philosophes: medecins des àmes et des corps
bonjour,
Les philosophes sont bel et bien des hommes, imparfaits sont-ils,mais une vieille tradition les oriente: l'étonnement,le quetionnement,la surprise...Il s'agit certes d'une technique,d'une habilité qu'on apprend au fil des jours,toutefois un certain don est envisageable.
Ces humains philosophes sont d'une vocation universelle,voilà ce qui beau chez eux (il y en a d'autres certes).Cette universalité fait des philosophes des medeciens de l'humanité dans le sens ou ils invitent les humains à se rendre compte de leur réalité,de leur destin eu égard au monde ou on vit,à la societé dans laquelle on participe et on partage les faits de l'existence,à l'histoire qui marque les traces de nos jours et qui en est le témoin.
Mais pourquoi sont-ils alors des medecins? Je fais allusion à Nietzsche, à Foucault... pour mettre en relief le "diagnostic" d'une societé en mouvement, d'une huma nité en lutte,d'un individu qui hésite, d'une societé qui imite... Ceux-ci ont tous besoin de poser les questions nécessaires pour comprendre,pour agir, pour dépasser les entraves et les contraintes; bref pour acquérir une "santé" vitale. Le souci d'écouter les autres, de les encourager,de briser leur "calme", de mettre en grand jour leur hantise et leur bétise... voilà toute l'oeuvre des philosophes.
Les philosophes sont des medecins de l'àme, cela va de soi peut-ètre,eu égard à une tradition qui a voulu, depuis Platon, "soigner l'àme" pour octroyer semble-t-il la paix, le bonheur à une humanité qui en est avide et qui ne trouve pas toujours le chemin. Mais les philosophes sont aussi des medecins des corps dans la mesure ou ils défendent le droit à la vie, la nécessité du travail, la satisfaction des besoins. Ils dénoncent, en contre partie, le pouvoir qui accable le corps, qui abuse ses capacités, qui aliène son existence.
Sans etre des "impérialistes" les philosophes sont "une conscience" de l'humanité, le monopole de la vérité leur manque certes, mais la diversité de leur oeuvre,la culture de la différence, l'universalité de leur objectif les présentent comme des" initiateurs à la vie bienheureuse" qui sait? que sais-je?
Au terme de cette première participation, je salue tous les membres du Forum, j'attends vos réactions.
"la science ne pense pas"Heidegger
Citation:
Posté par
Brezing-Hamm
Je vous donnerais raison,absolument,si le philosophe était un roi....
Mais il ne l'est pas.A vous l'enjeu,s'il vous plaît....
Bonjour à tous et à toutes,
Je suis ravi de recevoir de vous cette première réaction à l'égard de ma participation intitulée "philosophes: medecins des àmes et des corps".Qui dit que l'ètre humain est incurable?Qu'est ce que l'histoire de l'humanité si elle n'est ce "struggle",ce militantisme pour vaincre les maladies,les maux de toutes sortes et de toutes sources soient-elles?
Vous parlez d'ailleurs de l'intelligence,j'exige toujours cette habilité chez les humains ,je soutiens -prétencieusement je l'avoue-:"seuls les intelligents ont le droit de vivre".Je veux dire tout simplement que la vie dans le bon sens nécessite une intelligence, un savoir-faire qui est d'ailleurs un "projet" qui s'ouvre certainement sur le futur que vous ouvriez la vision,le rève vers lui;j'apprécie beaucoup cela.
Que l'intelligence soit une exigence,nous en sommes parfaitement d'accord mais la limiter à une"exactitude" ou à une "efficacité" voilà le problème.C'est que l'activité philosophique -pour parler d'abord d'elle- se définit ,à mon sens,par une réelle liberté , une claire création, un éveil d'un "je" , un"ego"qui problématise,conceptualise et argumente (comme on dit toujours nous autres profs de philo).C'est d'ailleurs pourquoi j'ai intitulé ma présnte participation par la fameuse citation de Heidegger:"la science ne pense pas";avec la nécessaire remarque qui'il s'agit bien d'une question de méthode "intrinsèque" pour la science et "extrinsèque" concernant la philosophie.Je veux dire si la science se carctérise par cette méthode liée à l'efficacité,à la pensée"technicienne"qui n'a pas manquée de nous émouvoir,franchement,pourquoi vouloir nous cantonner dans une unique voie,un seul chemin?
J'ai toujours aimé définir la philosophie ainsi: "philosopher, c'est avoir le courage de voir les choses autrement" (je paraphrase peut-ètre Deleuze); cette vision différente est à mon sens le moteur d'une valeur ajoutée par la philosophie.Ceci-dit,la philosophie est en quète d'une "cure" mais à sa manière,elle est un"au-delà"de la science,un dépassement de la technique contre un emprisonnement de l'homme et un empoisonnement de son destin au nom de l'éfficassité ou sous la tutelle des experts et des technocrates.
Nous arrivons, enfin, à votre point de départ: si le philosophe était roi... C'est cette question platonicienne -si j'ose dire- qui revient toujours! Soyons d'accord sur la désacralisation de la politique pour dire qu'elle est une dimension, entre autres, de l'existence humaine.Dans ce sens là, je rejoins ma première participation pour dire que la pratique philosophique nécessite une lutte,un engagement face au "thanatos politique" selon l'expression de Foucault.
A vous bye!