L'animal est l'image de l'homme; et c'est bien là ce qui le terrifie.

Je pense qu'il faut d'abord faire une analyse sémantique poussée du mot "image" qui veut dire "apparence" plus que "réalité". Dans ce cas là, pourqoui l'animal est l'image de l'homme? Peut-être par anthropomorphisme : je pense au chant du rossignol de Kant (si tu ne connais pas, c'est dans l'Analytique du beau). Bon, mais la question c'est pourquoi l'homme est terrifié de ressmbler à un animal? Il y a énormément de réponses possibles. Peut être partir de Nietzsche, qui ne prône pas cette différence. Montrer que pour la philosophie rationaliste ressembler à un animal peut être terrifiant dans la mesure où l'on est privé d'une certaine transcendance par rapport à ce qui nous entoure. Je pense notamment que certains philosophes voient radicalement en notre sensibilité une animalité certaine. On serait alors terrifié de ne pas maîtriser notre corporéité. On peut quand même retourner le sujet dans une troisième partie en disant que l'animal est certes une image de l'homme, mais l'homme excède cette image. Il y a chez l'homme une raison, et tout ce qui en dérive : des organisations contractualistes (l'Etat, les lois...) qui n'existent pas chez l'animal, la morale, l'amour, l'art... Donc moi je concluerais en disant que l'animal est l'image de l'homme que par anthropomorphisme, et donc que la terreur qui en découle n'est dûe qu'à une faute d'appréhension de ce qui l'entoure. A force de vouloir se faire maître et possesseur de la nature, on confond tout. Cette dérive et cete confusion ont été analysées par Husserl et Heidegger notamment, mais aussi par Horkheimer et Adorno.