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Ce temps qui passe, insaisissable, irréversible, me dépasse et me contrarie. Régulièrement la question m'assaille.
(oui, c'est vrai, j'ai 40 ans !)
Car le temps qui passe c'est notre vie.
Et que faire ? Que faire de cette vie, donc de ce temps ?
Trop souvent, je vis en me projetant dans l'avenir, or l'avenir devient toujours du passé. Passé, présent, futur...
Que pensez-vous de ce TEMPS ?
Il y a deux grands problèmes, me semble-t-il.
le premier est spéculatif: qu'est-ce que le temps?
le second est plus existentiel: qu'est-ce que je fais de ce temps?
Je serais plutot d'accord avec Scop... Une phrase résume très bien ça :
"Ce qui est passé a fui
Ce que tu espères est absent
Seul le présent s'offre à toi"
Qu'importe le futur, de toute façon on ne le voit pas, je veux dire, il faut vivre en fonction du présent, s'arranger pour faire de notre présent un présent voulu et désiré. Le problème de l'homme est que l'un de ses pieds se trouvent en arrière et l'autre en avant, et son cerveau peine à faire le lien... Il faut voir ce que nous avons sous le nez avant de pouvoir voir ce qui se trouve après. Tu ne peux pas saisir le temps, tu peux juste profiter du présent, est ce que ça n'est déjà pas suffisant ?
Il ne faut pas vivre en regardant le passé, on se bloque et on regrette trop souvent ce qu'on a fait ou qu'on n'a pas pu faire, le passé ne change pas, il ne faut pas non plus regarder trop vers l'avenir, un peu aide à se recentrer, mais à force de trop regarder vers le ciel, on risque de se prendre les pieds dans quelque chose... Il faut apprendre à vivre dans son temps... ^-^' enfin voici comment je vois les choses...
Salut!
y'a en effet une période de ma vie où je me suis bien pris la tête avec ça... comment vivre, sachant qu'on nous dit tjrs de vivre l'instant "présent", alors que le présent peut se concevoir comme étant la simple seconde qu'on est entrain de vivre, voire la milli sec etc... actuellement ce que je viens d'écrire est passé, ça n'est plus, ça ne sera jamais plus, tout ce que je vis ne sera à la seconde d'après, jamais plus... une vie sans réel repère puisque en perpétuel changement, on a réellement l'impression d'être prisonnier (pas d'autre mot) de la fuite du temps quand on pense à ça.Une alternative que j'y est trouvé est de penser que nous ne sommes pas esclaves ou prisonniers du temps, nous sommes le temps, tout simplement, tout comme nous sommes l'espaces, nous ne serions pas sans cette notion de temps qui est de toute manière indissociablement liée à la notion d'espace. Ainsi, concevoir le temps comme un tout, voir comme un espace, est une solution acceptable je trouve pour supporter la fuite du temps qui pourrait tendre à nous rendre euh... fou! Voilà j'aurais bien aimé en discuter super plus longtemps j'ai peut-être été trop concis est très peu clair mais je reviendrais je sur le topic d'ici peu de temps. En espérant que cela t'ait un peu aidé (si j'ai bien compris ton pb!)
kristufe
heureusement pour nous, le temps ne fait que passer!
amicalement,
zaarnohd
Merci à tous.
Merci Asera Lunidor, mais vivre dans le présent n'est-il pas stérile ? "On vit comme si c'était le dernier jour" dit la chanson, mais alors on ne construit rien, on ne tente rien, on n'essaye pas de progresser ou de faire progresser le monde...
Et puis cf la (terrible) définition du présent de Kristufe : la seconde ou le milliseconde que tu vis... Super de se concentrer là-dessus !
Blague à part, savourer le présent je n'y arrive que le soir quand je me couche : plus d'horaire, plus d'exigence, plus d'objectif, plus de tâches à remplir qui obligent à se projeter... Mais dès le matin au lever, j'ai de multiples "missions" à remplir, pas toutes grandioses hélas : préparer le petit-dèj, m'habiller, gérer les enfants, le boulot, la maison... et je ne peux me concentrer sur le présent, sauf ponctuellement.
Et tout ça pour quoi ?
De ces jours qui deviennent des hier(s ?) il reste si peu. Le passé ne me pèse pas, il me semble juste rempli de tâches routinières insipides et, justement, globalement un peu fade...
A plus !
oui le temps passe et heureusement.
A chaque moment il est possible de vivre des choses nouvelles. S'émerveiller de vivre et même s'il existe des moments difficiles, alors la vie continue. La souffrance s'arrète à un moment où à un autre. Jamais d'ennui toujours quelque chose de nouveau.
Vive le temps, vive le temps nouveau.
La conscience du temps permet les sentiments et les désirs, la joie. Oui il faut avoir conscience de la mort pour apprécier la vie. Imaginons un instant une vie éternelle, quel ennui....
j'ai dit qu'il ne fallait pas se concentrer exclusivement sur le futur :D pas qu'il fallait l'envisager... jeter son regard trop en avant n'est pas tjs bon car on oublie de regarder à ses pieds ^-^ mais il ne faut pas non plus se concentrer exclusivement sur ses pieds... C'est sur, à les regarder simplement on risque de ne pas voir l'arbre qui se trouve juste devant nous... ^-^
Après c'est sur, vouloir faire changer les autres quand il le faut, le monde, ce qui nous entoure, c'est une bonne chose, mais si on s'y adonne complètement sans avoir pu profiter réellement du présent... n'est ce pas vivre en mort ? je pense qu'il faut simplement trouver un équilibre entre les choses... passé présent futur... Pouvoir aimer se rappeler nos souvenirs, s'en servir à bon escient sans pour autant vivre dans le regret... mais savoir aussi envisager l'avenir... mais on ne peut l'envisager avec quiétude que lorsque l'on vit vraiment son présent je pense...
Je ne suis pas d'accord avec ta définition du présent Kristufe, peut être qu'objectivement c'est bien ça, mais pour nous c'est tout autre chose non ? notre présent est en quelque sorte éternel puisque nous voyons tout au présent, que ce soit le passé ou le futur... le présent n'est qu'un fil dont nous ne voyons ni le début ni la fin... nous ne pouvons en aucun cas le voir réellement comme une milli seconde, un bref instant, puisque nous sommes dedans et que nous ne pouvons pas en sortir... et ce que nous voyons en arrière, je veux dire lorsque tu dis au juste que ce que tu écris à l'instant se fonde dans le passé, ça devient effectivement le passé, ça n'est plus le présent... donc tu ne peux pas vraiment dire qu'il ne dure qu'une seconde...
Nous ne pouvons pas le quitter... et pourtant ça n'est pas l'éternité... étrange non ?
Re! Tout d'abord Asera Lunidor, quand tu dis que pour nous c'est tout autre chose (le présent) que la définition que j'en donne, je pense que c'est subjectif! Le présent est pour chacun la définition qu'il s'en fait je pense, le temps par contre serait plus absolu dans sa définition (?) (parce qu'après on sait bien que le temps est relatif comme toutes les dimensions), de toute façon la définition que j'en fais comme tu dis, ce n'est qu'une manière parmi tant d'autres de concevoir le présent selon moi! En fait ce n'est même pas une définition, c'est un véritable ressenti que j'ai eu pendant une période de ma vie, et j'en ai parlé parce que j'ai supposé que c'était le même problème que rencontrait puiskilfautvivre.
Pour revenir donc à ton problème puiskilvautvivre, si tu commences à te prendre la tête en te disant "il faut que j'essaye de vivre l'instant présent il faut que j'essaye de vivre l'instant présent il faut...", je pense que tu n'arriveras qu'à t'écarter du fait de vivre la vie simplement, c'est-à-dire comme elle vient. Grossomodo et c'est un peu moche, mais j'ai longtemps essayer de me concentrer pour capter l'essence de l'instant présent mais je n'y suis pas arrivé, alors je me suis résolu à "subir" la vie dans l'instant présent, subir la beauté des paysages que je regarde plutôt que d'essayer de comprendre pourquoi ils sont beaux à mes yeux, subir les frissons de la musique plutôt que d'essayer de la comprendre, préférant consacrer mon entendement au passé ou au futur, intervalles du temps dans lesquels il est plus facile de voyager et de comprendre les choses. Enfin tout ce que je te dis ça vient peut-être de ma tendance à aimer prendre du recul par rapport aux choses pour mieux les comprendre. En tout cas pour moi, il est clair que le présent est le temps le plus difficile à vivre! Réfléchis-y...
krsitufe
Le temps, c'est comme l'espace: ça n'existe pas.