre l’intérieur et l’extérieur, entre le fondement de l’apparence et l’apparence. » Ainsi, en plus qu’autrui n’est pas avec nous en permanence, et qu’il ne partage donc pas les mêmes souvenirs que nous, Bergson montre que nous pouvons lui caché tous nos plus profonds secrets derrière notre apparence. En effet, aucune preuve n’existe afin de démontrer qu’une personne reflète exactement ce qu’elle est, ou encore pour démontrer que ce qu’elle est s’oppose radicalement avec ce qu’elle donne à voir. Ainsi, seul moi peux savoir ce que je suis vraiment, puisque je suis intérieur à moi-même. Je sais donc ce que je pense, ce que je ressens, et donc j’ai conscience de ce que je suis. Arendt dit dans La vie de l’esprit « soit vraiment tel que tu veux paraitre », elle exprime la possibilité d’un paraitre, c’est-à-dire « sembler aux autres », qui s’accorde avec ce que l’on est, il semble donc difficile de l’appliquer avec exactitude.
De plus, une personne est soumise à l’impermanence. Être conscient de ce que l’on est, c’est également être conscient que l’on change. Ainsi, pour qu’autrui soit conscient de notre changement, il se doit de nous connaitre depuis longtemps afin de s’en apercevoir, mais aussi pour ne pas en faire une mauvaise interprétation. On comprend bien que, ce rapport à l’autre est difficile à cause de la distance. Notons que contrairement au rapport que j’entretiens avec moi-même, le rapport qui existe entre moi et autrui est discursif et médiat.
Enfin, pour Arendt, « les activités mentales, invisibles et consacrées à l’invisibles, ne deviennent manifeste qu’à travers le langage ». Ainsi, « l’activité de penser ne laisse aucune trace extérieure ». Comment autrui peut-il être sûr que ce que je lui dis concorde avec ce que je pense ? De plus, ne dis-je pas à autrui ce que je veux ?
Nous avons compris que, de par la proximité que j’entretiens avec moi-même, seul l’individu peut savoir ce qu’il est. Mais, ne serait-il pas plus fiable d’avoir conscience de soi grâce à un regard extérieur, et donc un regard neutre ?
Ainsi, on peut difficilement avoir conscience de ce que l’on est sans l’intervention d’Autrui. Hume, dans le Traité de la nature humaine, explique que l’introspection m’aide à accéder qu’à la conscience de mes états (triste, joyeux,…). C’est ce dont parle également Bergson lorsqu’il parle de « l’apparente discontinuité de la vie psychologique » dans l’évolution créatrice. Il explique alors que cette discontinuité tient au fait que notre « attention se fixe sur elle par une série d’actes discontinus ». Ainsi, pour me rendre compte de ce que je suis, n’ai-je pas besoin d’autrui ? c’est ce que montre Sartre en disant que « autrui est le médiateur entre moi et moi-même ». Cela se remarque aussi par exemple avec Freud, qui au travers de la psychanalyse ou encore le recourt à l’hypnose, nous permet d’accéder à notre inconscient, justement grâce à l’aide d’un spécialiste, et donc d’autrui. Ainsi, sans autrui notre inconscient résisterait en permanence à la prise de conscience. Seul le rêve nous donnerait la possibilité d’y accéder, mais encore faut-il savoir l’interpréter. Autrui nous permet également, à travers diverses conversations, de nous rendre compte de ce que nous sommes. On se rend compte de nos faiblesses, de nos forces, et parfois, ils nous rappellent des souvenirs, et rend donc encore une fois, des bribes de notre passé conscients.
Sartre montre qu’autrui est également un médiateur entre moi et moi-même. Il y a donc un rapport entre sujet et objet. Ainsi, il y a la possibilité de devenir un objet de connaissance, en restant dans une limite qui évite de tomber dans l’aliénation. L’objet que je suis est jeté devant autrui : je suis donc immédiatement objet pour autrui. C’est ce qui différencie alors le rapport que j’entretiens avec moi-même, et celui qu’autrui entretient avec moi. Ceci me rappelle alors une phrase d’Arendt « seul le spectateur et jamais l’acteur connait et comprends le spectacle offert ». Ainsi, le spectateur « qui contemple », et donc Autrui, pose un regard extérieur sur ce que je suis, et donc peut tenter de me comprendre. Mais, la manière dont me perçoit autrui ne risque-t-elle pas d’être trop partielle du fait qu’il me voit de manière extérieur ?
Ainsi, nous voyons qu’autrui de par la proximité que j’ai avec moi-même, m’aide à rendre compte de ce que je suis, mais également à apprendre des choses sur moi. Mais, autrui est-il vraiment objectif ? Ainsi, faut-il conclure que nous ne pouvons avoir conscience de ce que nous sommes ?
Nous ne pouvons donc nous baser entièrement sur le jugement d’autrui, ou sur le jugement que l’on pose sur soi-même. Lorsque l’on ment à autrui, en donnant une apparence qui ne nous correspond pas, nous savons que nous déformons notre image, et donc nous avons conscience de ce que nous sommes. Mais lorsque c’est autrui qui nous ment, ou qui nous renvoie une image fausse de ce que nous sommes, comment le savoir ? En effet, autrui ne peut avoir conscience de ce que nous sommes, puisqu’il est extérieur à nous. Ainsi, comment savoir si celui ne déforme pas de manière volontaire ou non, ce que nous sommes ?
La première solution serait alors de relativiser. Arendt parle alors de la relativisation dans son œuvre, c’est-à-dire le fait de « se penser hors du monde ». Ainsi, s’écarter de tout jugement, permettrait peut-être de retrouver qui nous sommes vraiment. Ainsi, en retournant dans « le monde réel », nous aurions la possibilité de se remettre en question, et ainsi, de remettre en cause notre propre jugement, et celui d’autrui. Parfois, on pourrait se rendre compte qu’autrui, ce regard extérieur nous donne à voir ce que justement, nous refusons de voir.
Mais revenons à ce que nous disions en première partie. Et notons une chose : je ne suis pas seulement pour les autres, mais également pour moi. Dans ce cas, comme le dit Arendt, « je ne suis pas manifestement un. Il se glisse une différence dans mon unicité ». Pour me connaitre, je dois me dédoubler, pour devenir objet pour moi-même. Mais est-ce aussi simple ? Notons que pour prendre conscience de moi, cela nécessite un dédoublement qui n’est donc pas immédiat, puisque pour moi je suis d’abord un sujet. Mais, le deux-en-un me permet-il vraiment d’avoir conscience de ce que je suis ? En effet, « je suis à la fois celui qui pose la question, et celui qui y répond », ne manque-t-il pas alors d’objectivité ? Eh bien, si on écoute ce que dit Kant, ce ne serait pas un manque d’objectivité, puisque pour lui, la pensée c’est comme « se parler à soi-même, et donc écouter une voix extérieure ». La pensée me permettrait alors de prendre du recul sur moi-même. N’y a-t-il pas alors ici la résolution du problème ?
Ainsi, je ne peux me connaître par moi-même car je n’ai aucun recul. Seul autrui me donne l’occasion d’apercevoir ce que je suis de manière extérieur. Cependant lui aussi est amené à ne pas être objectif. Ainsi, comme en parle Arendt, « le deux-en-un » qui consiste à dialoguer avec soi-même grâce à la pensée, me permet de prendre en compte l’idée que je me fais de moi-même, de la questionner, de la remettre en cause. Ainsi, la conscience de soi dépend principalement de moi. En effet, qui d’autres que moi, peut synthétiser les informations qu’autrui me donne ? Mais, voyons alors que chacune des informations viennent soit de l’extérieur, et donc d’autrui, ou soit directement de moi. Alors, pour avoir conscience de soi, il faut prendre en compte la manière dont je me vois, et la manière dont autrui me perçoit. Alors, la conscience de soi suppose autrui, mais pas seulement.
Bac 20013 -Tous les sujets (dissertations)
A partir du problème que soulève la question
"La science se limite-t-elle à constater les faits ?"
Analyse des termes
se limite: s'imposer comme limite, ou ne pas pouvoir faire mieux
constater: établir par expérience directe, enregistrer, apercevoir
les faits: ce qui est fait par la perception, ou alors ce qui est fait par la science.
Le fait scientifique est ce que la science fait en se faisant.
Problème: Comment peut-on mettre dans la même proposition se limiter et le terme faits.
Le présupposé du sujet étant qu'elle les constate, la question étant fait-elle quelque chose de plus!
Comment prendre ensemble (comprendre) qu'elle constate (présupposé à ne pas mettre en question) et qu'elle aille plus loin? Ne dit-on pas (l'opinion) que les faits sont têtus et qu'il faut s'incliner devant les faits.
La solution
Bien cerner le fait scientifique qui est toujours une interprétation, une hypothèse confirmée ( et non pas vérifièe) par l'expérimentation.)
A partir de là plusieurs chemins sont possibles: en voici 1:
Dès lors la constation en laboratoire , lorsque l'observation théorique ( calculée en fonction de l'hypothèse) correspond à l'observation réelle mesurable (le fait) obtenue en laboratoire, le succès, est certes nécessaire. On constate.
Mais comme le succès confirme provisoirement et ne vérifie pas définitivement la loi (= hypothèse confirmée) le mouvement de la science ne se borne pas à constater le fait scientifique mais continue le plus souvent en cherchant à falsifier le fait ( trouver une observation mesurable qui ne correspond pas à l'observation théorique prévue en fonction de la loi.)
Appuyez-vous sur les théories sur la lumière
Ce sujet pointu aurait bien convenu à des scientifiques
Si vous avez parlé de l'Empirisme c'est très bien. Si vous n'en avez pas parlé c'est aussi très bien.
Vous pouviez aussi citer Bachelard: «*Rien n'est donné tout est construit*» et ajouter que ce qui est contruit à pour destin d'être détruit.
Joseph LLapasset
Reproduction interdite avant demain
Le langage n'est-il qu'un outil
Vous aviez le sujet sur Philagora:
1) En faveur de la thèse selon laquelle le langage ne serait qu'un outil..
•
Pour quelles raisons l'opinion considère le langage comme un simple outil (moyen)? Analyser la fonction de communication et le rôle joué par le signe linguistique. En quoi est-ce un moyen d'extériorisation?
•
Avant le langage y aurait-il une simulation mentale? pour quelles raisons la science refuserait de réduire la pensée au langage (Cf. Jacques Monod, Le hasard et la nécessité, Seuil page 170: "Tous les hommes de sciences ont dû ... prendre conscience de ce que leur réflexion au niveau profond n'est pas verbale... On sait que de nombreuses observations objectives prouvent que chez l'homme les fonctions cognitives, même complexes, ne sont pas immédiatement liées à la parole.")
Que le langage soit novateur ne signifie-t-il pas qu'il traduit simplement une expérience subjective première?
2) Pour quelles raisons peut-on affirmer que le langage n'est pas qu'un moyen d'extériorisation de la pensée, un simple outil: il est au fondement de la pensée:
•
Pas de signifié sans signifiant.
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Pas de conception pas de compréhension sans mot. On ne peut penser avec des images particulières, il faut des mots, des concepts, des idées générales.
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Pas de jugement sans mot.
•
Pas de raisonnement sans concept.
Conséquences pour le sujet?
3) La langue est ce qui fait apparaître un monde de significations.
-Analyser le coup de foudre, la pitié.
-Si la langue fait apparaître jusqu'aux sentiments, peut-on réduire le langage à un simple moyen?
-Se documenter sur d'autres fonctions du langage: la fonction expressive, appellative, esthétique ou poétique.
-La fonction sociale: par exemple, quel rôle joue la maîtrise du "bon français" dans la sélection et dans la hiérarchie sociale, dominant/dominé! (Analyser l'importance donnée aux FAUTES d'orthographe).
-Ne pas oublier le rôle de ciment joué par un dialecte comme signe d'appartenance et de reconnaissance
Bien entendu ce ne sont que des pistes! Ne dévalorisez pas votre dissert. L'originalité est bien notée, à juste titre.
Sujet demandant des connaissances et de la réflexion...mais dans votre série on s'est probablement étendu sur le langage.
"Que devons-nous à l’Etat ?"
Référence incontournable: J.J Rousseau: Le Contrat Social.
Devons-nous: sommes-nous redevables...qu'avons-nous reçu et que recevons.-nous de cette institution?
Procédons à une soustraction pour mesurer ce que nous devons à l'Etat:
Il faut se demander ce que nous perdrions en perdant l'Etat.
Nous retrouverions une liberté naturelle théoriquement illimitée de faire tout ce que nous voulons mais pratiquement nulle pour peu que nous tombions sur un individu plus fort ou sur un groupe coalisé contre nous..... Et serions-nous le plus fort que se passe-t-il de cette force quand nous dormons...et il faut bien dormir!
Pour traiter ce sujet il faut chercher le fondement de l'état pour saisir ce que nous recevons, ce que nous perdons et donc cerner ce que nous devons à l'Etat.
Interprète-t-on à défaut de connaître?
"Interprète-t-on à défaut de connaître ?"
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Ceci n'est pas un corrigé .
Sujet pointu et prêtant au hors sujet à lire plusieurs corrigés. Aussi je vais m'éfforcer d'oublier les confrères et de proposer une réflexion aux candidats sur ce sujet à coucher dehors, en restant sur le sujet. Surtout pas d'affolement, plaignez plutôt le correcteur.
"Interprète-t-on à défaut de connaître ?"
à défaut : en l'absence de la possibilité de connaître
connaître: déterminer une intuition sensible par un concept: par exemple: c'est un arbre.
Interpréter: c'est donner un sens, par exemple à un comportement, ou à un contenu, une signification et une fin.
Exemple: un tel sourit: il se moque (= signification) pour m'exaspérer (= fin). cela revient à considérer autrui comme un texte écrit qui ne peut, bien entendu, se défendre et qui est à la merci de l'interprétation. Dans l'interprétation il n'y a pas de vérification possible, ce qui signifie que, au contraire de la compréhension qui peut avoir une fin (the end) l'interprétation peut se dérouler à l'infini. Pourquoi? Parce qu'elle s'appuie sur l'intuition, la quête du sens d'un contenu manifeste épouse un mouvement indéfini.
Maintenant cherchez le domaine où une vérification est impossible. N'est-ce pas celui de la subjectivité d'autrui dont je ne vois que le corps et jamais la conscience?
Considérez la question posée: à défaut de connaître : en l'absence de la possibilité de connaître n'est-ce pas le cas de la conscience d'autrui? Sans intuition sensible je ne peux la connaître.
Je ne peux que comprendre le sens ou interpréter par un acte intuitif ( un pari) qui traduit des paroles ou des actes en leur donnant un sens au risque de les trahir. Comme je n'ai pas de critères objectifs pour juger mon interprétation , pour mesurer le degré de trahison , le mouvement de l'interprétation ne peut être qu'indéfinie, jusqu'à ce que je l'arrête par un acte de volonté qui affirme ce que je crois savoir.
Certes toute vérité humaine est hypothético déductive c'est ce que nous révèle la réflexion épistémologique. Mais, l'expérimentation permet de falsifier l'hypothèse ou de la confirmer. Que toute recherche sur le sens procède d'une croyance, d'une intuition qui pose le sens et s'épuise dans un effort pour comprendre ce qu'elle a posé en tentant de l'élucider par une analyse rigoureuse, nous aide à saisir que le sens est donné comme ce qui doit être sans cesse repris par l'interprétation comme dans un cercle d'une soumission conquérante. Humilité de l'homme qui n'est pas le maître du sens et de la vérité, grâce à une reprise.
Reprenons la question:
1) En quel sens est-il vrai qu'on interprète à défaut de connaître? C'est que nous sommes réduits à dépendre d'une intuition sensible pour connaître et que nous n'apercevons pas le sens.
2) En quel sens il n'est pas vrai que nous interprétons à défaut de connaître: l'interprétation n'a pas pour objet la connaissance : comme le sens est de l'ordre de la subjectivité, de l'intériorité il ne peut qu'être supposé: la vérification est impossible puisqu'on ne voit pas les coeurs...
3) Il n'y a pas de faits, il n'ya que des interprétations...Dès lors connaître et interpréter peuvent collaborer.
Pour une conclusion:
Si la science est hypothèse et vérification à l'infini, l'herméneutique est intuition à l'infini dans un cercle entre la synthèse et l'analyse dont elle ne saurait sortir: pourtant, au creux de ce cercle, jaillit une fécondité surprenante et avec elle l'entreprise philosophique dans laquelle c'est le même qui sait interroger et qui sait répondre, qui trouvera toujours des raisons de douter au coeur même des raisons de croire: surgissement d'une liberté.
D'autres parcours sont possibles, les corrigés proposé nous le montrent. Mais vous savez ce que je pense des corrigés.
:)
Le travail permet-il de prendre conscience de soi?
Le travail permet-il de prendre conscience de soi?
Le travail : bien distinguer la forme idéale du travail et les formes sociales plus ou moins aliénantes.
Permet-il: est-il un processus qui rend possible
prendre conscience de soi : prendre = à distinguer de avoir conscience. Action de s'approprier ou de considérer comme propre à soi. Ce qu'on ne prend pas, on ne l'a pas.
Problème: comment prendre conscience de soi? La prise suppose une distance! Comment mettre à distance le soi pour en prendre conscience.La solution: l'oeuvre que l'on réalise.
Examinons bien la forme idéale du travail : en quoi elle permet de prendre conscience de soi: première partie du devoir.
1)L'invention d'une forme. Besoin et désir se conjuguent pour arracher l'homme à sa paresse naturelle: imagination et raison, pouvoir d'évoquer ce qui est absent et pouvoir de relier pour créer, s'accordent dans l'invention d'une forme: c'est avoir une idée comme forme intellectuelle d'un objet: concevoir ce qu'on ne voit pas.
Par cette représentation mentale d'une forme qu'il a créée, l'homme se distingue de l'abeille qui suit machinalement un programme, un instinct. C'est ainsi que, selon la profonde remarque de Marx, l'architecte le plus mauvais a construit la cellule dans sa tête. En inventant une forme .
2)La réalisation. c'est l'action de projeter, de réaliser à l'extérieur la forme mentale intérieure. Dans la réalisation l'individu nie à la fois le donné naturel intérieur (les appétits, les distractions...), puisqu'il se maîtrise en faisant attention, et le donné naturel extérieur, cette nature qu'il transforme en monde du désir. Par l'attention, il éprouve et prouve son "pouvoir moral"et par la production des outils il utilise son intelligence, l'outil étant un moyen, un médiateur entre lui et la nature.
Étant à la source du rythme de son action il échappe à l'immédiat et accède à la conscience réfléchie.
3)Le produit. Enfin, l'apparition de la forme, le produit du travail marque la fin du travail, de ce processus par lequel la conscience de soi s'est projetée dans l'élément de la permanence.
=> => Hegel, La phénoménologie de l'esprit, Aubier Tome1 p.165: "Le travail forme. Le rapport négatif à l'objet devient forme de cet objet lui-même, il devient quelque chose de permanent... C'est par la médiation du travail que la conscience vient à soi même..."
Pour la deuxième partie utiliser les formes sociales qui souvent ne permettent pas d'accéder à la conscience de soi dans un travail répétitif, inventé par un autre, organisé par un autre et profitant à d'autres. Le travailleur ne se retouve pas dans l'objet produit avec pour conséquence que son travail ne lui permet pas d'accéder à la conscience de soi.
Conclusion
Bilan : Même si la forme idéale du travail permet.................. Il reste que les formes sociales..........
conséquence: le travailleur va s'étourdir dans les loisirs, seul endroit où il lui reste un brin de liberté....
Bon courage pour le reste des épreuves
Joseph
: "Peut-on agir moralement sans s’intéresser à la politique ?"
Vos 10 "premières dissertations"....
Bonjour à tous,
Alors voilà, notre professeur de philosophie nous a donné comme devoir une dissertation dont le sujet est "Une vie heureuse n'est-elle qu'une succession de plaisirs?". Ceci dit il ne nous a pas vraiment donné d'éléments pour nous aider dans cette première dissertation ci ce n'est deux propositions de plan qui sont les suivantes:
Premier plan proposé:
1) Une vie heureuse signifie une succession de plaisirs si on ne croit pas à la vie après la mort.
2) Une vie heureuse ne signifie pas qu'une succession de plaisirs si on croit à la vie après la mort.
Second plan proposé:
1) Une vie heureuse est faite nécessairement de plaisirs.
2) Le plaisir est insuffisant pour garantir la vie heureuse.
3) Une vie heureuse peut-être une succession de plaisirs si elle est accompagnée d'espoirs ou de désespoirs. (Je ne comprend vraiment pas cette phrase...)
Citation:
L'espoir est la malédiction du présent dont on se détourne= on n'est pas heureux dans le présent: or les deux choses données sont le corps et le présent
<<heureux dans le passé= regrets dans le présent.
Seul le moment est donné.
On ne revient pas en arrière= désespoir.
J'ai quelques idées mais j'ai peur de ne pas arriver à écrire plus d'une ou deux feuille avec celles-ci, et donc de me répéter...
Voici mes idées:
Pour le premier plan:
1)Une vie heureuse signifie une succession de plaisirs si on ne croit pas à la vie après la mort.
Si une personne pense qu'on n'a qu'une vie, celle-ci voudra en profiter pleinement et donc ne connaître que des plaisirs. Malgré la possibilité de connaitre des plaisirs immoraux car elle ne se souciera pas d'un possible jugement dernier.
2) Une vie heureuse ne signifie pas qu'une succession de plaisirs si on croit à une vie après la mort.
Si une personne pense qu'il existe une vie après la mort, celle-ci se souciera du jugement dernier et ne sera pas sans arrêt à la recherche de plaisirs par crainte de plaisirs malsains, immoraux. Cette personne pensera également pouvoir profiter dans une autre vie donc elle acceptera plus facilement les souffrances.
Citation:
oui mais le plan 2 n'est-il pas préférable?
Pour le second plan:
1)Une vie heureuse est faite nécessairement de plaisirs
Malheureusement je ne trouve pas grand chose pour cette partie car je ne vois pas en quoi une vie heureuse ne peut être faite que de plaisirs.
2) Le plaisir est insuffisant pour garantir la vie heureuse.
Le plaisir ne peut pas être le seul facteur d'une vie heureuse. En effet, le plaisir, qui est l'assouvissement d'un besoin ou désir doit forcément être précédé d'un manque, d'une souffrance pour être réellement apprécié.
Le plaisir implique donc un manque, une souffrance, il faudrait donc essayer de maitriser les désirs (qui apportent, ou non, le plaisir, car ils peuvent ne pas être assouvis.) afin de vivre une vie heureuse. Egalement, on peut se lasser de trop de plaisirs, ce qui mène à une vie monotone, pas heureuse.
3) Une vie heureuse peut-être une succession de plaisirs si elle est accompagnée d'espoirs ou de désespoirs.
Je ne comprend pas...
Voilà je m'excuse d'avoir tant écrit mais je ne voulais pas demander de l'aide sans montrer que j'avais réfléchis au sujet, je remercie par avance ceux qui auront pris le temps de me lire.
Donc j'ai plusieurs "problèmes" avec cette dissertation, tout d'abord je ne sais pas du tout comment réaliser mon introduction, j'apprécierais beaucoup quelques conseils, je n'ai aucune idée de comment réaliser mes sous parties, j'ai eu beau chercher je ne vois pas quoi mettre, et je serais très heureuse si vous pouviez me donner quelques idées à propos du sujet.
Merci encore. :)
Indispensable de lire les deux pages sur la lettre à Ménécèe d'Epicure:
http://www.philagora.net/philo-bac/bonhepic.php
Première dissertation: limites/Raison
Bonjour,
Comme beaucoup de terminales, j'ai eu droit à ma première dissertation en philo, pas marrant tout ça... :jds)
Je suis complètement dans le flou et ne sait pas quoi faire comme plan. J'espère que vous pourrez m'aider à y voir plus clair :)
Voilà donc le sujet : Y-a-t-il des limites à la raison humaine ?
Merci d'avance pour vos réponses,
Ariane
Peut-on avoir peur de soi-même ?
Bonjour, j'ai une dissertation à rendre pour jeudi : "Peut-on avoir peur de soi-même ?" mais ma professeur veut que nous fassions un plan:
I- BUT
II- OBSTACLES
III- MOYENS :
Ma professeur a dit qu'il fallait mettre dans la première partie : "il faut libérer ses peurs pour être heureux" mais je ne sais pas du tout quoi mettre comme exemple...
Je n'ai aucune idée pour les deux autres parties !
Dans mon introduction je vais mettre la définition de la peur et j'aimerai aussi mettre celle de "soi-même" mais je n'ai pas compris celle-ci... Pouvez vous me dire quelle est la définition?
Merci d'avance
Peut-on avoir peur de soi-même ?
Bonjour, merci d'avoir répondu à mes questions mais pouvez vous m'aider pour trouver une problématique s'il vous plait ?
Est ce que cela convient de mettre comme problématique : "Est-il possible de se libérer de ses peurs pour vivre heureux ?"
Merci d'avance
première dissertation: La logique...
Bonjour,
J'ai reçu il y a quelque jours ma première citation de philosophie qui voit ci:
" La logique mène à tout à condition d'en sortir" Alphonse Allais
Depuis j'ai beau cherché, je ne trouve rien de concluant. Cette citation de parle vraiment pas et c'est une première :/
Pour le moment je suis arrivé à une pensée de ce style:
Citation:
On pourrait penser à une logique universelle qui réglerait nos existences dans tous les domaines. Mais un tel projet ne risque-t-il pas de ruiné la créativité de l’esprit et de nous enfermer dans des schémas réducteurs?
Je pense mettre égarer mais bon...:oh
J'espère que vous pourrez m'aider.
Cordialement
Première dissertation! nature humaine et liberté....
Pour aider une petite cousine éplorée
:chcheur
Première dissertation: à lire avant!
De Charles Pépin "ceci n'est pas un manuel" Flammarion Avec l'autorisation de l'auteur 2. LA BONNE ATTITUDE POUR TROUVER LA PROBLEMATIQUE*
Depuis Diogène ou Socrate, la philosophie est au moins autant une attitude qu***8217;un pur travail de la pensée. Peut-être même est-elle une attitude favorisant le travail de la pensée.
Ca y est, le sujet est tombé. J***8217;ai quatre heures devant moi. Mais aussi trois sujets, des copies blanches et des feuilles colorées de brouillon. Je fais quoi*?
D***8217;abord, accepter les sujets. Il n***8217;y a pas de bon ou de mauvais sujet, il n***8217;y a que de bonnes ou de mauvaises attitudes. Il faut prendre les sujets comme ils viennent, accorder peu de crédit à sa première impression. Ce qui fait une bonne copie est rarement ce qui vient tout de suite, mais ce qui suit d***8217;une analyse serrée des termes, d***8217;un sujet retourné dans tous les sens. L***8217;*« art*» de la dissertation est de savoir s***8217;étonner du sujet, de sa formulation première, mais aussi des tensions qu***8217;il renferme et ne se découvrent qu***8217;avec l***8217;analyse.
On peut accorder cinq vraies minutes au choix du sujet. Il faut absolument noter les idées spontanées qui viennent devant les sujets*: elles ne reviendront pas quand vous aurez «*la tête dedans*». En revanche, quand vous serez dans l***8217;analyse des termes, elles auront une «*fraîcheur*» salutaire et ouvriront des pistes supplémentaires.
Il faut bien se souvenir qu***8217;il n***8217;y a pas de bon choix, et de cette inversion spinoziste*: je ne désire pas une chose parce qu***8217;elle est bonne, c***8217;est parce que je la désire qu***8217;elle est bonne. Je ne choisis pas un sujet parce qu***8217;il est bon, il est bon parce que je le choisis*!
Ensuite commencent les choses sérieuses, tendues vers un objectif*: trouver non pas la mais une problématique. On peut user d***8217;une métaphore inspirée de l***8217;idée qu***8217;il faut «*rentrer dans le sujet*». Prenez ce conseil à la lettre. Ecrivez le sujet en gros caractères en prenant toute la largeur d***8217;une feuille de brouillon. Et imaginez. Vous êtes un petit bonhomme. Et vous rentrez dedans. Avec vos petits bras, vous reliez d***8217;une corde verte les différents termes qui vont ensemble, et vous tirez une corde rouge entre ceux qui vous semblent incompatibles. Avec vos petits pieds, vous donnez des co ups dans certains termes pour voir comment ils réagissent lorsqu***8217;ils se heurtent à leurs voisins. Prenons le sujet «*Faut-il respecter toutes les cultures*?*». La beauté du respect, c***8217;est de respecter ce qui est différent, éloigné de nous. Entre les cultures, leurs rites et leurs valeurs, il existe de telles différences. Le petit bonhomme relie de vert «*respecter*» et «*cultures*». Mais «*respecter*» vraiment la différence prend du temps, demande la confrontation effective, lente et douloureuse parfois, avec la différence et les valeurs de l***8217;autre. Dans ce cas, comment pourrait-on les respecter «*toutes*»*? Entre «*respecter*» et «*toutes*», le petit bonhomme tire maintenant une corde rouge, nerveuse, comme un éclair, qui schématise la tension entre «*respecter*» et «*toutes*». Essayer de respecter l***8217;autre, oui, mais tous les autres*? Voila qui devient étonnant, louche même. Exprimez cet étonnement, ce soupçon. La qualité de l***8217;introduction tiendra à cela. «*Respecter*» n***8217;est pas tolérer. «*Respecter*», c***8217;est aller vraiment vers la différence. La «*tolérer*», c***8217;est simplement la «*supporter*», fermer les yeux. Entre «*respecter*» et «*toutes*», voici une deuxième tension rouge. On pourrait peut-être tout tolérer, mais pas tout «*respecter*». Une «*culture*» peut être simplement un ensemble de pratiques et de valeurs propres à un groupe humain. Le nazisme est alors une «*culture*», qu***8217;il faudrait combattre et non pas respecter. Le petit bonhomme relie alors «*respecter*» et «*cultures*» d***8217;une nouvelle nervure rouge. Tel est le travail d***8217;analyse des termes*: non pas les définir un par un, mais voir comment ils réagissent les uns au contact des autres. «*Faut-il*» a une résonance morale, «*respecter*» aussi*: lien vert donc. Mais qui nous dit qu***8217;*«*il faut*»*? Qui nous l***8217;ordonne*? Quand je respecte quelqu***8217;un, il faut que ça vienne de moi, non*? Si on m***8217;oblige à le faire, c***8217;est déjà que je ne le respecte pas*! Donc, entre «*il faut*» (socialement, religieusement***8230;) et «*respecter*»(qui ne vient que de moi)*: nouvelle tension rouge... Ca y est*: nous sommes rentrés dedans. Maintenant, il faut en sortir, il commence à faire chaud. Une seule solution*: avec ses petits bras, se mettre bien au milieu et pousser fort des deux côtés en même temps ***8211; bref éclater le sujet de l***8217;intérieur en deux réponses contradictoires. Par exemple, réponse 1*: oui, il faut essayer de respecter toutes les cultures, de s***8217;ouvrir à la différence. Réponse 2*: non, il faut savoir distinguer les cultures respectables de celles que nous devons combattre. Cette opposition entre deux réponses concurrentes est une problématique. Le petit bonhomme a fait le plus dur. Il a déjà un problème, deux parties, le reste suivra. Il sera bientôt un grand philosophe.
Pour l***8217;explication de texte, même métaphore, sauf que*la problématique oppose la thèse de l***8217;auteur à une perspective critique qu***8217;il s***8217;agit de trouver. C***8217;est ici dans le texte que rentre le petit bonhomme, et encore une fois il cherche des liens, des tensions entre les différents mots ou parties du texte. Et c***8217;est de l***8217;intérieur du texte qu***8217;il travaille. Par exemple, il s***8217;interroge sur le sens du mot «*projet*» dans un texte de Sartre. Il doit chercher la réponse dans le texte qui lui est proposé, et nulle part ailleurs. Bien sûr, ici comme avant, il finira par en sortir - par sortir de la partie explicative. Ce sera la partie critique. Puis il y aura de débat entre les deux parties, meilleur sera le devoir. Ici aussi, notre petit bonhomme doit chercher à dramatiser la situation, à rendre problématique l***8217;opposition entre la thèse de l***8217;auteur et une antithèse.
Charles Pépin
Avec l'autorisiation de l'auteur
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