aide pour question sur un texte d'aristote "politique"

Bonjour, je dois répondre à des questions sur le texte d'Aristote, Politique, Livre 1, Chapitre IX et les rendres pour la rentrée. Cependant c'est le premier texte que j'étudie et je n'arrive pas à repondre a 4 questions, qui portent sur le texte suivant:

" Chaque objet que nous possédons a un double usage. Dans les deux cas il s'agit d'un usage de la chose en tant que telle, mais pas en tant que telle du même point de vue: dans un cas l'usage est propre à la chose, dans l'autre il ne lui est pas propre.
Ainsi une chaussure sert soit à chausser, soit à etre échangée. Dans les deux cas, il y a bien usage de la chaussure en tant que telle, car celui qui troque une chaussure avec celui qui en a besoin contre de l'argent ou de la nourriture, utilise la chaussure en tant que chaussure, mais pas selon son usage propre, car elle n'a pas été fabriquée pour le troc.
Il en va de même pour les autres choses que nous possédons; car l'échange peut intervenir pour tout: il a son origine première dans ce fait conforme à la nature que, parmi les hommes, certains ont trop et d'autres pas assez de certaines choses nécéssaires. En ce sens il est clair que le petit commerce n'appartient pas par nature à la chrématistique, car c'était seulement dans la mesure du nécéssaire que les hommes étaient amenés à pratiquer le troc.
Car dans la première communauté, c'est à dire, la famille, il est clair qu'il n'y a nul besoin du troc, mais qu'il n'apparaît qu'avec l'élargissement de cette communauté.
Car dans la famille, tout était mis en commun, alors que quand la famille eut éclaté en plusieurs communautés, beaucoups de choses restèrent communes mais d'autres apparurent qui, necessairement, suivant le besoin qu'oontren en avait, firent l'objet d'echanges, seln la formule du troc, comme cela se pratique encore dans beaucoups de peuplades barbares. Dans ce cas, en effet, on echange des choses utiles contre d'autres, et rien de plus, par exemple on donne et on reçoit du vin contre du blé, et ainsi pour toutes les autres denrées de ce genre.

Aristote, Politique, Livre 1, chapitre IX, Ed.Nathan, trad.Pierre Pellegrin, 1983

Les Questions auquelles je dois repondre sont les suivantes:

1. Dégagez l'idéé principale du texte et les étapes de l'argumentation

2. Quelle représentation des êtres humains est présupposée par la definition de l'échange telle que le texte la propose

3. Montrez comment la definition de l'usage et de l'echange des objets a pour consequences de qualifier le petit commerce d'activité naturelle. Ce commerce vous paraît-il comparable à celui que l'on designe aujourd'hui sous ce terme? Pourquoi ?

Merci de m'aider

Bonjour,
Peut-être pour commencer faire une différence, entre « nécessité évidente » comme de respirer, boire, manger, dormir, pour vivre , croître et se multiplier, et exister qui consiste à avoir une visée, donc de penser, de jauger, d’organiser afin d’établir et de réaliser.

La politique, puisque c’est le thème évoqué ici par Aristote, signifie simplement : ce qui a un rapport avec un pool organisé, se référant à un État (société constituée) !

Pour comprendre un texte, empruntez déjà certains synonymes qui vous permettront de ne pas être noyé par la redite du mot principal, qui lui contient une face affichée (exo) et une face cachée (éso) tendant à vous mener en bateau.
Ex :

Citation:

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Chaque objet que nous possédons a un double usage. Dans les deux cas il s'agit d'un usage de la chose en tant que telle, mais pas en tant que telle du même point de vue: dans un cas l'usage est propre à la chose, dans l'autre il ne lui est pas propre.

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Ne comprendriez-vous pas mieux si vous lisiez (mais Aristote est un philosophe d’une autre époque) :
Chaque objet peut avoir deux fonctions : une simple, visible, habituelle, conventionnelle et une autre, plus délicate, subtile, affinée livrant ainsi d’autres perspectives à la nécessité apparente.
C’est comme n'importe quel mot que vous lisez, il a une étymologie primaire, mais se décline dans un sens second que l’on dit « figuré » curieusement caché.
Ex : Un Être, des gens vous diront que c’est un humain, un individu, et d’autres vous préciseront que l’Etre, c’est l’essence qui constitue le vivant (ni l’un, ni l’autre n’auront tort) ! L’un parlera de l'apparence articulée, tangible, l’autre exprimera le subtile, le délicat ; "ce" perçu, revisité par la pensée…

Définissons le mot usage : C’est servir, par habitude au quotidien, c’est la redite, la coutume, manière quasi instinctive d'agir, de faire, tandis que : l’échange, lui se pense, se vit, se projette sur le plan sociétale, c’est une monnaie (réelle, fictive, symbolique), ouvrant, proposant une perspective, attente, ou révélation ; c’est une passerelle entre deux voire davantage de parties…Ça contient qu’on le veuille ou non une sorte de stratégie qui est par essence :sociologique, politique, intellectuels..

Commercer ce verbe relève de l’échange dont on doit tirer un « avantage » (profit, plaisir ou bien).
Aristote ici prend l’exemple de la famille pour signifier qu’elle ne peut être que le lieu d’un troc (échange non commercial) or je crois qu’il se méprend, car la manière dont les parents éduquent leurs enfants non seulement doit être exemplaire, mais s’établit quotidiennement par un système de « récompense » : Travaille bien et tu auras, Fais bien ceci et tu seras cela… C’est un commerce sans valeur matérielle sonnante et trébuchante, mais ce dernier est souterrain et négocie (négoce c’est commerce) par d’autres ficelles.
Saisissez-vous le côté pernicieux de ce texte figé dans une époque donnée ?