Citation:
Posté par Helloween
???...
Où vois-tu une "tautologie" la-dedans ?
C'est le mot à la mode ou quoi ?...
lol)
Oui, je comprends, je crois qu'il y a eu quiproquo: je parlais de ce que tu décrivais. Je ne t'accuse pas de faire une pétition de principe. Je disais simplement que ce que tu dénonçais en était une...
En effet :
Citation:
Posté par Helloween, un peu avant
un simulacre pitoyable de "raisonnement" (résonnement...) en circuit fermé, se nourrissant uniquement de lui-même pour s'auto-valider par rapport à lui-même et se "justifier" par sa propre "justification".
C'est la description d'une pétition de principe (ou raisonnement tautologique, si l'on veut suivre la "mode" :D).
Citation:
J'ai simplement écrit qu' aliéner sa pensée à un principe ou une doctrine (vérifie dans le dico ce que veut dire "aliéner" % un principe...) entraîne de facto un déni de la notion de doute, et en corollaire, un simulacre de raisonnement puisque celui-ci tourne en rond au sein de la dite doctrine et n'est possible qu'en regard des seuls critères internes du dogme; dogme qui prétend de surcroît rendre faux voire corrompus et corrupteurs tous autres critères existants.
Voilà: donc pour toi un principe est nécessairement dogmatique, et ce qui est dogmatique est (toujours selon tes dires) pétition de principe. C'est là que le bas blesse... Car tu n'accepte d'autre alternative que le doute ou le dogmatisme (au sens kantien du terme).
Citation:
Cela répondais à la question-titre. En clair:
Non; si la pensée religieuse en cause tend au fanatisme, car la seule "philosophie" qu'elle "admet" alors ne prend rien en compte d'autre qu'elle-même.
ça peut sans doute arriver chez le fanatique, en effet. Mais pas chez tout croyant... A moins que tu ne vises plus profondément et que tu étendes ce fait à l'essence même de la religion... ce qu'il faudrait discuter.
Citation:
Mais alors sur quoi repose un raisonnement? Sur un doute?
En partie, oui.
Un raisonnement ne peut se faire qu'à partir du moment où l'on envisage qu'il puisse exister des solutions, des causes, des conséquences différentes, et qu'on admette que beaucoup d'entre-elles seront invalidées par la logique ou par la mise en évidence de facteurs nouveaux ou conséquentiels.
Le doute n'est certes pas LE facteur sur lequel repose le raisonnement; mais il fait partie des notions indispensables à son élaboration.
Comment un raisonnement pourrait-il avoir plusieurs solutions?
Un raisonnement amène nécessairement à une conclusion, par le fait même de poser les prémisses; sinon la logique est détruite.
Ce qui n'empêche pas qu'il puisse y avoir des raisonnements différents, aboutissant à des conclusions contradictoires. Le fait de douter ne me semble pas utile pour fonder l'argument, sinon présenté sous la forme dialectique.
Citation:
Alors la conclusion sera douteuse...
C'est un raccourci un peu facile et sans évidente cohérence...
Pas tant que ça. Mais puisque tu le demandes, je vais me justifier:
la logique d'un argument repose sur deux choses,
la première est la position des termes qui entraîne nécessairement une conclusion. C'est l'aspect "formel" de l'argument, et qui permet de dire si un argument est valable ou incorrect.
Par exemple:
si l'on pose queTous les êtres vivants sont formés de cellules comportant de l'ADN.
Or les hommes sont des êtres vivants.
il découle nécessairement, en raison de la position des termes :donc les hommes sont formés de cellules comportant de l'ADN.
Par contre, si l'on pose queAucune pierre n'est vivante;
Or aucun homme n'est une pierre;
il ne s'ensuit pas en raison de la position des termes queTous les hommes sont vivants.
En effet, si l'on prend la même position des termes mais qu'on remplace
"vivant" par "avoir des ailes", l'argument devient:Aucune pierre n'a d'aile;
Or aucun homme n'est une pierre;
Aucun homme n'a d'aile.
De sorte qu'on peut conclure avec cette même position des termes de deux façons contradictoire! Ce qui permet de dire que ce n'est pas une "forme" d'argument. En effet, ce qui a permis de conclure n'est pas la position des termes, mais la connaissance qu'on a des termes eux-même, c'est-à-dire leur "matière".
Or cette matière peut être nécessaire, comme en mathématique, par exemple, et alors la conclusion sera elle aussi nécessaire.
Tandis que si la matière est seulement probable, on ne pourra pas conclure selon la nécessité, mais que dans le probable...
Citation:
???
Où est le "recul" que tu évoques ? En quoi consiste-t'il ?
Le doute n'est "statique" que s'il ne participe pas à l'élaboration d'un raisonnement !
Le doute, c'est le sel du raisonnement...
Le doute est la suspension de jugement. On s'abstient de juger: ce qui signifie qu'on est à l'inverse d'un argument. Si l'on maintient son doute sur des prémisses, il s'appliquera à la conclusion.
Pour faire simple: si je dis A, alors j'aurais B. Mais comme je m'abstient de dire A, je ne dis pas B...
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