Biscatte heu? de beurre..
Citation:
Posté par SHOWDOWN
Et vous, lecteur, quelle a été la première question à avoir suscité votre curiosité ?
Il me semble que ça devait être :
"Si un chat retombe toujours sur ses pattes et qu'une tartine beurrée retombe toujours du côté du beurre, que se passe t il si on attache une tartine beurrée sur le dos d'un chat et qu'on le jette par la fenêtre ?"
...ou quelque chose comme ça...
Heu.. oui ben non... en fait... c'était bien mais pas génial...
C'est dingue cette admiration générale chez tout le monde pour la précosité de Nietzsche!
Citation:
Showdown a dit:
la plupart des philosophes se sont d’abord posé des questions, avant d’y chercher la réponse dans les livres… et, à défaut de pouvoir la trouver, ils l’ont cherché eux-mêmes
Nietzsche a une formation de philologue me semble-t-il... N'avait-il pas commencé à lire avant de se poser sérieusement cette fameuse question "d'où vient le mal"?
J'ai du mal à partager l'opinion platonnicienne que la philosophie est l'affaire de tout le monde. Je pense que la discution de café à la matrix (est-ce que tout est illusion? blah blah blah...) ou le simple fait de s'interroger sur la mort ou sur le fait que ce verre peut être à la fois à moitié plein et à moitié vide n'a pas grand chose à voir avec le fait de philosopher. Sinon n'importe quelle "réminiscence" peut vous transformer un homme en philosophe.
Sans vouloir être élitiste, je pense sincèrement que cette manière de concevoir la philosophie est une insulte aux travaux colossaux de Kant et autres Husserl.
A mon sens, la philosophie en tant que discipline n'existe pas vaiment, et je ris bien volontiers en voyant la mention "philosophe" à côté du nom de Sollers ou BHL et autres Luc Ferry dans les émissions à la Tadéï.
Pour moi, le vrai "philosophe" est simplement un penseur de la vie "sage". Platon, Démocrite, un peu Aristote, Epicure, Spinoza, Binswanger peut-être? Voilà assurément de vrais "philosophes".
Nous avons tous cette manie douteuse d'universaliser les sujets d'étude de cette discipline fantôme qu'est la philosophie. Toute théorie de la connaissance, si elle n'appartient pas à une recherche sur la sagesse, est-elle philosophie? La question de la validité des science hypothético-déductives est elle une question philosophique?
Toute entreprise philosophique doit avoir une finalité pratique: la sagesse. Je ne pense pas que la recherche d'un nouveau système pour le plaisir cérébral gratuit soit de la "philosophie".
Donc j'estime que le vrai "philosophe" n'est pas celui qui se pose une question, comme ça, l'air de rien, en se promenant dans son jardin, mais plutôt celui qui oriente sa pensée vers la sagesse, à partir des travaux qui ont déjà été publiés. (Que serait la critique kantienne sans l'impulsion donnée par les Lumières? Où en serait Condillac sans Locke?)
Quand à la fascination maladive pour Nietzsche, je le dis à tous les amateurs d'enfants prodiges, sachez que Michael Jackson était une star alors qu'il batifolait encore dans les jupons de sa mère... Hi hi!
PS: sinon j'aurais bien une question style branlette cérébrale, puisque c'était là le sujet du post de showdown ("Et vous, lecteur, quelle a été la première question à avoir suscité votre curiosité ?").
Voici ma question à moi de philo de trottoir: est-ce que je connais vraiment les causes de mes actes?
Par exemple je pense écrire ce post pour donner mon avis sur les vrais philosophes. Donc la cause de cette démarche c'est en toute évidence le fait de donner cet avis... Mais en toute logique, la cause précède l'acte, elle ne le suit pas (ben oui enfin: cause => acte => effet). Donc je confonds la cause avec l'effet... D'où ma question citée au dessus: puis-je connaître les causes réelles de mes actes?
J'étais tout content de cette question qui embarrassait tout le monde. Ahah! En voilà une question originale! Jusqu'à ce que je lise Spinoza...smrigole
Qu'est-ce qu'un vrai philosophe?
Un vrai philosophe,d'abord,maîtrise une technique"philosophique"....Il sait "écrire" philosophiquement,par exemple.....Ensuite il en a l'intelligence:
Il doit donc en connaître les enjeux....
S'avoir(par exemple) distinguer entre une question pertinente, une qui mène à un objectif"utile" ou significatif
et une autre bidon,qui ne sert à rien....
Il faut donc que ce soi-disant philosophe ait,au moins,
du discernement ou une faculté de juger qui lui serve à quelque chose:.....
Au delà de la technique et de l'intelligence il faut aussi
qu'il en comprenne (quelque peu) le "génie"......
Car au-delà du "savoir" formuler ou expliquer il y a aussi "l'idée" de la philosophie...
Ce qui n'est pas n'importe quoi,en principe....
Pourquoi la philosophie existe-t-elle?
Dans quel but?
Pourquoi,en principe, ne peut-on pas "philosopher" s'agissant de n'importre quoi?.....
Car le propre de la philosophie,en principe,est d'avoir un style,une manière d'être "incomparable".....
La grandeur de la philosophie,et non pas seulement sa culture "esthétique", implique,aussi, un art de penser.....
Et cet art est,justement, à la fois le cœur et la tête de son "esprit".....
Comment,en effet, comprendre un tel "esprit" sans connaître ses luttes intellectuelles,cet acharnement à la recherche d'une vérité.... sans relâche.....:aahhh....
Sans,en effet,cette confrontation "avec soi",cette lutte sans compromis pour la détermination du vrai,quelle valeur pourrait bien avoir une telle forme de pensée?
S'il ne s'agissait que de lire le livre des morts pour répéter plus ou moins bien ce que l'on a plus ou moins bien "interprété ou compris",quelle valeur pourrait bien avoir une telle "affaire"?
Psychologiquement,en effet,la situation est claire.....
Ou bien l'on accepte de "se mentir",silencieusement ou tacitement(et alors il s'agit d'une activité intellectuelle comme une autre) ou il n'en n'est pas question.....
Car l'intelligence d'un Platon(par exemple) n'est pas celle d'un quelqu'un qui "se" raconte par complaisance "des histoires plus ou moins facile.....Ou l'on se contente d'être satisfait "avec son opinion personnelle"......
Un philosophe veut plus.....
Il doit risquer la possibilité
d'une vérité désagréable,d'un imprévu ou d'une incompatibilité....
Seulement ainsi la philosphie peut-elle être différente de la rhétorique ou de l'éristique.....
Si,donc l'on ne "veut pas voir une différence" entre de la bonne et de la mauvaise philosophie alors il n'existe plus que de la mauvaise,intégralement.....
Il faut donc bien une graduation,comme à l'école......
Vouloir comprendre une différence entre du meilleur ou du moins bon,par exemple ....
Seulement ainsi peut-on vouloir s'améliorer comme dans tout autre domaine....
Mais si,radicalement, on veut poser la valeur du philosophe au centre faut il pouvoir mesurer la valeur de ce qu'il dit:
en avoir les instruments et juger comme il le faut en la matière.....
Il existe,ainsi,déjà beaucoup trop de domaines où le "faire comme si" prévaut et les résultats depuis, plus personne
n'intéressent....
Fesons en sorte que la philosophie ne devienne pas,également,une de ces poubelles modernes du comme si
et du paraître qui ne vit plus que du "paraître comme" et du "semblant d'être".....
Avec mes salutations....
philosophes: medecins des àmes et des corps
bonjour,
Les philosophes sont bel et bien des hommes, imparfaits sont-ils,mais une vieille tradition les oriente: l'étonnement,le quetionnement,la surprise...Il s'agit certes d'une technique,d'une habilité qu'on apprend au fil des jours,toutefois un certain don est envisageable.
Ces humains philosophes sont d'une vocation universelle,voilà ce qui beau chez eux (il y en a d'autres certes).Cette universalité fait des philosophes des medeciens de l'humanité dans le sens ou ils invitent les humains à se rendre compte de leur réalité,de leur destin eu égard au monde ou on vit,à la societé dans laquelle on participe et on partage les faits de l'existence,à l'histoire qui marque les traces de nos jours et qui en est le témoin.
Mais pourquoi sont-ils alors des medecins? Je fais allusion à Nietzsche, à Foucault... pour mettre en relief le "diagnostic" d'une societé en mouvement, d'une huma nité en lutte,d'un individu qui hésite, d'une societé qui imite... Ceux-ci ont tous besoin de poser les questions nécessaires pour comprendre,pour agir, pour dépasser les entraves et les contraintes; bref pour acquérir une "santé" vitale. Le souci d'écouter les autres, de les encourager,de briser leur "calme", de mettre en grand jour leur hantise et leur bétise... voilà toute l'oeuvre des philosophes.
Les philosophes sont des medecins de l'àme, cela va de soi peut-ètre,eu égard à une tradition qui a voulu, depuis Platon, "soigner l'àme" pour octroyer semble-t-il la paix, le bonheur à une humanité qui en est avide et qui ne trouve pas toujours le chemin. Mais les philosophes sont aussi des medecins des corps dans la mesure ou ils défendent le droit à la vie, la nécessité du travail, la satisfaction des besoins. Ils dénoncent, en contre partie, le pouvoir qui accable le corps, qui abuse ses capacités, qui aliène son existence.
Sans etre des "impérialistes" les philosophes sont "une conscience" de l'humanité, le monopole de la vérité leur manque certes, mais la diversité de leur oeuvre,la culture de la différence, l'universalité de leur objectif les présentent comme des" initiateurs à la vie bienheureuse" qui sait? que sais-je?
Au terme de cette première participation, je salue tous les membres du Forum, j'attends vos réactions.
"la science ne pense pas"Heidegger
Citation:
Posté par
Brezing-Hamm
Je vous donnerais raison,absolument,si le philosophe était un roi....
Mais il ne l'est pas.A vous l'enjeu,s'il vous plaît....
Bonjour à tous et à toutes,
Je suis ravi de recevoir de vous cette première réaction à l'égard de ma participation intitulée "philosophes: medecins des àmes et des corps".Qui dit que l'ètre humain est incurable?Qu'est ce que l'histoire de l'humanité si elle n'est ce "struggle",ce militantisme pour vaincre les maladies,les maux de toutes sortes et de toutes sources soient-elles?
Vous parlez d'ailleurs de l'intelligence,j'exige toujours cette habilité chez les humains ,je soutiens -prétencieusement je l'avoue-:"seuls les intelligents ont le droit de vivre".Je veux dire tout simplement que la vie dans le bon sens nécessite une intelligence, un savoir-faire qui est d'ailleurs un "projet" qui s'ouvre certainement sur le futur que vous ouvriez la vision,le rève vers lui;j'apprécie beaucoup cela.
Que l'intelligence soit une exigence,nous en sommes parfaitement d'accord mais la limiter à une"exactitude" ou à une "efficacité" voilà le problème.C'est que l'activité philosophique -pour parler d'abord d'elle- se définit ,à mon sens,par une réelle liberté , une claire création, un éveil d'un "je" , un"ego"qui problématise,conceptualise et argumente (comme on dit toujours nous autres profs de philo).C'est d'ailleurs pourquoi j'ai intitulé ma présnte participation par la fameuse citation de Heidegger:"la science ne pense pas";avec la nécessaire remarque qui'il s'agit bien d'une question de méthode "intrinsèque" pour la science et "extrinsèque" concernant la philosophie.Je veux dire si la science se carctérise par cette méthode liée à l'efficacité,à la pensée"technicienne"qui n'a pas manquée de nous émouvoir,franchement,pourquoi vouloir nous cantonner dans une unique voie,un seul chemin?
J'ai toujours aimé définir la philosophie ainsi: "philosopher, c'est avoir le courage de voir les choses autrement" (je paraphrase peut-ètre Deleuze); cette vision différente est à mon sens le moteur d'une valeur ajoutée par la philosophie.Ceci-dit,la philosophie est en quète d'une "cure" mais à sa manière,elle est un"au-delà"de la science,un dépassement de la technique contre un emprisonnement de l'homme et un empoisonnement de son destin au nom de l'éfficassité ou sous la tutelle des experts et des technocrates.
Nous arrivons, enfin, à votre point de départ: si le philosophe était roi... C'est cette question platonicienne -si j'ose dire- qui revient toujours! Soyons d'accord sur la désacralisation de la politique pour dire qu'elle est une dimension, entre autres, de l'existence humaine.Dans ce sens là, je rejoins ma première participation pour dire que la pratique philosophique nécessite une lutte,un engagement face au "thanatos politique" selon l'expression de Foucault.
A vous bye!
un nouveau temps de conjugaison: le conditionnel philosophique
et aussi: vous m'avez parler "de vraie philosophie" mais je vais vous dire, "la vrai philosophie" n'est qu'un mythe, de même pour les faux/vrai/ou grand philosophe,je dirais même à votre façon que ces termes ne sont pas valables: en effet les questions existentielles ne se réglent pas comme des équations algébriques...si 1+1= 4 est faux, aucune question voire aucune philosophie ne peut être fausse ou vrai, il s'agit de calmer ses angoisses existentielles et de retrouver de l'air et de mieux respirer psychiquement, de trouver des mots qui peuvent nous rassurer, de cadrer sa réflexion dans quelques lignes écrites ou lues...l'important ce n'est pas qu'une philosophie soit vraie ou fausse, c'est qu'elle soit thérapeutique et qu'elle fasse du bien(et en cela je suis absolument d'accord avec 03, si tu pouvez changer ton pseudo 03,ça serait plus convivial dailleurs), ensuite si elle traverse le temps, tant mieux plusieurs génération en profiterons, mais finalement si elle traverse le temps...c'est que les mêmes angoisses appelent les mêmes registre lexicologiques et par voie de conséquences les mêmes cheminements philosophiques, c'est pour cela que showdown disait au départ, qu'il avait l'impression d'avoir déjà pensé des choses qu'il a lu ensuite...c'est pour cela ensuite que j'ai cité niestzche; qui disait qu'en gros que parler une même langue ou même différentes mais issue du latin ou grec, prédisposer à une philosophie comune...peut-être que la vrai philosophe dont vous parlez est une "philosophie de la grammaire"...
pour faire simple, un exemple: MORT
je meurs, je mourrai, je suis mort,j'étais mort (c'est bien le seul verbe ou le futur précède le passé lol), pour reprendre elbaid; qui disait je ne sais plus dans quel discussion je crois: "la mort, après laquelle je n'aurais plus de futur", ce n'est pas exactement ses termes mais bon...on peut dire "j'ai fait" et "je ferais" encore d'autre chose, mais avec "mourir" on dit "je mourrai" et on diras de nous "il est mort"...en résumé comme on ne peut parler de la mort qu"au futur et on sait que l'on pôurra jamais en parler au passé, c'est pour cela qu'on fait du "conditionnel" comme vous dites et j'apellerais ça du conditionnel philosophique: éventuellement je mourrais, et s'ensuivent des hypothèses philosophiques du genre épicure "et même si je mourrai ou mourrais c pas grave, pourquoi aurais-je peur de ce que je ne connais pas, de ce dont je n'aurais plus conscience" ou autre orientation philosophique...vous comprenez maintenant que le vrai ou le faux n'a rien à faire la dedans, l'éfficacité philosophique (presque finalement comme efficacité religieuse) doit se mesurer par la pulsation cardiaque normale et la diminution de la peur lorsqu'on ennonce "je mourrais un jour", et aussi l'éfficacité philosophique comme un pansement pour la perte des proches...reste à savoir si en temps réel la philosophie sera efficace pour nous rendre la mort moins insoutenable à vivre...celle des autres et la notre.
le conditionnel philosohique pour accepter notre condition mortelle.
Mourrir de soi et mourrir a soi!
Oui moi j'ai d'abord penser comme mourrir de soif...puisque la mort frappe a la porte ou le semble!
Mais mourrir de soi est aussi vrai!!!
Comme mourrir a soi est aussi vrai!
Cela appelle une autre réflexion: cesser de penser n'est pas nécessairement cesser de vivre...Cela peut aussi signifier une sorte de mort a soi pour naître a une autre forme de penser et une autre façon de vivre sa vie!
Parfois on peut mourrir a une forme de penser!
Comme mourrir a une façon de vivre pour en adopter une autre.
Car penser c'est aussi devoir choisir vers quelle sorte de pensé est valable pour orienter ''mon vivre''.
C'est ici que prend tout le sens de ''l'abandon positif'' de devoir mourrir a soi! La personne vit alors un retournement personnel intérieur qui peut beaucoup changer sa pensée et de pair sa vie!
EX: croire en quelq'un au point qu'il devienne une source, un maître.
Peut changé la façon de penser d'une personne.
Car il semble que la penser de cette personne rejoigne une vérité que j'aime. Ainsi j'aime sa pensée! et sa facon de vivre.
Car sa pensee est toujours bien et sa facon de vivre m'attire assez que je veux être comme Lui! (Cela peut-être aussi un prof de philo. par ex.)? Hummmmm!(rire)
Alors ici, le mourrir a soi personnel peut entrez en conflit avec l'égo, le moi qui est fort et qui veut mener sa vie comme bon lui semble au gré de sa vie et de sa liberté tant chérie de toutes ses pensée qui en moi me satisfassent égoïstement souvent!
La pensé satixfaction personnelle ''égoîste'' centré sur soi existe, mais on n'aime pas s'en vanté! Elle peut être positive certes mais le plus souvent elle comporte en ses excès et ses conséquences obliga toirement!
Poly