l'empathie pas cool

On rencontre des êtres incompréhensibles .
Puisqu'aussi bien leur comportement et leur psychologie est uniquement prédatrice .
Ici ces êtres vivent la dépendance affective , mais la torde et l'inverse : elle se transforme en volonté -désir manipulateur absolument effarant .

Il faut vivre cette sorte de kalédickoscope pour comprendre comme Ph K Dick est infiniment prés de la réalité mentale... Comprenons que les réalités s'infléchissent : elles restent objectivement telles qu'elles sont , et affectées des qualités habituelles , mais leur sens s'imprime autrement dans la cervelle (et bien sûr Dick modifie , lui , l'apparence même des objets , qui deviennent « choses innommables » ) .
Dans le vie , cela n'atteint apparemment pas la vision (la perception ) , mais le retentissement de la vision en vous . De sorte que ce qui est criblé de faits locaux incompréhensibles , c'est le sens que vous donnez à la vie , au vécu . Cela contamine . Puisque l'on peut difficilement toucher au sens du vécu , sans casser l'entièreté de la personne. Le sens , en nous , est l'orientation unifiante globale , et pouvant s'incarner en première ligne , en particularités , en objets , en signes . Le moi manifeste ce Sens global , mais pas tout à fait ; il l'a intégré . Il fait corps.
Au contact , empathiquement , d'une vision unifiée mais destructrice , le monde comporte alors une part fantasmagorique : lunaire . Proche de l'hallucination , mais comme on est supposé néanmoins sains d'esprit , ça ne se traduit pas une transformation physique des objets , mais par leur dé-sens , leur perte de sens .
Or bien que ce soit significativement que ce dé-sens s'impose , c'est émotionnellement que cela affecte le corps . Ainsi la traduction est pleine et entière : cad physiquement réelle .
De cela on peut ajouter : la dépendance affective n'est pas acceptée du tout par quelques personnes , mais au lieu d'éprouver des difficultés internes , cette haine est basculée vers l'autre .
Vous voilà plongé immergé dans un monde haineux et haïssable ; cathédrale engloutie .

zwardoz
tout ce que tu dis me parle beaucoup.
c'est quoi phil dick? un film de science fiction ou un livre. En tout cas si c'est un film, je vais le regarder...cela a l'air interressant.
tu vois dans l'empathie de la dépendance affective? ou je n'ai pas bien compris. en tout cas la dépendance affective ménage beaucoup de manipulation c'est vrai...et j'ai souvent utilisé ou pensé ce terme (manipulation) face à certaines personnes et cherché la définition...pourquoi, parce-que je ne me sentais pas libre, parce-que j'avais l'impression de jouer un rôle que je ne voulais pas jouer, j'avais l'impression que la vérité était contourné ou déformé de manière adroite et de me retrouver dans des situations sans bonnes réponses (quoique tu fasse, tu te retrouve à porter un déguisement que tu ne voulais pas porter, peut-être ne suis-je pas très clair dans ce que je dis mais ces choses là c'est du ressenti, c'est toujours flou)...mais peut-être était-ce juste de la méfiance ou un instinct de défense ou un mode d'interprétation trop unilatéral pour ne pas être un tantinet parano...ou peut-être même qu'on ne sait plus après qui manipule l'autre...à voir des manipulateurs partout peut-être l'est-on ou le devient t-on aussi un peu soi même...la suspicion le malaise l'étrangeté des autres tout à coup.
en tout cas j'ai toujours beaucoup aussi utilisé le terme "empathie" (un peu plus, comme pour retrouver de l'oxygène) dans mon vocabulaire et j'essaie d'en user, ça me parle beaucoup. Pour moi il s'agit de se mettre à la place des autres, pour évaluer une situation sous tous ses angles...cependant l'objectivité est impossible...mais je trouve qu'essayer évite les malentendus les discordes et les maladresses du quotidien...essayer relève de la bonne foi.
j'aime ce mot. et rogers en a fait une des bases de sa psychologie...l'empathie bienveillante.
l'extrême de l'attitude empathique: "ne pas faire aux autres ce qu'on ne voudrait pas qu'ils nous fassent." en cela se mettre à leur place participe d'une ambiance sereine et sincère.
la manipulation: on peut voir aussi ce terme de façon manuelle, manipuler un objet...et de façon ludique par extension...mais la manipulation c'est aussi un peu la maladie des états-limites (entre les névrosés et les psychotiques selon une perspective psychologique ou structurale).
prédateurs/engloutir/tordre...se faire vampiriser comme on dit.
quand déconcerté ou fasciné (ou presque hypnotisé) on a l'impression d'avoir été dévalisé intérieurement par quelqu'un et quand il nous imbibe de telle sorte qu'on a l'impression de devenir pareil que la personne en question et d'être sans défense or de sa présence, fragilisé on vit alors dans un monde différent, on le perçoit plus menaçant ou (vrai) fantasmagoriquement...la dépendance affective (même s'il y a peut-être accord tacite et que bien souvent les torts sont partagés) est un piège dans lequel il ne faut jamais tomber, sinon il y a l'overdose comme une perte de soi.
enfin ton message comme un condensé qui fait tilt et rebond dans mon esprit, cependant je n'identifie pas bien ce qu'il désigne (ou ce qu'il dénonce) explicitement...une perception de la réalité? une réalité sociale avec des prédateurs et des victimes? une certaine vision du couple? une utopie?

Bonjour à vous,

Mes Mots, Philp K. Dick était un auteur de Sciences-fiction génial et visionnaire (« Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? », qui servira de base au film « Blade Runner », mais aussi et surtout « Ubik ». Total Recall, Minority report, Truman Show sont tous inspiré ou repompé de ses oeuvres).

Sinon, il faudrait peut-être tenir compte du simple fait que l***8217;homme est dépendant d***8217;un rapport spéculaire avec l***8217;autre. Sans ce rapport, il ne se développerait pas et n***8217;apprendrait rien. Il serait une pierre que ça ne changerait rien.

Or, nous sommes des êtres complexes («com-plexus » : tisser ensemble) s***8217;appuyant sur un rapport constant entre notre intériorité et l***8217;extériorité. Ni l***8217;intérieur ni l***8217;extérieur ne survivent sans le rapport qui les unie en même temps qu***8217;il leur donne une existence. Le rapport spéculaire est automatique, voir et connaître l***8217;autre me permet de me voir et de me connaître. Sans lui je ne suis rien. Mes Mots, ce sentiment de dépouillement dans la fascination de l***8217;autre vient peut-être de ce qu***8217;il t***8217;offre une vision de toi plus importante que les autres***8230; c***8217;est se voir (et donc sentir que l***8217;autre nous voit) qui engendre ce sentiment.

Par conséquent, peut-être n***8217;existe-t-il pas de « moi » ou de « autre » en dehors d***8217;un rapport, d***8217;une médiation. La réalité se situerait-elle dans cet « entre-deux » et non dans l***8217;illusion de deux êtres (ou objets) distincts ?

Ciaoooooooooooo

cela m'a fait penser également au film 2046 et au film avalon.

Dick est effectivement écrivain de SF ; dont il y aurait tellement à dire ...
sans doute le plus extraordinaire : et qui dépasse , déborde la SF , en tous cas qui développe une autre SF que celle habituellement roulée aux USA , et qui connût bien plus de retentissement en europe qu'aux états-unis .

mon propos est issu directement d'une expérience de couple (du reste les "héros" dickiens éprouvent souvent des difficultés relationnelles :-)
mais cela peut s'étendre à tout autre domaine (ce que dick ne manque pas )
Le plus étrnage est que cela se trame hors rationalité : et si j'insiste sur le relationnel , c'est que à ce niveau on est dépourvu de toute objectivité (de connaissance ou socialisante ou culturelle : en ces cas la manipulation peut être démontée intellectuellement )
ainsi il est dans l'intîme , une nudité et une spontanéité de l'être : qui ne trouve aucune correspondance : sauf l'autre . L'hypothése de dick , qui creuse infiniment dans le face à face , moi-autrui , pose l'empathie comme la qualité unique de l'être humain . La faculté de souffrir/ressentir pour l'autre : de se mettre à sa place . Vérifiant , tu as raison , "qu'il ne faut pas faire à autrui , etc "
Ce qui m'intéressait , c'est là où cette contamination s'installait : dans le sens que notre vécu a pour nous mêmes ; Sens pas absolument conscient , mais intégré , et qui est bouleversé : en bien ou en mal .
Bref il ne suffit pas de tomber amoureux pour que cet amour soit un bien nécessairement ...
Il est des volontés mauvaises , ou si on préfére un regard plus scientifique , distordues.
Spéculaire est trés exact : le moi est une relation , bien qu'il se sente unique (sauf en quelques espaces ... libres ... où il récupére de son individualité )
mais en même temps il est une unité : (sinon complexité serait simple :-)
L'invasion (divine : je fais référence aux titres des romans de dick : petit jeu privé :-) de cette unité est fascinante : menaces directes , indirectes , supposition qui deviennent des vérités , puis des réalités , reconstruction du passé (de votre propre passé aussi ...) , incertitudes savamment maniées , reprises en fin de phrases ou de dialogue juste à la limite et qui tordent le sens même du début d'énoncé , ou de parole échangée ;
bref un arsenal manipulateur .

Mais de quoi parle-t-on ici? [grat grat]


:Pg)

de rien januscream; lol. laisse les grandes personnes discuter tranquille et va jouer avec tes petites voitures ou tes tortues ninja!
c'est une boutade, et sinon à part ça
la blanquette était bonne?
de quoi?...of what???
parle t-on? ...speak it...hum on approche on approche....on approoooche de la solution!
lourd lourd lourd le débat screamique!!
alors arrête d'embêter maintenant nanananaire!.:rpas

Suite au monde de Mesmots
...

Y en a qui ont été bercés trop près du frigo...


ça change des ragondins...


:cl: