Le monde des passions en musardant....
Notez bien ce sujet: Le monde des passions relève-t-il d'une explication réductrice? => Le monde des passions relève-t-il d'une explication réductrice? Que serait une explication qui ne serait pas réductrice?( l'explication réductrice par un processus causal antécédent )
ou de l'interprétation comme effort de compréhension? Comment se fait-il que l'attitude explicative cède souvent la place à l'interprétation malgré les résolutions les plus fermes?
Que serait une explication qui ne serait pas réductrice?
Pour répondre suivre ce lien:
http://forum.philagora.net/showthrea...us-au-concours
Autres problématiques
Citation:
=> Si l'objet de la passion semble tant compter pour le passionné, au point qu'il colore tous ses états psychologiques et les oriente, comment se fait-il que cet objet puisse se révéler aussi divers, au point que son contenu peut être négligé dans une définition de la passion qui ne perdrait rien de sa pertinence. Pourtant que de titres! Les passions et que de textes qui s'en suivent et qui parlent de la passion. Par exemple: Descartes, Les passions de l'âme et dès le premier article que définit-il? La passion.
Comment ce qui semble irrationnel peut-il avoir un sens?
La passion relève-t-elle de l'explication par un processus causal antécédent ou de l'interprétation comme effort de compréhension? Comment se fait-il que l'attitude explicative cède souvent la place à l'interprétation malgré les résolutions les plus fermes?
Vous avez tous compris que le post sur "expliquer" (le sujet du concours ) vous sera très utile pour le monde des passions: expliquer,comprendre, interpréter: ? Comment la réduction des passions apparaît toujours victorieuse ... dans un premier moment.
Pourtant le dernier mot peut rester toujours à la raison : à quel prix?
Introduction:
= Rappel: la problématique est le chemin que vous inventez / trouvez pour conduire votre lecteur correcteur vers le problème fondamental qui a permis de poser une question formulée, le sujet.
Le lieu de votre problématique est l'introduction car l'introduction doit avant tout faire apparaître explicitement "de quoi il s'agit", ce qui permet d'annoncer un mouvement bien ajusté au problème comme s'il en était déduit. (Un peu comme un habit sur mesure est déduit de votre morphologie).
C'est que, si toute question posée semble appeler une réponse tranchée (oui ou non), au contraire le problème, la question de la question et la question à la question posée, tient à la difficulté de répondre par oui ou par non en portant un jugement univoque sur les passions: cette difficulté tient à ce que celui qui réfléchit sur la passion, réfléchit sur lui même et que, un système ne peut jamais parvenir à formuler un savoir de soi qui l'englobe entièrement. Par exemple, pour dire dans un discours justifié (= savoir) un système à n éléments j'ai au moins besoin de n+1 éléments et cela ne peut être demandé au système qui a n éléments, réduit à lui même. Toute biologie des passions sera donc hypothèses et vérifications à l'infini.
A suivre
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Maintenant lisons les deux textes:
Optique première
comme propédeutique à la compréhension de la dissertation sur les passions de David Hume..
[
"La raison est, et elle ne peut qu'être, l'esclave des passions; elle ne peut prétendre à d'autre rôle qu'à les servir et à leur obéir." Hume, Traité de la nature humaine, II.
Pour mettre de l'ordre dans ce qui vous semble embrouillé , je vous propose de prendre d'emblée le point de vue de l'empirisme pour qui l'origine des idées n'est pas à chercher ailleurs que dans un processus d'affaiblissement et d'association des impressions sensibles, un peu comme un corps vivace deviendrait un fantôme sans nerfs...
Le rôle de la raison ne peut alors être le rôle d'un moteur, dans un tel état d'affaiblissement. Elle est, au service de la passion première et forte :scruter (par la relation de cause à effet) tout ce qui est relié à un objet, à cet objet qui, avec la fraîcheur d'une naissance explosive, a ouvert une perspective en quelque sorte affective: celle d'un plaisir (ou d'une peine) que l'objet nous ferait éprouver.
Dans la passion amoureuse, le passionné finit par aimer, par association, tout ce qui lui rappelle l'objet de son amour ...( processus réductif par tautologie: c'est semblable)
Ce qui fait que l'objet de la passion ne nous est pas indifférent, ce n'est pas la pâle raison, mais le fait premier que l'objet nous touche, qu'il nous affecte et nous pousse à chercher à le saisir ... Voyez dans la Princesse de Clèves: le Prince de Clèves éperdu, foudroyé par Mademoiselle de Chartres n'a qu'une idée: savoir qui elle est pour demander sa main et la posséder.
Plus tard la vertueuse Madame de Clèves ne pourra rien contre sa passion elle même, elle pourra simplement refuser de lui céder mais certainement pas lui enlever cette force qu'elle éprouvera jusqu'à sa mort, puisque, refusant de la réaliser, elle ne pourra lui échapper dans l'horrible vie quotidienne. L'horrible vie quotidienne , elle seule, pourrait combattre sa passion par une autre passion!
C'est que la raison, selon Hume, ne peut rien contre la passion puisqu'elle n'est pas du même ordre et qu'elle n'est pas de l'ordre de ce qui peut motiver, de ce qui peut avoir une quelconque influence. Ce n'est qu'un fantôme des impressions premières qui a perdu leur force. La raison se contente donc d'enregistrer la passion et de la servir comme un simple instrument. La passion c'est le vent dans les voiles...
Celle qui va, va des pas emporté de l'amour selon l'expression de Shakespeare.
Comment un instrument pourrait-il combattre ou dominer s'il lui manque le vent du désir: si la raison réduite à elle même ne peut produire une action, comment pourrait-elle gagner une guerre en s'opposant à une volition, comment serait-elle préférée à la verdeur d'une émotion ou d'une passion? Cette impulsion qu'il lui faudrait, la raison est incapable de la faire naître et par là elle aura toujours la volonté contre elle, loin qu'elle puisse s'en faire une alliée.
Pour Hume, la raison n'est donc qu'une chambre d'enregistrement parce qu'elle relève des idées et des jugements, pâles reflets des impressions et des émotions.
Tout ce qu'elle pourra faire sera de réfléchir la passion, de la faire accéder à la conscience de soi.
Ainsi Hume s'oppose à Platon, Pascal, Descartes.
Cousine Bette: grille de lecture. Bon courage!
En lisant gardez bien en tête et notez ce qui correspond à cette grille:
Le monde des passions:
La grille de lecture:
Citation:
Le monde : de l'apparence (kaléidoscope d'objets) et de la vie (ce qui s'éprouve soi-même) permanence de la souffrance, de celui qui ne peut échapper à soi, son moi cloué à lui-même pour l'éternité=> Kierkegaard,
la maladie à la mort.
-où les objets ( qui ne sont que des images) défilent, monde du changement, du mouvement: vie libertine du baron,
Valérie Marneffe=> désir insatiable (4 amants)
A la fin le baron n'est pas guéri...=> jeune employée de cuisine.
Proust dirait:»On n'aime jamais que soi.»
- des passions, de la réalité insoutenable d'une souffrance qui demeure : les passions dont on ne peut se débarrasser.
Comprendre que se débarrasser des objets ne fait pas disparaître la souffrance: le soi ne peut échapper à soi.
Des passions, en veux-tu, en voilà:
Citation:
Jalousie, haine = la cousine ,désespoir= ?, ambition =?, coup de foudre+, désir insatiable ( toujours plus) = ?....Ne pas oublier les ]préjugés qui ne sont pas sans liens étroits avec les passions ( prochainement les réponses)
Le (sic) caractère essentiel de la passion:
ce qui s'éprouve soi-même, ce qui est supporté, souffert, ce à quoi on ne peut échapper, ce qu'on ne peut mettre à distance,ce qui n'est pas un objet en pleine lumière,distinct du sujet, et donc souffrance que l'on ne peut fuir.
Sujet 2
Passions et préjugés.
1- Qu'est-ce qui dans les préjugés peut bien faire faire obstacle à la clarté? La clarté c'est d'abord la lumière du jour: remarquez que la lumière du jour accompagne toujours une perception sensible présente ou une perception intellectuelle lorsque l'essence d'une chose présente et singulière est saisie: la condition est d'être en présence de la chose. L'acte de transcendance, la conscience se donne un objet dans un horizon, un "trou de lumière" (Michel Henry).
2- Or le préjugé est une manière d'aborder le monde à travers un jugement qui a été prononcé dans le passé et qui est véhiculé le plus souvent par le langage. L'objet n'est plus perçu dans ce qu'il est par une intuition mais à travers ce que le préjugé prescrit a priori, indépendamment de l'expérience. C'est déjà jugé, l'idée de l'objet qui devrait rendre compte de ce qu'il est est une idée préconçue qui forme un rempart impénétrable à la clarté de l'évidence sensible ou de l'évidence rationnelle.
3- La passion est une manière d'aborder la réalité à travers le passé: l'objet est paré de mille qualités. Et si vous essayez de raisonner le passionné, de lui montrer de qui contredit sa vision de l'objet, il va vous répondre "prenez mes yeux". L'objet devant le passionné n'est qu'une occasion de se souvenir sans savoir qu'on se souvient, un symbole d'un événement passé, agréable, par exemple. Le désir de revenir dans le passé apparaît et parce qu'il est impossible de le réaliser et parce que l'impossible exaspère le désir, cela amène alors le passionné à se fermer à l'objet réel présent, à refuser la clarté de la raison et de l'observation qui lui permettrait de distinguer le symbole présent de ce à quoi il renvoie dans l'expérience passée. Les passions restent donc aveugles à la clarté que fait jaillir la raison en concevant la forme intellectuelle de la chose singulière présente, l'idée claire et distincte.Il est probable que le passionné se souvienne de soi!
Ou peut-être même veuille être, nier le devenir et son horizon, la mort.
Passions et préjugés ne relèveraient-ils pas du sentiment? relèvent du sentiment ?
=> 2 :http://forum.philagora.net/showthrea...e-des-passions
Andromaque: 5 grilles de lecture : puissance des passions, impuissance de la raison
Andromaque
Grille de lecture n°1 (à remplir au cours de votre première (re)lecture.
1) Andromaque continue à aimer charnellement Hector que lui rappelle la vue et le corps de son fils Astyanax.
Elle a horreur de Pyrrhus.
-2) Pyrrhus: amour passionné et charnel pour Andromaque.
Hermione lui est indifférente: il ne l'aime pas.
- 3)Oreste aime d'amour passion Hermione qui ne ' aime pas.
- 4) Hermione aime Pyrrhus (amour passion charnel)
Hermione n'aime pas Oreste
Conclusion*:
Andromaque ou le drame de l'amour non partagé.
C'est bien le pire malheur qui puisse advenir ( quelle que soit l'époque) à quelqu'un que met en scène Racine.
Andromaque, Phyrrhus, Oreste, Hermione souffrent de voir ( plutôt de ce qu'ils croient voir: importance du corps) ce qu'ils ne peuvent avoir*!
Joseph